UN AMOUR INATTENDU
CHAPITRE 26
En tout cas 🙌🏾
- Dispute
- Viol
- Sentiments naissents

~ Derek Thompson ~
Je suis Derek Thompson, âgé de 30 ans. Aîné d’une famille de six enfants. Ma famille vit à Genève. Je suis un joueur de la NBA, et mon rêve depuis des années, c’était de devenir leur capitaine. C’était sur le point d’arriver. Mais cet idiot de Joriel a débarqué dans mon équipe… et voilà qu’il occupe le poste que je voulais. Et comme si ça ne suffisait pas, on fait toujours son éloge. « Le meilleur », soi-disant. Ça m’énerve.
Et puis… y’a ma petite sœur. Elle s’est donné la mort à cause de lui. Elle était folle de lui. Elle n’avait d’yeux que pour lui, malgré mon interdiction. Il n’a pas hésité à la repousser, soit disant qu’il était en couple, et qu’elle était comme une sœur pour lui. Julie, qui avait déjà des troubles… Elle prenait des calmants. Elle s’est suicidée. Elle l’aimait à en mourir.
Je me suis juré de me venger de Joriel. Voilà pourquoi j’ai envoyé cette idiote de Jessica le dépouiller de ses biens, détruire sa réputation, et l’envoyer en prison pour violences conjugales. Mais cette pute est tombée amoureuse de lui. Et lui, il n’a pas hésité à la jeter dès que sa mère lui a trouvé une autre femme… que je dois avouer, est très belle. Je compte me la faire. Surtout qu’elle est mignonne… et enceinte. Un an à peine de mariage, et il sera père ? Pas de mon vivant, en tout cas.
J’étais dans mon appartement en train saccager des choses, lorsque cette folle de Jessica est arrivée, hystérique, en me hurlant dessus.
Jessica (criant de rage) : Derek ! Derek !
Moi (sans me retourner) : Quoi encore ?
Jessica (s’approche, les yeux remplis de larmes) : C’était toi, hein ? C’est toi qui as essayé de le tuer, espèce de malade !
Moi (me retournant, froidement) : Et alors ? Oui, c’était moi. Il devait payer, tôt ou tard. Le plan A n’a pas marché, fallait bien un plan B.
Jessica : T’es complètement cinglé… Mais pourquoi ? Pourquoi t’as fait ça ?
Moi (regard sombre, voix serrée) : Il m’a volé mon rêve, Jessica. Mon rêve de devenir capitaine en NBA. À cause de lui, j’ai été mis de côté, humilié, oublié.
Je fais une pause. Ma mâchoire tremble.
Moi : Et comme si ça ne suffisait pas… il a brisé ma sœur. Il l’a rejetée comme si elle n’était rien. Elle s’est suicidée à cause de lui. Tu entends ? Elle s’est TUÉE par sa faute !
Je frappe violemment contre le mur.
Moi (plus bas, presque pour moi-même) : Et toi, tu veux que je laisse passer ça ? Qu’il continue sa petite vie tranquille pendant que moi, je vis avec un vide dans le cœur ?
Jessica (me regarde, blessée) : Tu es allé trop loin, Derek… Beaucoup trop loin.
Je la fixe sans répondre. Mon visage est figé par la colère.
Jessica : Tu oublies que ta sœur était folle. C’était juste une p’tite folle qui…
Sans lui laisser le temps de finir, je lui colle une gifle.
Moi : Plus jamais tu la traites de folle ! Et ton idiot n’est pas encore mort, mais je compte m’en assurer, sale pute.
Jessica : C’est la dernière fois que tu me touches ! Joriel ne m’a jamais frappée, sauf quand j’ai maltraité sa villageoise de femme. Mais toi, c’était tout le temps ! Mais je te jure que tu vas me le payer. Pauvre imbécile. Sorcier, impuissant, malheureux !
Elle veut partir, mais je la retiens et la traîne violemment vers la chambre, où je la jette sur le lit.
Moi : Je vais te montrer ce que l’impuissant peut te faire quand il est en colère !
Je dénoue ma ceinture. Je n’ai pas d’habits. Elle comprend.
