Obsédés par le virtuel- Chapitre 10

DOUALA_CAMEROUN#SANDRA Toutes les femmes étaient désormais libres. Chaque famille venait les récupérer. Mon frère ne me lâchait plus. Il se sentait coupable de n’avoir pas pu empêcher la mort de Flora et mon viol. Je voulais le cacher aux parents mais ils étaient déjà au courant. La police nous a posé à toutes des questions. Elle voulait savoir comment j'ai fait pour m’échapper et comment j'ai pu survivre à tous ces hommes ? Je les avais tout racontés. Elle m'a informé que certains lui ont dit qu'un homme était avec moi lorsqu’ils ont tué Gaëlle. Il était hors de question que je parle de Zhara. Je leur ai dit que j’étais seule. Ils m'ont cru parce qu'il n'y avait aucune trace de lui. Berlyne et moi faisions le deuil de Flora. Elle nous manquait. Cette situation nous a rapprochés. J’avais changé avec elle. J’étais plus gentille, douce mais je ne lui informais pas de mes activités. Oui je les avais repris. Je me faisais trop d'argent avec mes faux articles que je proposais sur les réseaux. Je soutirais de l'argent aux hommes en les promettant une nuit avec moi. Ils ne me voyaient jamais. J’avais appris un peu de l’informatique. Je harcelais mon frère pour ça. Il me montrait certaines choses que je maîtrisais. Cependant, quelque chose me troublait. Je voulais revoir Zhara. Je ne savais comment et où chercher. Je pensais à lui, à ces baisers toutes les nuits. Penser à une personne constamment sans être avec elle est une douleur atroce. J’avais tapé son prénomme sur Facebook. On m'a affiché tous ceux le portant mais je ne l'ai pas retrouvé. J'ai fait pareil sur Instagram, Snapchat, Télégram et bien d’autres… toujours rien. J’avais foi qu'un jour, je devais le retrouver. C’était juste une question de temps. Une nuit alors que je m’apprêtais à me déconnecter, un jeune homme m’a écrit. J'ai regardé son profil. C’est un jeune entrepreneur. Il me disait qu'il a vu mes articles et qu'il veut me proposer mieux car pour lui les vêtements, accessoires ne rapportent pas comment ce qu'il va me proposer. Premièrement, il apprécia mon profil. Si seulement il savait qu'il ne s'agissait pas de moi. Deuxièmement, il me proposa de coucher une nuit avec son chien pour cinq millions. Cette somme est énorme ! Mais faire l’amour avec un animal c'est répugnant ! J’avais déjà entendu des histoires pareilles et ça finissaient mal. Je refusai. Il me proposa autre chose. Je devais lui vendre la chevelure des hommes. Je restai silencieuse car je savais que c’était pour des pratiques. Il m’avait dit : « Si tu ne veux pas coucher avec eux pour les avoir tu peux payer un coiffeur pour t'en procurer » Je l'ai très bien insulté. Il a ajouté qu'il veut aussi leurs ongles et que je n’avais pas à réagir de la sorte. Plusieurs femmes le font pour lui et elles sont très riches. Je l'ai bloqué. C’est vrai que j’étais assoiffée d'argent mais jamais je ne devais éliminer un autre humain ou faire des pratiques sataniques pour ça. Mieux je continuais à escroquer. Je m’endormis en repensant au beau visage de mon Zhara. #ABIDJAN_COTE_D_IVOIRE #ZHARA Depuis mon retour en côte d’ivoire, je ne cesse de penser à Sandra. Je voulais bien rester pour la revoir mais c’était trop risqué. En plus, je pensais déjà trop à elle. Ce qui n’était pas une bonne chose pour moi vu ce que je faisais. Ce sentiment pouvait m’affaiblir. Il me fallait me l’enlever de la tête. À chaque fois que je voulais le faire, je repensais à ce petit moment que nous avions passé ensemble. Diana n’avait pas très bien digéré la mort de Gaëlle. Elle était comme leur mère. Elle adorait ces filles. J’étais vigilant désormais avec