Mon centième article.
Déjà presque cinq ans que je me suis réellement lancé dans le blogging. Si au début, j'ai été inspiré par mon oncle Ecclésiaste Deudjui, je voyais aussi en cette activité, une manière d'exprimer mon mal-être et de prendre ouvertement position sur certains sujets.
J'ai commencé à écrire.
Ceux qui m'ont connu pendant mon parcours scolaire savent que j'ai toujours eu une passion pour l'écriture. Mes différents professeurs au lycée voyaient en moi un gros potentiel, raison pour laquelle en classe de terminale monsieur Mandjeck (Mon professeur de français en troisième) m'a carrément exigé de participer à un concours d'écriture organisé par la francophonie. J'avais d'ailleurs été retenu pour participer à la grande finale départementale. À mon arrivée à Douala après l'obtention de mon baccalauréat, j'ai donc réellement commencé à m'intéresser aux réseaux sociaux et j'ai découvert que mon oncle Ecclésiaste Deudjui, était un blogueur. Un vrai ! Qui était suivi par des milliers de personnes et qui, chaque semaine, partageait en moyenne deux articles tous aussi intéressants les uns que les autres et avec un registre de langue digne d'un enseignant de l'Académie française. C'est ainsi qu'à l'arrivée de la crise sanitaire mondiale du Covid, étant coincé à la maison à cause du confinement, j'ai décidé de partager mes réflexions. Pour commencer, je le faisais sur mon profil Facebook et les retours positifs m'ont donc excité à me lancer définitivement dans le blogging.
Je suis devenu blogueur.
Étant à la recherche d'une plateforme qui pouvait crédibiliser mes récits, j'ai tenté pour une première fois de rejoindre mondoblog qui est jusqu'à ce jour l'un des plus vastes réseaux de blogueurs francophones. Mais hélas, je ne remplissais pas les conditions d'éligibilité. Alors en 2021, j'ai découvert wutsi une plateforme canadienne qui peu connue à cet instant, donnait la possibilité à tout internaute d'avoir un blog. J'ai donc commencé à écrire gratuitement, jusqu'au jour où le promoteur du site un certain Hervé Tchepanou m'a fait une proposition. J'étais payé par mois pour écrire quatre articles. Incroyable ! Moi qui écrivais juste par passion, pour voir le temps s'écouler comme le disait mon entourage : « C'est le chômage qui te dérange.» Je me retrouve à avoir un salaire mensuel qui me permettait largement de m'épanouir, puisque à cette époque, je vivais chez mon grand-père et je n'avais aucune facture à payer.
Mon centième article.
Au début, j'avais créé mon blog dans le but de raconter ma vie de jeune camerounais, d'exprimer ma frustration d'être enfant non reconnu, et de raconter tout ce qui m'étonnerait pendant mon intégration dans la ville de Douala, d'où le nom les wandaseries. Pour dire vrai hein, J'étais vraiment nourri par la passion et au-delà de la fréquence de publications exigée par mon employeur, j'ai commencé à rédiger à tout moment. Ce qui m'a davantage crédibilisé auprès de mon lectorat. Les gens se retrouvaient dans mes histoires. À chaque fois que j'écrivais un article, je recevais un message anonyme de félicitations de remerciement, et même de contradictions. Comme par magie, quelque temps, après, j'ai rencontré par le biais de mon oncle Ecclésiaste (oui encore et toujours lui), Olivier Dyl un communicateur très connu avec qui j'ai gagné en notoriété. J'ai commencé à rédiger des articles publicitaires où j'étais payé, j'ai rédigé des articles à enjeux politiques et sociétaux, j'ai même écrit plusieurs articles qui ont paru dans des presses écrites ayant une grosse réputation comme Economie du Cameroun, la plume de l'aigle, le Messager, etc. En réalité, c'est mon blog qui compte juste cent articles parce que si je dois totaliser le nombre de fois où j'ai laissé parler ma plume, j'en serais incapable de donner un nombre exact.
Christian Deutou : « Mon centième article. ».Article publié sur www.wutsi.com/@/leswandaseries