Un Amour Inattendu

CHAPITRE 17

Joriel , bonne décision.

1. Soutenir sa femme dans cette épreuve
2. Aller de l'avant
3. Jalousie ?
4. Marquer son territoire ?

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•• Narration externe
Cela fait quelques jours que Gabriel est mort. L’hôpital a contacté sa famille, et une femme s’est présentée pour récupérer son corps.Depuis ce jour, Jennifer n’est plus la même : elle ne mange plus, ne parle presque pas, et passe ses journées à pleurer. Même son travail, elle l’a abandonné. Joriel essaie tant bien que mal de l’aider à aller mieux, mais il récolte surtout les éclats de sa douleur. Elle l’insulte, le repousse, le rejette , tout ça sous l’effet de la colère, du chagrin. Elle se sent coupable de la mort de Gabriel, car il est mort en la sauvant… et parce qu’ils s’étaient disputés juste avant à cause d’elle. À cause de cette deuxième fois qu’elle avait passée dans les bras de Joriel. Et elle lui en veut, à lui aussi. Aujourd’hui, encore dans la chambre, elle est assise sur le lit en larmes.
Jennifer (en larmes, dès que Joriel entre) : Sors d’ici !
Joriel( élève la voix, à bout) : Non mais… tu crois être la seule à avoir perdu quelqu’un de cher ? Oui, ça fait mal, mais c’est pas pour ça qu’on se néglige et qu’on pleure du matin au soir ! Tes larmes vont le ramener à la vie peut-être ?
Joriel est blessé de la voir ainsi, et espère que la secouer la réveillera.
Jennifer (hurlant) : Il n’était pas n’importe qui ! C’était l’homme que j’aimais, putain ! Tu comprends ça ? Il m’a abandonnée !
Cette phrase frappe Joriel en plein cœur. Celle qu’il aime pleure jour et nuit un autre homme… qu’elle dit avoir aimé. Son cœur se serre, il ravale sa douleur.
Joriel : Eh bien tu sais quoi ? Continue de pleurer si tu crois que ça va le ramener ! Tu peux pleurer du sang si tu veux, mais retiens bien une chose : il est mort, mort, et il ne reviendra jamais !
Jennifer (en sanglots, hors d’elle) : SORS D’ICI ! JE TE DÉTESTE !
Elle lui lance un objet lourd, qui frôle sa tête de justesse.
Joriel (blessé, amer) : Je me casse..
Il sort sans se retourner, le cœur en vrac. La voir ainsi, cette femme qu’il aime, le détruit. Il a besoin de s’éloigner. 

Le soir (dans un bar)
Aprèrs avoir quitté le boulot, Joriel s'est rendu dans un bar où il est affalé au comptoir, un verre à la main. Il boit beaucoup. Beaucoup Trop. Jonnhy débarque et le repère aussitôt.
Jonnhy : Salut mec.
Joriel(levant à peine les yeux) : Salut.
Jonnhy : Comment tu vas ?
Joriel : Ça va. Et toi ?
Jonnhy : On fait aller.
Joriel lève son verre et le vide d’un trait.
Joriel : À ta santé.
Jonnhy le regarde, inquiet. Il sait que Joriel ne boit que lorsqu’il ne va vraiment pas bien.
Jonnhy : Franchement… pourquoi tu bois comme ça ? Pense à ta carrière, et surtout à ta femme.
Joriel (ricanant, amer) : Quelle femme ? Celle qui pleure Gabriel nuit et jour ? Celle qui ne va même plus bosser ? Qui reste au lit toute la journée à ressasser sa mort ?
Jonnhy : Joriel… quand est-ce que tu vas enfin grandir ? T’as 28 ans, mec, et tu réagis comme un ado de 17.
Joriel : Tu peux pas comprendre, Jonnhy. Moi je l’aime… mais elle, elle n’a d’yeux que pour son ex mort. Tu sais ce que ça fait de voir la femme que t’aimes ne penser qu’à un autre ? Alors que toi, tu crèves d’amour pour elle depuis des mois ?
Jonnhy (calme, mais ferme) : Donc tu crois que l’alcool va tout régler ? Tu crois que t’es en train d’oublier là ? Laisse-moi te dire un truc, mon frère : après ton dernier verre, tous tes soucis seront encore là. Et n’oublie pas que l’alcool, ça peut ruiner ta performance sur le terrain. Et ta vie .
Joriel (amer): Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Elle doit encore être en train de pleurer pour lui, là, maintenant, chez nous.
Jonnhy : Alors rentre. Rentre chez toi. Retrouve ta femme, soutiens-la, et montre-lui que peu importe ce qui se passe, tu seras toujours là. Je te le dis franchement, Joriel : elle n’aimait pas Gabriel. Elle avait juste de l’affection pour lui. Et elle confond ça avec de l’amour.
Joriel : Hein ? Qu’est-ce que tu racontes encore là ?
Jonnhy : Je l’ai observée, mon frère. Et crois-moi, ses yeux ne brillent pas de la même manière quand elle parle de Gabriel… et quand elle te voit arriver. Toi, tu lui fais vraiment de l’effet.... Elle t'aime . Elle ne le sait juste pas encore. C’est à toi de le lui prouver. Pas par des mots. Par des actes.
Un silence paisant s'installe.
Jonnhy (le rompant): Mais si tu continues à boire comme ça, tu vas la perdre. Et n’oublie pas : elle déteste les hommes qui boivent.
Joriel reste silencieux un moment… puis sourit faiblement.
Joriel : Merci, mon frère. Je t’aime, mec. Je vais rentrer voir ma femme. Et à partir d’aujourd’hui, son bonheur sera ma priorité.
Jonnhy (souriant) : Vas-y vite, hein. Ses plats me manquent, sérieux. Hummm !
Joriel(rire) : Toi, toujours avec ton estomac ! Bon, je te laisse !
Il se lève et quitte le bar. Jonnhy s’installe à une table et sourit doucement. Il sait qu’aujourd’hui, Joriel va enfin se battre comme il faut pour conquérir la femme qu’il aime. Et il lui souhaite le meilleur du monde.
Une heure plus tard, Joriel pousse doucement la porte de la chambre de sa femme. Jennifer dort, recroquevillée comme un bébé. Il s’approche d’elle, s’assied au bord du lit et la regarde un moment en silence. Puis il se penche, l’embrasse tendrement sur le front.
Joriel (voix douce, presque un murmure) : Je suis désolé, ma puce… Je te promets que, désormais, je vais tout faire pour te rendre heureuse. Rien que ton bonheur… à partir d’aujourd’hui, c’est tout ce qui comptera. 