les clients. Je ne voulais plus que la même erreur se répète. Un client me faisait un transfert. Tout à coup, j'eus l’idée de chercher Sandra. J'ai tapé son nom mais je n'ai vu son beau visage nulle part. Si seulement j’avais son numéro de téléphone ou son nom de famille je pouvais facilement la retrouver. Je continuai à chercher des proies. J’étais connecté à mon compte de femme. Un homme m'a écrit pour me proposer de lui vendre des cheveux d’hommes et des ongles. Il rajouta qu'une nuit avec son chien il m'offre cinq millions. Je me mis à rire. J’avais l'intention de jouer à ça. C’était tellement risqué parce que je devais faire en sorte qu'il vienne dans mon pays. Ca me tentait. Je l'ai localisé. Il se trouvait à Dubaï. Je lui ai donné une condition pour avoir tout cela et plus même. Celle de se rendre en côte d’ivoire. Il a accepté. J'ai trouvé cela étrange pour un homme qui je savais a surement contacté plusieurs femmes pour le même service. Connaissant le monde de maintenant, nombreuses sont celles qui ont accepté. Je lui ai demandé une petite somme pour payer un coiffeur pour les cheveux. Il l'a envoyé. Je savais aussi très bien jouer sur la psychologie. C’est ce que j’ai fait. J'ai compris que c'est un homme fait partir d'un cercle mais pas intelligent du tout. Apparemment c’était un débutant. J'ai contacté Diana. Je lui ai expliqué, elle était d’accord. Elle devait porter un micro et une caméra sous forme de broche qu'elle mettrait sur sa robe. Il m’avait affirmé qu'il viendrait dans deux jours. Pendant ce temps, je cherchais toujours Sandra sans même me rendre compte qu'elle me rendait déjà fou. Ma sœur l’avait remarqué. Elle vint dans ma chambre pour prendre de mes nouvelles. --- hey frangin tout va bien ? --- Oui Elvira. Pourquoi cette question ? --- ne me ment pas. Tu sais que j'aime beaucoup l’amour. Tout ce que je vois, je fais a un trait avec. J’écris même une chanson dessus en pensant fort à notre sœur. J'eus un pincement de cœur. Je culpabilisais. Je changerai de sujet. Je voulais qu’elle me parle d'elle. Elle était surprise parce que je ne le lui avais jamais demandé. Elle s'approcha de moi en me demanda : --- qui êtes- vous et qu'avez-vous fait de mon frère ? --- moi-même je n’en ai aucune idée. Dis-moi comment sait-on qu'on est amoureux ? --- ikiiii. --- Elvi --- ok. Lorsqu’on est amoureux, une heure sans celle qu'on aime est comme une éternité, on est à prêt à tout pour elle, on ne cesse de penser à elle, on se voit dans le futur avec elle, bien-sûr on est jaloux, on est… Je l'ai coupé la parole en lui révélant : --- je ne sais même pas la raison pour laquelle je pense à elle de cette façon. --- haha… c’est ça que j'allais ajouter. Ça confirme que tu es amoureux. Lorsqu’on aime, nous ignorons la raison et c'est mieux car qu’importe la situation dans laquelle elle se trouvera, tu seras toujours là pour elle. Par contre si tu l'aimes pour sa beauté, si elle a un handicap un jour, tes sentiments s'en iront. Pareil si c'est pour le matériel. Je suis si heureuse pour toi frangin. --- j'ai peur de ce sentiment. Il fait mal et il est beau en même temps. --- je le sais mais tu vas t'y habituer. Où est ma future belle-sœur ? --- c'est trop compliqué frangine. Pour une première fois, j’avais eu une vraie conversation avec ma sœur. Elle m’a parlé d’elle. Elle venait de rencontrer un homme. Elle sourirait tellement. Cela lui faisait plaisir. Je pouvais le lire dans ses yeux. Cela m'avait fait du bien. Nous avions passé toute la nuit ensemble. Pendant qu’elle dormait, je fis quelques recherches sur son copain. A suivre…

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