LES FEMMES CAMEROUNAISES ET MARABOUTS...
Le problème de spiritualité des camerounaises
Je viens d'aménager dans un nouveau quartier ici à Douala et apparemment mon voisin semble être un marabout très réputé, au regard du grand nombre de patients qu'il reçoit quotidiennement ;d'ailleurs laissez moi vous en dire plus sur sa clientèle constituée majoritairement de femmes.
LES FEMMES CAMEROUNAISES ADORENT LES MARABOUTS
Comme je vous le disais, mon voisin est un marabout ou féticheur très sollicité, il reçoit en moyenne 30 à 40 patients par jour. Sa clientèle est constituée à 97% de femmes qui n'hésitent pas à faire la queue dès 4H du matin pour bénéficier des services de «docta» comme elles savent ci bien l'appeller. Mais Qu'est ce qui peut expliquer une telle adhésion ?
La croyance des camerounaises aux marabouts ou féticheurs, est liée à plusieurs facteurs culturels, historiques et sociaux.
Tout d'abord, la croyance en la magie et le recours aux pratiques mystiques ont une longue tradition dans certaines régions de notre pays. Ces pratiques sont souvent perçues comme une forme de protection contre les forces malveillantes et un moyen de trouver des solutions aux problèmes de la vie quotidienne. De plus, le rôle des marabouts et féticheurs est souvent associé à celui de guérisseur traditionnel, capable de soulager les maux physiques et émotionnels. Par conséquent, les camerounaises, qui sont souvent confrontées à des difficultés économiques, familiales ou de santé, se tournent vers ces praticiens dans l'espoir de trouver du réconfort et des solutions à leurs problèmes.
En outre, leur confiance envers les marabouts et féticheurs est également renforcée par la transmission intergénérationnelle de ces croyances et pratiques, faisant ainsi partie intégrante de l'identité culturelle des femmes camerounaises, car La majorité d'entre elles sont faible mentalement, n'arrivent pas à encaisser les coups durs de la vie, et trouvent que c'est le chemin le plus court pour résoudre les problèmes qui dépassent leurs entendements.
LES CAMEROUNAISES ET LES ÉGLISES DE RÉVEIL
Face à de multiples défis socio-économiques, les camerounaises sont en quête permanente réconfort et de solutions à leurs problèmes. Quand ce ne sont pas les marabouts, celles-ci se tournent vers les églises de réveil. Mais comment les pasteurs de ces institutions douteuses arrivent-ils à conquérir toutes ces femmes ?
Je pense que la précarité financière et la difficulté d'accéder à des ressources économiques stables incitent les camerounaises à chercher une échappatoire dans les promesses de réussite et de prospérité matérielles offertes par les églises de réveil. De plus les pasteurs de ces institutions religieuses, réussissent à faire à leurs fidèles un profond lavage de cerveau et les conséquences néfastes de cette réalité sont préoccupantes. Certaines camerounaises se font exploiter financièrement par les leaders religieux, qui profitent de leur vulnérabilité pour les inciter à effectuer des dons considérables en échange de bénédictions et de miracles illusoires. Elles sont également soumises à des pratiques coercitives visant à les maintenir captives de ces églises, ce qui explique le fait que dans toutes les rues de Douala vous allez les voir en train de "prêcher la bonne nouvelle". De plus, cet engouement pour les églises de réveil conduit souvent ces femmes, à un désinvestissement dans d'autres domaines de leur vie, tels que leur éducation, leur carrière professionnelle ou leur engagement civique, d'ailleurs dernièrement mon « Ami bête » HERMAN NGAMENI se plaignait que sa copine s'opposait catégoriquement aux rapports sexuels avec lui s'il ne rejoint pas son église. Le pauvre !!
Face à ce phénomène, je pense qu'il primordial sensibiliser notre société sur ces problématiques et de promouvoir l'autonomisation des femmes camerounaises, en leur donnant accès à l'éducation, aux ressources économiques et à l'information nécessaire pour faire des choix éclairés. Cela permettrait de réduire leur dépendance aux églises de réveil et de favoriser leur émancipation sociale, économique et spirituelle.
Christian Deutou : « Les camerounaises et la spiritualité. »
Article publié sur: www.wutsi.com/@/Leswandaseries