Jessica : S’il te plaît, fais pas ça !
Elle essaie de s’échapper. Je lui colle une gifle et la fais tomber sur le lit. Je tire ses jambes vers moi avant de les écarter brutalement. J'arrache son dessous.
Moi : Aujourd’hui, plus jamais tu ne me traiteras d’impuissant ! C'est parce que j'ai l'habitude de te faire l'amour au lit non.
Elle se débat, je lui donne deux autres gifles pour la calmer. Elle pleure. Sans prévenir, je m’enfonce brutalement en elle. Sans douceur, sans lubrifiant. Des coups de reins violents, sauvages, bruts.
Jessica (en hurlant) : Ar...rête ! Tu me fais mal ! Je t’en supplie, tu me fais MAL !
Moi : Et quand c’était Joriel qui te baisait, tu lui criais d’aller plus fort, non ? Alors moi aussi je vais te baiser mal. Plus jamais tu n’auras de plaisir quand j’en aurai fini avec toi. L’impuissant va te montrer une autre facette du sexe !
Jessica (en sanglotant) : Je… je vais… j’peux plus… pardon…
Moi : Je suis un impuissant hein ? Voilà ! Ahh… t’es trop bonne, tu le savais ça ?
Je continue avec des coups secs, douloureux. Elle crie, appelle à l’aide, demande pardon. Mais je m’en fous. Je continue. Jusqu’à ce que je la sente s’éteindre peu à peu. Et là… elle dit une phrase qui me glace :
Jessica : S’il te plaît… arrête… j’vais… perdre mon bébé…
Elle perd connaissance. Et là je comprends.Je me retire aussitôt, le souffle court. Merde. Elle est enceinte. Depuis combien de temps ? Et ce bébé… c’est sûrement le mien. Elle et Joriel, c’est fini depuis longtemps. C’est là que je remarque qu’elle saigne. Mon Dieu… j’ai tué mon propre enfant. Je la secoue, elle ne se réveille pas. Je compose le numéro des urgences, les mains tremblantes.
Moi : Allô ? Vite… une ambulance… je crois… je crois que j’ai tué mon enfant… Ma femme a perdu connaissance... En plein rapport...

~ Blessing Jahia ~
Ça fait trois mois maintenant que je vis ici, au Sénégal. Mon père m’a envoyée chez sa sœur après avoir découvert que j’étais enceinte… Sans mari. Pour lui, c’était une honte, une malédiction même. Alors plutôt que d’affronter le regard des gens, il a préféré se débarrasser de moi. Maman a voulu intercéder mais il n'a rien voulu entendre.
Mais quelque part… je le remercie. Parce qu’en venant ici, j’ai retrouvé un semblant de paix. Plus de menaces, plus d’appels de l’Ombre. J’ai changé de carte SIM dès mon arrivée. L’Ombre, c’était cette personne étrange, cette voix glaciale qui m’avait proposé une mission insensée : partir aux États-Unis pour détruire le mariage de Jennifer. Il disait tout savoir de ma vie, de mes disputes avec elle, de ma relation avec Gabriel… Je ne sais pas qui il est, ni ce qu’il cherche à obtenir d’elle. Mais j’ai refusé. Et depuis ce jour, je vivais avec la peur. Jusqu’à mon arrivée à Dakar. Et depuis ? Silence. Plus un mot. Dieu merci.
Aujourd’hui, je suis enceinte de plus de quatre mois. Ma fille se porte bien, du moins je l’espère. Elle sera mon rayon de soleil. Mon miracle à moi. J’ai eu une douleur hier en bas du ventre, en nettoyant la maison. Rien de grave, ça s’est calmé, mais… je préfère aller faire une échographie pour me rassurer. Et puis… (petit sourire en coin) j’avoue que j’ai aussi envie de voir Samir Nasri. C’est mon gynéco depuis que je suis ici. Il a vingt-cinq ans, il est doux, respectueux… et surtout, il ne m’a jamais jugée. Quand je lui ai expliqué comment j’étais tombée enceinte, il a simplement hoché la tête, m’a regardée avec compassion. Et, bizarrement, il comprend des choses que même moi je n’arrive pas à dire à voix haute.
