Literature > Romance

Chapitre 17, part 2

Jun 30, 2025 - 5 Minutes

Le monde est petit....

Manuella fais attention 

Les écrits de mk 

Des heures plus tard.


Nous arrivons dans la ville en début d'après-midi. Il me dépose chez ma grand-mère et s'en va par la suite. Je pénètre à l'intérieur et retrouve mon fils assis sur son tapis d'éveil, en train de jouer. Mamy lève la tête et affiche un sourire en me voyant.


— Tu es déjà là ! Ça a été rapide.


— Oui, on allait arriver plus tôt si on n'avait pas fait un crochet au domicile familial des Nya.
Elle me fixe, intriguée.


— Tu es rentrée avec lui ?!


— Oui, grand-mère.Je marque une pause avant de poursuivre.— J'aimerais te dire quelque chose.
Je prends place près d'elle et inspire profondément pour me donner du courage.


— Je t'écoute.


— Khaled et moi avons décidé de nous donner une chance.


Elle ne dit rien un instant, comme si elle essayait d'assimiler mes propos.

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— Si j'ai bien compris, tu as entamé une relation avec ton patron.


— Oui, Mamy. C'est vrai que c'est un peu bizarre vu sous cet angle, mais crois-moi, c'est un chic type.
Je souris discrètement. Elle, par contre, fronce les sourcils.


— Rappelle-moi un peu depuis combien de temps vous vous connaissez.


Sa remarque m'embarrasse.


— Grand-mère...


— Ma chérie, sois sage ! Je suis fière que tu aies décidé de tourner la page et d'avancer, mais te lancer aussi rapidement dans une nouvelle relation avec un homme que tu ne connais pas vraiment est... risqué ! Ça ne te ressemble pas du tout, ma fille.


Mon cœur s'enfle dans ma poitrine.


— Je sais, mais j'ai passé des années à être droite, Mamy. Qu'est-ce que ça a donné ?


— Change pour toi-même et non à cause des circonstances de la vie. Je souhaiterais que tu prennes ton temps, ma chérie. C’est bien de vouloir tourner une page, mais va-y doucement.


— C’est compris.


— Bien ! Je n’ai plus rien à ajouter.
Elle se lève et récupère ses lunettes de lecture posées sur la table basse avant de quitter la pièce.


— On s'appelle, grand-mère.


Elle sourit et s'en va. Je me penche vers mon fils et le porte.


— On y va, petit homme ?


Il s’agite dans mes bras. Je prends son sac et quitte le domicile de ma grand-mère par la suite. Nous retournons à notre domicile, quelques minutes plus tard.
                                   ****

Quelques jours plus tard.

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#Manuella


Ce matin, je quitte mon appartement avec une boule au ventre. Aujourd’hui se tient l’assemblée générale annuelle de l’entreprise, à l’hôtel Hilton. C’est la première fois que j’assisterai à un tel événement et cette idée suffit à faire grimper mon stress d’un cran.


Dans le taxi, je vérifie pour la troisième fois le contenu de mon sac : bloc-notes, stylos, badge d'accès, agenda, gloss. Tout est là. J'inspire profondément, tentant de calmer le tumulte dans ma poitrine.


À mon arrivée, une hôtesse souriante m’indique la salle de conférence. L’endroit est élégant, baigné d’une lumière naturelle qui contraste avec la tension qui plane. Des groupes se forment, des rires feutrés s’échappent, mais chacun semble veiller à son image.


Je m’installe discrètement à une table, salue quelques collègues, puis le silence se fait progressivement lorsque le PDG entre dans la pièce, entouré de son équipe de direction. Mon cœur rate un battement quand, tout à coup, je remarque un visage familier parmi les membres de son équipe.


Qu’est-ce qu’elle fait là ?


Au même instant, elle croise mon regard et je lis une sorte de douceur qui m’intrigue.
Je détourne rapidement les yeux, feignant de gribouiller quelque chose sur mon bloc-notes. Mais au fond de moi, tout s’agite.


Elle est la dernière personne que je m’attendais à voir ici. Et surtout pas dans l’entourage direct de mon PDG. Qu’est-ce que ça signifie ?


Je me souviens de notre rencontre au supermarché. Elle m’avait aidée et, grâce à elle, j’avais pu solder ma facture, ayant perdu mon portefeuille dans des conditions étranges. Et aujourd’hui, je la vois, dans cette salle…


Et si ce n’était pas une coïncidence !?


Mon cœur bat vite, un mauvais pressentiment me saisit, mais j’ignore ce que cela signifie. Pendant le discours d’ouverture, je tente tant bien que mal de rester concentrée, mais c’est peine perdue, et mon malaise s’accentue quand on lui passe la parole.


— Bonjour à tous, je suis heureuse de vous voir tous ici présents. Je m'appelle Anita Sane, je suis la nouvelle directrice des opérations stratégiques du groupe. C’est un honneur pour moi de rejoindre cette équipe dynamique et ambitieuse. Je me réjouis de collaborer avec chacun d’entre vous.


Sa voix est posée, son sourire professionnel. Elle parle avec assurance, maîtrise parfaitement son sujet, et capte l’attention générale sans difficulté. Mais moi, je suis incapable de me concentrer sur le contenu de son discours. Une seule question m’obsède :

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Elle a dit qu’elle s’appelle Anita Sane. Sane comme Joseph Sane ?


Mon souffle se coupe. Si c’est exact, ça signifie qu’elle est la fille de mon boss. Pourquoi je n’ai jamais entendu parler d’elle ? Ça fait des années que je travaille pourtant dans cette entreprise…
Les applaudissements me sortent de ma torpeur. La présentation est terminée.

Les collaborateurs se lèvent, échangent quelques mots, se dirigent vers le buffet dressé à l’extérieur de la salle. Je reste un moment assise, les doigts crispés sur mon stylo.


Une question me hante :


Est-ce qu’elle me connaît ?


Je n’ai pas le temps de me lever que je la vois s’approcher, calme, gracieuse, sûre d’elle.


— On s’est déjà rencontrées, pas vrai ? dit-elle en s’arrêtant à ma hauteur, un sourire parfaitement maîtrisé sur les lèvres.
Je hoche la tête.


— Vous m’avez rendu un service, ce soir-là.
— Ohhh, c’était rien ! Je suis sûre que vous auriez fait de même avec moi.
Je ne crois pas, mais bon, puisqu’elle est venue à moi. Je vais en profiter pour essayer de la sonder afin de connaître ses intentions réelles.


— C’est quand même étrange qu’on se croise à nouveau ici, dis-je doucement, presque sur le ton de la conversation légère. Le monde est petit.
Elle rit doucement, croisant les bras avec une nonchalance élégante.


— Très petit, en effet. Mais je crois qu’aucune rencontre n’est réellement due au hasard.
Je fronce imperceptiblement les sourcils. Ce genre de phrases… ça peut vouloir dire beaucoup. Ou rien. Je décide de rester sur mon idée.
— Vous travaillez pour le groupe depuis longtemps ?


— Oh, depuis toujours, d’une certaine manière. Mon père m’y a initiée assez jeune, mais je suis restée dans l’ombre un moment. Aujourd’hui, je prends une place plus officielle.


Je fais mine d’être surprise.


— Votre père ?
— Joseph Sane. Je suppose que le nom vous dit quelque chose.
Je hoche la tête, faussement naïve.


— C’est donc vrai... vous êtes sa fille.
Je me redresse un peu, intérieurement en alerte. Elle me regarde maintenant droit dans les yeux, toujours souriante, mais son regard... lui, ne sourit pas.