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•• Le lendemain matin
Joriel se réveille tôt. Il descend discrètement à la cuisine pour préparer le petit-déjeuner de Jennifer. Dans le salon, la nouvelle servante est déjà à l’œuvre, nettoyant méthodiquement chaque recoin de la maison. Une fois le plateau prêt, il monte dans la chambre. Jennifer vient tout juste de se réveiller. Il dépose le plateau sur la table de chevet, puis s’assoit doucement à côté d’elle. Elle le fixe, silencieuse.
Joriel : Je suis désolé pour hier… pour t’avoir crié dessus.
Pour toute réponse, elle fond en larmes et se jette dans ses bras. Il la serre fort, la berce contre son torse en lui caressant tendrement le dos.
Joriel : (chuchotant) C’est fini… je suis là, ma puce…
Quand elle commence à se calmer, il s’écarte un peu et essuie ses larmes du revers de la main.
Joriel : Tes beaux yeux ne méritent pas d’être remplis de larmes.(Il lui caresse doucement la joue.)Va d’abord te laver et tu viens manger, d’accord ?
Jennifer (hoche la tête) : Oui… je peux voir ce que t’as préparé ?
Joriel (lui tendant le plateau avec un sourire) : Vas-y, tiens. 
Jennifer : Je… (elle hume le plat, puis grimace) Hmmm...
Soudain, elle saute du lit et court à la douche, une main sur la bouche. Elle vomit. Joriel la rejoint sans hésiter, entre dans la salle de bain et lui tient les cheveux pendant qu’elle se vide l’estomac. Une fois terminée, il retourne dans la chambre pendant que Jennifer se rince le visage, se brosse les dents et revient en chambre. Il est toujours là, inquiet.
Joriel : Ça va ? T’as l’air pâle…
Jennifer : Je vais bien, t’en fais pas.
Joriel : Tu es sûre ? C’est la deuxième fois que je te vois vomir… tu veux pas qu’on aille à l’hôpital, au cas où ?
Jennifer : Non, je vais manger. J’ai faim.
Joriel(se dirige vers la salle de bain) : D’accord. Mange, je vais couler ton bain. 
Jennifer s’empare du plateau et commence à manger comme quelqu’un qui n’a rien avalé depuis des jours. Pendant ce temps, Joriel prépare son bain. Lorsqu’il revient, il s’assied pour la regarder.
Joriel : Doucement, voyons. Le repas ne va pas s’envoler…
Elle lui lance un regard noir. Il se tait aussitôt, un petit sourire en coin. Après avoir terminé son repas, Jennifer va se laver pendant que Joriel se prépare à son tour. Une fois prêt, il descend donner quelques instructions à la nouvelle servante. Ils discutent quelques instants jusqu’à ce que Jennifer descende à son tour. Dès qu’elle aperçoit la jeune femme, son visage change aussitôt.
Jennifer : C’est qui elle ?
Joriel : La nouvelle servante. Vu que tu sortais plus de la chambre, fallait bien que quelqu’un s’occupe de la maison… alors je l’ai embauchée.(Il se tourne vers la servante.) Tu peux disposer, merci.
La jeune femme s’éloigne… mais sa démarche, trop chaloupée au goût de Jennifer, ne passe pas inaperçue. Ses fesses bougent un peu trop.
Jennifer : Je veux qu’elle parte d’ici.
Joriel : Pourquoi ? Elle aide à la maison, voyons…
Jennifer : Oui, très bien même... en te séduisant, non ? Tchummm. 
Elle roule des yeux, visiblement agacée. Joriel a envie d’éclater de rire, mais se retient.
Joriel : Et qu’est-ce que ça peut te faire, si elle essaie de me séduire ou pas ?
Jennifer baisse aussitôt la tête.
Jennifer : R… rien…
Joriel : Ok… moi je vais entraîner les petits de mon club de basket, les enfants du quartier. Tu veux venir avec moi ?
Jennifer : D’accord.
Ils sortent ensemble de la maison, après que Jennifer se soit changée.  

