L'intégralité territoriale de nos villages en danger?

Il se passe depuis quelques années un phénomène d'appropriation territoriale abusive dans les villages Batanga. Personne ne parle, les villageois murmurent et l'administration s'avère complice.Le phénomène en question à été à l'origine de la cission des villages Ebounja, Lonji, Polongwè où aujourd'hui l'on retrouve deux différentes chefferies traditionnelles Batanga et Mabea. L'on se retrouve ainsi avec un Lonji pour Batanga et un autre pour les Mabea (Mabi); ainsi de suite.
Un autre cas émerge aujourd'hui et se révèle plus grave encore que les précédemment cités. Il s'agit de Bwambè. Le village Bwambè que notre génération connaît depuis les années 1980 et bien au-delà est limitrophe à Ebomè par la rivière '' Behouwè''.
Le bosquet qui constitue la pointe de la plage est désigné par les autochtones du clan Bobodiho Bona elenguè '' Etèbè ya Botokwè'' ; nom d'un ancêtres Benga qui y a vécu. La zone aujourd'hui connue comme étant la MAETUR est appelée Bomono qui est un quartier du village Bwambè. Toutes ces terres sont la propriété du clan Bobodiho (bona elenguè et Bona Ebakala) des Banoho.
C'est dans ces terre, dont les titres fonciers 1480/O et 1531/O dates des années 1990 qu'est dressé le contrôle mixte de gendarmerie nationale et la police. Seulement, depuis un moment nous observons avec la bénédiction de l'administration que cette partie du village Bwambè est attribuée au village Ebomè.
Comment le comprendre ? Comment comprendre que les villageois qui vivent sur leurs terres ancestrales depuis des siècles, parlent une langues mais d'un jour à l'autre se retrouvent colonisés ou alors se retrouvent contraint de changer le nom de leur territoire. Les factures d'électricité, les fonctionnaires de l'administration vous enseignent que vous êtes dans un autre village autre que celui que vous avez hérité de vos ancêtres.
Comme si cela ne suffisait pas, de l'autre côté de Bwambè, le village Mbeka est dans la même expansion colonisatrice. Nous savons que les titres fonciers de ce côté là, jusqu'au chutes de la lobé sont du Clan Makana et Bongomu de Bwambè. Le 1er octobre 2020, certains ont observé une plaque '' Mbeka Paris '' à Bwambè, plus précisément sur l'entrée de la propriété de Samuel Eto'o, en plein aménagement .
Cette situation est d'autant plus inquiétante qu'il est de droit de se poser la question de savoir si le vivre ensemble que prône le gouvernement n'est qu'un leurre dans le sens où ceux qui sont sensés incarner la justice et l'équité sont complices des actes de frustration des populations.
Mabele