Les 7 péchés capitaux du manager Samuel Eto’o

Ecclésiaste DEUDJUI
Jul 19, 2023 - 4 Minutes
Le président Samuel Eto
Le président Samuel Eto'o lors d'une assemblée générale de la Fécafoot. Source: afriksportmagazine.com /CC-BY

 

Le patron de la Fécafoot est certainement animé des meilleures intentions du monde pour notre football. Mais en tant que manager, il est certainement l’un des pires présidents de notre histoire !

1)       L’orgueil

Samuel Eto’o est animé d’un orgueil indéfinissable ! Il est excessivement fier de lui, ce qui devient plutôt un défaut lorsqu’il s’agit de diriger toute une administration. Car un bon manager doit être sobre, simple et surtout humble. Un bon manager doit mettre son palmarès de côté et travailler au bien de l’organisation pour laquelle il a été désigné président.

2)       La rancune

Est-ce que c’est encore à démontrer ? Tout le monde sait combien notre président de la Fécafoot se met très vite en colère, et d’ailleurs il coupe les têtes à la moindre incartade de l’un de ses collaborateurs.
Et pourtant, un bon manager ne doit pas être rancunier. Un bon leader c’est celui-là qui sait écouter les autres, même lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec lui. Or Samuel Eto’o a la fâcheuse manie de toujours vouloir suspendre tous ceux qui s’expriment publiquement dans les médias, et qui proclament ostensiblement qu’il est un très mauvais manager.

3)       L’ego surdimensionné

Il l’avait déjà en tant que joueur. Mais en tant que président de fédération, on dirait que c’est devenu pire ! Je n’avais jamais vu un administrateur camerounais parler toujours de lui-même à la troisième personne du singulier, et commencer toutes ses phrases par « Je », « Je », « Je ». Wandafut ! Samuel Eto’o est le seul personnage public qui prononce son propre nom comme s’il parlait de quelqu’un d’autre, et qui est persuadé que rien de bon ne peut se réaliser dans notre football sans passer par lui. D’ailleurs son ego est si nocif qu’il empêche aux autres étoiles de briller, alors qu’elles sont pourtant très nombreuses au sein de notre équipe des Lions indomptables...

4)       L’omniprésence

Et voilà donc un point qui blesse nos joueurs, car Samuel Eto’o Fils est partout ! Dans la tanière oooh, dans les conférences de presse oooh, dans les réseaux sociaux oooh, dans les discussions entre les joueurs oooh ! Okokoloo’ooo ! C’est même devenu quoi norr, prési ? Est-ce qu’un vrai manager passe le temps à se pavaner devant les caméras de télévision et à se faire voir partout-partout, jusqu’à on pense même déjà dans cœurs que c’est lui le véritable sélectionneur, c’est lui le capitaine des Lions indomptables, c’est lui le ministre des sports, ce sera lui le prochain président de la République du Cameroun, etc.

 

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Samuel Eto
Samuel Eto'o s'adressant au staff des Lions indomptables avec les mains dans la poche. Source: allezleslions.net /CC-BY

 

5)       Le messianisme

Si on cite les défauts du président de la Fécafoot sans parler de son messianisme hein, c’est qu’on n’a rien compris ! Car le patron de Tsinga est presque devenu un gourou, un maître spirituel qui entraîne derrière lui une horde de bénis oui-oui fanatiques et quasiment écervelés, qui voient en lui l’alpha et l’oméga de presque tout le football international !
Comment est-ce que quelqu’un peut-il se croire si savant et si omniscient, au point de ne pas autoriser la contradiction dans son entourage ? Et comment des adultes aussi intelligents —pour certains seulement hein— peuvent-ils idolâtrer leur manager au point de le défendre becs et ongles, en toutes circonstances, même lorsque celui-ci commet les bêtises les plus stupides et les plus incompréhensibles en terme de management sportif ?

6)       La spontanéité

Et en sixième position, on a son esprit primesautier. Car Samuel Eto’o réagit du tic au tac, comme s’il était encore l’avant-centre futé du FC Barcelone. Il est très instinctif, d’ailleurs je dirais même qu’il est très émotif. Il suffit qu’il entende une petite provocation de Valsero, Guibaï Gatama ou encore Njalla Quan, pour que le bon monsieur organise immédiatement un point de presse. Le type fait fuiter des vidéos où il explique qu’il n’a aucun problème avec André Onana, et pourtant c’est bien sous sa présidence que le portier de United avait été déguerpi en pleine Coupe du monde qatarienne. Il est très impulsif aussi, ce qui est l’un des pires défauts pour quelqu’un qui est appelé à prendre des décisions stratégiques et parfois très-très importantes.

7)       La défiance

Et enfin, la défiance. Car autant Samuel Eto’o était un footballeur très ambitieux, autant il adore affronter ses détracteurs par médias interposés. On dirait qu’il se nourrit de la critique et des conflits, et qu’il considère tous ses adversaires idéologiques comme si c’étaient des ennemis politiques. Le président de la Fécafoot est un personnage extrêmement clivant, ce qui n’est pas du tout le caractère que doit posséder un vrai manager. Il parle toujours avec autorité, avec les mains dans la poche et avec un ton agressif (d’ailleurs on dit qu’il a les longs bras de jours comme de nuit), comme si tous ceux qui l’entourent voulaient essentiellement le faire trébucher.
Une attitude qui ne dégage pas de la sérénité auprès de ceux qui souhaite lui apporter leurs bons conseils et leur soutien...

Et donc en tant que patron de la Fécafoot, Samuel Eto’o est animé des intentions les plus louables pour le développement du football camerounais. Mais avec des péchés capitaux aussi grave, il est clair qu’il entrera encore un peu plus dans l’Histoire ; mais cette fois-ci comme le plus mauvais président depuis la création de notre fédération.

 

Ecclésiaste Deudjui

(+237) 696.469.637

Article publié sur wutsi.com/@/clesh7

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