Une trentaine de minutes plus tard , Joriel et Jennifer arrivent au terrain. Des enfants d’environ dix ans, tous en tenue de basket, s’amusent bruyamment tandis qu’une jeune femme tente tant bien que mal de les ramener à l’ordre. Dès qu’ils aperçoivent Joriel arriver avec Jennifer, ils accourent vers lui en courant et en criant. Il s’agenouille au milieu d’eux, les bras ouverts.
Joriel : Alors mes champions, prêts pour l’entraînement ?
Les enfants : OUIIIIIIIIIIIIIIII !
Joriel : Ok, je vais accompagner la tata qui est venue vous voir jouer s’asseoir, alors montrez-lui ce que vous avez dans le ventre !
Les enfants : C’est qui, tata ?
Joriel (tourne la tête vers Jennifer avec un petit sourire): Ma femme.
Les enfants : Waaaah, qu’elle est belle !
Jennifer sourit, touchée.
Jennifer : Salut mes amours ! Ça va ?
Les enfants : Ouuuiiii !
Jennifer : Je suis venue voir si vous êtes vraiment des champions aujourd’hui…
Les enfants : On l’est, et on va te le prouver !
Joriel l’accompagne s’asseoir sur un banc, puis retourne voir Julie, la jeune femme chargée de gérer les tenues et les affaires des enfants. Le match commence. Les enfants se débrouillent plutôt bien sous les instructions de Joriel, qui s’implique à fond.
Joriel : Brandon, c’est bien, passe la balle à Hayden… Oui, comme ça, parfait !
Pendant qu’il donne des directives, il échange quelques mots avec Julie, qui ne cesse de sourire et de rire à ses blagues. Jennifer, de son côté, observe la scène depuis le banc. Sa mâchoire se serre légèrement. Elle n’aime pas trop ce qu’elle voit. Joriel est un homme beau, athlétique, attentionné... et beaucoup de femmes le convoitent , c'est normal. Mais elle reste sa femme. Sans réfléchir, elle se lève et va vers lui.
Jennifer(avec un sourire un peu forcé) : Mon amour… j’ai soif. 
Elle le prend dans ses bras devant Julie.Joriel l’enlace doucement, surpris par l’appellation.
Joriel : Euh… Julie, s’il te plaît, tu peux lui apporter un peu d’eau ?
Julie : Oui, tout de suite. 
Elle sourit, puis tourne les talons pour aller chercher de l’eau. Aussitôt que Julie s’éloigne, Jennifer quitte ses bras. Mais Joriel ne cesse de la fixer, étonné.
Jennifer(Elle lève les sourcils en remarquant son regard insistant) : Quoi ? 
Joriel : Rien.
En voyant Julie revenir, Jennifer ne perd pas une seconde et se penche pour capturer les lèvres de Joriel. Pris de court, il répond quand même au baiser. Ils s’embrassent avec passion. Elle passe ses bras autour de son cou pour prolonger le moment. Julie arrive au même moment. Gênée, elle se racle la gorge.
Julie : Hum hum…
Joriel et Jennifer se séparent aussitôt, un peu gênés.
Julie ( tendant la bouteille d’eau à Jennifer, qui l’attrape avec un faux sourire) : Tiens. 
Jennifer : Merci beaucoup.
Joriel, en la regardant, comprend tout à coup : elle ne fait pas ça pour lui, mais pour marquer son territoire. Alors, il décide de jouer le jeu.
Joriel (se tourne ensuite vers Julie) : Bébé, va t’asseoir maintenant. Julie, au fait, je…
Jennifer(le coupant) : Non mon cœur, je vais rester là, avec toi. D’ici, la vue est bien meilleure..
NB: Suite sur la photo d'en bas 👇🏾