Mairie Douala 2 : DENISE FAMPOU, désavouée par le Receveur Municipal

Nouveau coup de théâtre dans l'affaire foncière qui secoue la commune d'arrondissement de Douala 2. La maire Denise Fampou, principale accusée, vient de subir une claustration. Alors qu’elle tente des manœuvres obscures visant à détourner à son profit personnel des terrains relevant du domaine privé de l’État, sur le site stratégique du marché des femmes de Funkel, projet évalué à plus de 20 milliards de FCFA et porteur de milliers d’emplois, la position adoptée par le receveur municipal apparaît comme un désaveu institutionnel d’une portée considérable.

En effet, conformément à sa mission de représentant du ministère des Finances auprès de la commune, le receveur municipal, a fermement refusé d’ordonner le paiement des honoraires d’avocats engagés par la maire, Fampou pour assurer sa défense personnelle dans ce dossier. Ce refus catégorique révélateur, traduit non seulement la volonté de ce dernier à se conformer strictement à la légalité budgétaire, mais également son refus de cautionner une dérive individuelle qui engage exclusivement la responsabilité de Madame Fampou Denise et , et non celle de l’institution communale. Cet acte fort du receveur municipal , rappelle à tous que les deniers publics ne sauraient servir à couvrir des initiatives personnelles contraires à l’intérêt général.

Pour revenir sur son impact et sa signification profonde, l'attitude du receveur municipal illustre en réalité la fracture profonde qu'il existe entre la maire et les différents personnels de la mairie qu’elle dirige. Aujourd'hui Denise Fampou est très loin de constituer une solidarité institutionnelle, et son combat apparaît de plus en plus comme une croisade solitaire, menée au mépris des règles, des usages administratifs et des aspirations des populations. 

Le fait que le receveur municipal, dont l’autorité se trouve directement placée sous la tutelle du ministère des Finances se démarque avec autant de clarté est la preuve que l’action de l'édile ( M. Fampou ) ne bénéficie d’aucun soutien au sein de l’appareil communal.
Pour conclure, ce nouveau tournant dans cette affaire confirme ce que beaucoup d’observateurs, journalistes, et commerçants dénonçaient déjà : la maire de Douala 2ème ne représente plus l’élan collectif d’une administration locale soucieuse du bien-être des commerçants et de ses citoyens.Désormais elle s’isole dans des pratiques opportunistes qui fragilisent la crédibilité de l’institution et le désaveu du receveur municipal, la laisse désormais face à ses responsabilités personnelles, et l'expose à répondre seule de ses choix et de ses actes devant l’opinion publique et devant la justice. Aujourd’hui le nom du président de la république Paul Biya devient son fonds de commerce qu’elle brandit à tout vent , oubliant que l’homme du 6 novembre est un légaliste soucieux du bien être de ses populations tout le contraire de l’actuelle maire de Douala 2.

Par Albert BELIBI 

Article republié sur www.wutsi.com/@/leswandaseries