Literature > Romance

UN AMOUR INATTENDU

Jul 5, 2025 - 7 Minutes

CHAPITRE 20

Blessing 🙌🏾🙌🏾

  1. Les félicitations
  2. Prise de conscience

      ~ Jennifer Jahia ~ 
Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai un bébé dans le ventre. Le fruit de notre mariage à Joriel et moi… peut-être même de notre amour. Je sens déjà que je vais tellement l’aimer. On vient tout juste de sortir de l’hôpital, je suis épuisée… j’ai sommeil et j’ai une faim de loup. Je pourrais manger un bœuf entier.
Une fois à la maison, je sors lentement de la voiture et m’installe sur le capot, les jambes allongées, la main posée sur mon ventre.
Joriel : Tu veux pas rentrer ?
Moi : Si… mais j’ai faim pour le moment.
Joriel : Ok, dis-moi ce que tu veux manger.
Moi : Un poulet bien braisé, des bananes frites, du pain au chocolat avec des saucissons, du riz avec de la sauce tomate accompagné d'un grand poisson braisé et bref tout ce qui est mangeable. Deux bouteilles de boisson sucrée, choisis celles que tu veux , et je veux un nounours en peluche. Un gros hein, pour poser ma tête dessus quand tu seras pas là.
Il me regarde comme si je venais de lui avouer que j’avais tué quelqu’un.
Moi : Pourquoi tu me regardes comme ça ?
Joriel : Non mais… c’est pour nourrir un quartier ou quoi ?
Moi (faisant une moue, touchant mon ventre) : Sniff… mon bébé, tu vois comment ton papa nous traite…
Joriel : Ok ok, j’y vais. Mais arrête de pleurer, je reviens vite. Je vous aime.
Moi : Je vais t’attendre ici, sur la voiture.
Joriel : S’il te plaît, rentre à l’intérieur. Tu… 
Moi (me coupant d'un ton ferme): Non. Comme ça, tu vas revenir vite.
Joriel : Ma puce, viens au moins avec moi…
Moi : Je ne veux pas. Tu y vas seul. Si dans une minute t’es pas déjà parti, je mange plus rien. 
Il me fixe longuement avant d’écraser un baiser sur mon front. Puis il part. Je suis toujours là, assise sur la voiture, caressant mon ventre. Je me demande si je serai toujours belle pour lui quand mon ventre sera bien rond. Est-ce que je vais prendre trop de poids ? Est-ce qu’il va toujours me désirer ?
Moi (murmurant à mon ventre) : T’inquiète mon amour… Ton père nous aime à la folie. Il sera toujours là pour nous. Demain, lui et moi, on appellera de toi à tes mamies. Elles seront ravies de venir nous voir. Surtout toi… notre avenir.
Je ferme les yeux un moment, mais mon esprit me ramène à Gabriel. Si j’avais su que lui dire la vérité sur ma deuxième fois avec Joriel allait le tuer, jamais je ne l’aurais fait. J’espère qu’il me pardonne… Je m’en veux tellement d’avoir été, peut-être, la cause de sa mort. Chaque mois, je ferai dire une messe pour le repos de son âme. Mais je sais maintenant que je ne l’aimais pas autant que je le croyais. C'était peut-être que de l’affection. Pas de l’amour. Qui sait ?

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~ Joriel Smith ~
Si elle me dit qu’elle peut manger un bœuf entier… je la croirai. Avec cette grossesse, je sens que je ne vais plus avoir la paix. Je quitte la maison et file chez Johnny. J'aurai besoin de lui. Entrant dans son salon, je le retrouve en train de lover avec sa copine.
Moi : Salut ma femme. J'espère que tu vas bien?
Camila (sourire aux lèvres): Oui, Jo et toi ?
Moi : Ça va . Bon, je vais emprunter ton homme pour deux heures. Accorde-moi ça, s’il te plaît.
Elle accepte en riant. J’attrape Johnny par le bras. Il ne comprend rien mais me suit sans poser trop de questions. On parcourt la ville à la recherche des commandes de Madame , mon épouse.
Johnny : Je comprends rien, hein… Tu veux pas m’expliquer ? T’es en train de faire le tour des restos comme si tu t’ennuyais…
Moi : Je t'expliquerai plus tard. Encore une chose. Les bananes frites, s’il te plaît.
Après une bonne tournée, on trouve tout ce qu’il faut dans un petit resto de quartier. Une fois de retour à la maison, je ne la vois plus sur le capot. Pendant que Johnny va à l'intérieur, je vais vérifier dans la voiture… Elle dort profondément, paisible, une main sur son ventre. J’ouvre doucement la portière, je la soulève dans mes bras. Elle se réveille en sursaut.
Jenny : Humm… Pose-moi… et mes plats aussi !
Moi : Johnny les a déjà mis dans la cuisine.
Je marche avec elle dans les bras jusqu’au salon. Je la dépose doucement sur le fauteuil, puis je rejoins Johnny dans la cuisine. On déballe tout. Il dresse la table pendant que je dispose les nourritures dans des assiettes. J’appelle Jenny après quelques minutes. Elle arrive tout de suite, comme si elle avait le feu aux fesses.
Moi : Voilà madame. Mange autant que tu veux. Tout est pour toi.
Jenny : Hummm, miam miam ! Merci. Mangez avec moi.
Nous s’installons tous ensemble. Elle mange avec appétit. Johnny n’arrête pas de la regarder, impressionné par son énergie. Une fois qu’elle a fini, elle quitte la cuisine. Johnny et moi, nous rangeons tout. Quand nous rejoignons le salon… elle dort déjà dans un canapé.
J’entraîne Johnny dans la cour. 
Johnny : Dis-moi ce qui se passe maintenant ?
Moi (avec un sourire) : Mon frère, tu vas être tonton bientôt. Ma petite femme est enceinte.
Johnny (surpris ): Quoi ?
Moi : Oui. Elle est enceinte de moi. Dans huit mois, je serai père.
Johnny : Je vais vraiment être oncle ?
Il me soulève comme un enfant et me fait tourner en rond, comme un fou. Puis il me repose et court hors de la maison. Il va où, lui ? Je retourne m’asseoir à côté de ma femme. Elle dort toujours. Je la regarde dormir… et je me sens tellement heureux.
Moi (chuchotant) : Je t’aime, mon amour… merci infiniment pour ce cadeau.
Je reste là, la tête posée sur l’accoudoir, la regardant dormir. Je finis par m’endormir à mon tour. Nous sommes réveillés plus tard, par les cris de Sarah et Johnny. Ils reviennent avec des sacs remplis de jouets pour bébé. Des trucs de fille, de garçon, tout. Non mais… Ils sont fous là.
Jenny (surprise): Heu… Mais c’est quoi ça ?
Johnny : Félicitations, ma femme ! Je vais être papa, je suis trop heureux ! Merci beaucoup pour la joie que tu viens de donner à Joriel.
Jenny (émue): Waouh. 
Sarah et Johnny la serrent dans leurs bras, et elle fond en larmes. Je m’approche doucement et les rejoins dans cette étreinte. Mon cœur est rempli... d'un joie immense.  