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J’entre dans le salon. Ma tante est assise devant la télé, un foulard sur la tête, concentrée sur sa série sénégalaise préférée.
Moi : Maman, je vais à l’hôpital.
Tante (levant les yeux, un peu inquiète) : Il y a un problème, ma fille ? Pourquoi tu veux y aller ?
Moi : J’ai eu mal hier en bas du ventre, quand je faisais le ménage. Je me suis baissée un peu trop vite.
Tante (soupirant) : Pourtant je t’ai dit de ne plus forcer. Penser à ma petite-fille, c’est trop te demander ?
Moi (petit sourire) : Je sais, maman. Promis, je vais faire attention. Ton déjeuner est déjà prêt. Tu pourras chauffer plus tard et manger. Après l'Hôpital, j'irai me promener un peu.
Elle (Souriant): Merci, ma fille.
Je lui lance un regard tendre en allant chercher mes affaires dans le canapé en face d'elle. Ma tante n’est pas difficile. Elle vit seule depuis la mort de son mari, il y a cinq ans. Ses enfants vivent tous à l’étranger. Elle me parle souvent de son neveu par alliance, un certain docteur qui passe souvent la voir à la fin du mois. Je ne l’ai jamais croisé. Mais cette fois-ci… je serai là. J’ai comme un pressentiment.
Bref, je mets mes sandales, et quitte l’appartement. Mon cœur est un peu serré, mais plein d’espoir. Aujourd’hui, je veux juste une bonne nouvelle. Pour moi. Pour ma fille. Et qui sait… peut-être que Dieu me réserve une surprise.

Trente minutes plus tard, me voilà à l’hôpital. Je monte directement au bureau de Samir. Je prends une petite inspiration avant de frapper et entrer.
Moi : Bonjour docteur Samir.
Samir se lève immédiatement, souriant.
Samir : Oh Blessing, c’est toi ! Viens là.
Il m’aide à m’installer sur le lit de consultation dans son bureau, comme d’habitude. Il est toujours aussi doux dans ses gestes.
Moi : Merci docteur.
Samir (souriant) : Je t’ai déjà dit de ne plus m’appeler "docteur", hein… Ça me fait paraître vieux !
Moi (en riant un peu) : Même pas… Tu sais, t’es un beau gosse, hein .
Je me rends compte trop tard de ce que je viens de dire. Oups. Il éclate de rire, un sourire lumineux sur les lèvres.
Samir : Alors comme ça, Mlle me trouve beau, hein ?
Moi : Euh… peut-être.
Samir : D’accord. Bon, dis-moi ce qu’il se passe avec la princesse ?
Moi : J’ai eu une douleur vive en bas du ventre hier… c'est passé après quelques minutes, mais je suis venue vérifier si tout va bien. Je veux juste être rassurée.
Samir : Tu as bien fait. Viens, on va passer dans la salle d’échographie, on va voir ce que madame bébé nous cache.
Il m’aide à descendre, puis on entre dans la salle. Il prépare doucement la machine pendant que je m’installe sur le lit. Je le regarde faire, concentré, puis il étale le gel froid sur mon ventre. Il prend l’appareil et commence à passer le capteur.
Samir (souriant): Tout va bien avec elle.
Je souris largement. Ma fille va bien . Mais tout à coup, Samir s’arrête net.
Samir (criant presque) : Oh non ! Comment j’ai pu louper ça ?
Moi (prise de panique) : Quoi ?! Y’a un problème avec mon bébé ? Dis-moi s’il te plaît…
Samir (rassurant) : Non, non, t’inquiète… c’est juste qu’elles sont deux.
Moi : Quoi ? Tu blagues non ?
Samir : Non… il y a vraiment deux petites princesses. Mais je ne comprends vraiment pas comment j’ai pu ne pas m’en rendre compte avant.
Il est complètement ébahi.
Moi (des larmes me montent aux yeux) : J’aurai… deux princesses ? Mon Dieu…
Samir : Oui ma chérie, on aura deux princesses.
Il se fige en se rendant compte de ce qu’il vient de dire. Je le fixe, les yeux grands ouverts.
Moi : Tu viens de dire on.
Samir (gêné) : Euh… c’est l’émotion, désolé.
Moi (en souriant à travers mes larmes) : Pourquoi désolé ? Elles peuvent être tes filles si tu veux bien… Leurs père ne saura même pas qu’elles existent. Il ne savait même pas qu’il allait être papa… Avant de mourir.
Il ne dit rien, juste un long regard.
Samir : Bon, essuie-toi. Attends-moi dans mon bureau, je vais voir un patient rapidement et après, on va aller fêter ça. Resto , parc , glaces, tout ce que tu veux.
Je souris de toutes mes dents. Il sort. Moi je reste là quelques secondes avant de retourner dans son bureau. Il est tellement beau… dommage qu’il ne soit pas pour moi.Vingt minutes plus tard, il revient. Et nous sortons ensemble de l’hôpital. Nous allons d'abord manger au restaurant avant de nous arrêter dans un parc proche .
Samir : Et tes études, ça va ?
Moi : Oui, j’ai validé mes examens, je passe en troisième année.
Samir : Félicitations ma future docteure !
Moi : Merci. Après mon accouchement, j’irai m’excuser auprès de ma sœur. J’espère qu’elle me pardonnera… un jour.
Samir : Elle te pardonnera, t’en fais pas. Bon, tu veux une glace, madame la gourmande ? Aujourd’hui tu n’as pas mangé beaucoup, j’ai remarqué ça...
Moi : J’avais pas trop faim.
Samir (se levant): Bon, je reviens.
Il s’absente quelques instants, puis revient avec deux grosses glaces. Vanille-fraise pour moi, chocolat-pistache pour lui.
Samir (curieux): La dernière fois, je t’ai vue discuter avec un mec près de ton école. J’étais venu voir une amie.
Moi : Ah, c’était Arnaud. Mon nouvel ami. Il est le seul qui ne me juge pas à cause de ma grossesse. Les autres filles me regardent comme si j’étais une pestiférée. Mais je supporte…
Samir : Ah ok, je vois. (Il me regarde un moment.) Essuie-toi… t’as de la glace au coin des lèvres.
Moi : Où ça ?
Je tente de l’essuyer, mais j’y arrive pas. Il s’approche doucement. Il décide de le faire lui-même. Son doigt touche doucement ma peau. Un frisson me parcourt tout le corps. Il le remarque, mais ne dit rien. Nos regards se croisent, se figent.
Samir (voix basse, fixant mes lèvres) : Je peux ?
Moi : Euh... O… oui.
Et là, il s’empare de mes lèvres. Un baiser tendre, sucré, mais puissant. Jamais personne ne m’a embrassée comme ça. C’est doux, c’est fou, c’est vrai. J’entoure son cou de mes bras. Nos bouches se cherchent, nos langues dansent. Je suis bien. Je suis vivante. Après un long moment, il détache nos lèvres. Et là… la phrase qu’il prononce me brise.
Samir (neveux): Désolé. Je n’aurais pas dû. Ça ne se reproduira plus.
Mon cœur se serre, mais je souris.
Moi (tentant de rester forte) : Ok…
Il me regarde, sans oser dire un mot de plus. Il semble chercher ses mots, éviter mes yeux… puis il murmure :
Samir : On fait quoi maintenant ?
Moi (petite voix) : Je crois que maintenant… j’ai envie d’un burger. Et de frites.
Samir (riant) : Jésus ! Pourquoi j’ai même osé faire la remarque sur le fait que t’avais pas beaucoup mangé tout à l’heure… Voilà que les envies commencent !
Moi : Euh… ça va. Je…
Samir (éclatant de rire) : Je te taquine, Blessing ! Allez, viens. On va chercher ce fameux burger.
Moi (tendant la main avec un petit sourire) : Aide-moi à me lever.
Il m’attrape doucement, avec ce regard toujours aussi tendre, toujours aussi désarmant. Et dans ma tête, une question tourne en boucle…
Moi (pensée intérieure) : Pourquoi pas lui ? Pourquoi ne pas essayer de faire ma vie avec lui ? Mais , est-ce qu'il voudra de moi ?