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~ Blessing Jahia ~
Allongée sur mon lit, recroquevillée sur moi-même , mes larmes coulent sans que je puisse les arrêter. Mon cœur est en miettes. Je n’arrive pas à croire que j’ai fait ça… que j’ai osé coucher avec Gabriel. Que je me sois laissée aller aussi bas… toujours pour faire du mal à Jennifer.... et maintenant il est mort. Mort !
Je ferme les yeux et revois son regard… ce dernier regard qu’il m’a lancé avant de s’effondrer. Si j’avais su… si j’avais seulement su… Et maintenant… je suis enceinte. Enceinte de lui. Je le sens au fond de moi, je le sais. Mon corps me l’a déjà dit. Comment je vais faire ? Comment je vais gérer ça ? Et surtout… comment je vais annoncer ça à maman ? Je me retourne dans le lit et serre mon oreiller contre moi. Je pense à Jennifer, ma sœur. À ce que j’ai fait. À toutes ces années où je l’ai détestée, où j’ai tout fait pour la blesser. Elle ne sait même pas pourquoi. Elle m’a toujours regardée avec douceur… et moi, je lui ai rendu des regards pleins de poison. Je me souviens de ce jour-là… Le jour de son 23 ème anniversaire. J’étais allée chercher quelque chose dans la chambre de papa, et la porte était entrouverte. Je les ai entendus. Papa disait qu’il était temps de dire à Jennifer la vérité. Que ce n’était pas juste. Que tôt ou tard, elle découvrirait qu’elle n’était pas la fille de maman… mais maman a refusé. Elle a dit non. Que ce n’était pas nécessaire. Qu’elle l’aimait comme sa propre fille. Comme si de rien n’était . Et moi ? Sa vraie fille ? Celle qu’elle a portée ? Celle qu’elle a élevée ? Elle ne me regardait jamais comme elle regardait Jennifer. Tout le monde ne jurait que par elle. Jennifer par-ci, Jennifer par-là. Elle était douce, elle était belle, elle était brillante. Et moi ? Invisible, insignifiante, jalouse… Oui, j’étais jalouse. Et cette jalousie a tout pourri. J’ai commencé à la détester dès ce jour-là. Parce que même si elle n’était pas sa fille, maman la préférait. Ça m’a tuée de l’intérieur… et au lieu d’en parler, j’ai préféré la haïr. Lui faire payer une place qu’elle n’avait pas demandée. Mes sanglots s’intensifient, je me mords les lèvres pour ne pas crier. J’ai mal, j’ai honte, et je suis seule.
La porte s’ouvre doucement.


Maman : Blessing… le dîner est prêt. Viens manger, ma fille.
Je prends une grande inspiration, essuie mes larmes du revers de la main.
Moi (d’une voix brisée) : J’ai pas faim, maman.
Maman (après un silence) : Qu’est-ce qui se passe, hein ? Tu ne veux pas me dire ?
Moi : Rien… Juste un mal de ventre.
Maman (voix douce) : Alors viens au moins manger un peu et prendre un calmant, d’accord ?
Moi : D’accord… Je vais prendre une douche d’abord et je viens.
Elle referme doucement la porte. Je me redresse lentement, mes jambes tremblent un peu. Je me dirige vers ma coiffeuse, m’accroche au bord comme si j’avais peur de tomber. Je croise mon regard dans le miroir. C’est moi. Et en même temps, ce n’est plus moi. Mon téléphone vibre. Il s'agit d'une notification. Je baisse les yeux, et c'est un message d’un numéro inconnu.
"Contacte-moi dès que tu peux ,ma chère Blessing. J’ai une mission pour toi. Tu dois absolument rejoindre Jennifer aux États-Unis."
Mon cœur se serre. Une mission ? Encore des manigances ? Encore des drames ? Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Et surtout qui est cette personne ? Je reste figée, le regard perdu sur l’écran lumineux...