Literature > Romance

Ce lien entre nous

Jun 26, 2025 - 8 Minutes

Tome 3

Chapitre 15, part 2

Les écrits de mk 

Alexia et Khaled: love story ?❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️

Mon masque se fissure, et je sens le sol vaciller sous mes pieds. Khaled… pourquoi faut-il qu’il dise les choses de cette manière ? Pourquoi faut-il que ses mots viennent frapper pile là où ça fait mal… et là où ça fait du bien aussi ?


— Vous ne me connaissez pas, murmuré-je.

— Peut-être, répond-il en s’approchant d’un pas. Mais je veux apprendre. Je veux découvrir qui tu es, pas à travers ce que les autres disent ou ce que tu veux bien montrer, mais à travers ce que tu caches. Même si ça prend du temps.

— Vous n’avez pas ce temps, dis-je avec amertume. Personne ne l’a jamais eu.

Il esquisse un sourire, triste mais sincère.

— Tu ne peux pas décider à ma place, Alexia.

Je sens mes défenses se fissurer davantage, mais je lutte encore.

— J’ai besoin de paix, Khaled. Pas d’un autre combat. Pas d’un homme de plus à qui je dois prouver que je vaux la peine d’être aimée.

— Et si tu n’avais rien à prouver ? souffle-t-il.

Je reste figée.

— Et si c’était à moi de te prouver que je suis digne de t’aimer, malgré tes blessures ? Que ce ne sont pas tes douleurs qui me repoussent, mais qui me donnent envie de rester ?

Je ferme les yeux un instant. Sa voix est calme, douce, mais chaque mot qu’il prononce est une tempête dans ma poitrine. J’ai envie de fuir. De tourner les talons. Mais une autre part de moi, plus fragile, plus vraie… veut croire en ses mots.

— Je n’ai pas la force de souffrir à nouveau, dis-je, la gorge serrée.

— Alors ne souffre plus seule, répond-il en tendant lentement la main vers moi. Laisse-moi, au moins, marcher un bout du chemin avec toi.

Je regarde cette main tendue, ce regard franc, et je sens les larmes monter à nouveau. J’ai peur. Mais je suis aussi épuisée de toujours reculer, de toujours construire des murs.

— Je ne te promets rien, Khaled. Je suis encore en morceaux.

— Je ne veux pas des morceaux, Alexia. Je veux t’accompagner pendant que tu les rassembles. Rien de plus.

Il ne cherche pas à me toucher. Il attend. Il me laisse choisir. Et c’est peut-être ça, justement, qui me touche le plus.

Je souffle lentement, puis hoche la tête, presque imperceptiblement.

Le secret de mon mari

— Alors… marchons un peu.

Un sourire discret se dessine sur ses lèvres.

— Merci, je te promets que tu ne le regretteras pas.

Je l’espère, car au fond, je ne suis pas sûre de pouvoir supporter une déception de plus.

Plus tard, la soirée se poursuit, mais lasse, je décide de rentrer afin de me reposer. Avec tout le brouhaha qu’il y a autour de la maison, j’ai choisi de retourner à l’hôtel plutôt. Pendant que je dis au revoir à Cyndi et à quelques membres de sa famille, j’aperçois Maël assis dans un coin. Il semble pensif, lointain.

Une douleur me saisit en le voyant dans cet état. Une part de moi voudrait le réconforter, mais l’autre me rappelle mes décisions. Du coup, je ferme les yeux et l’ignore. Je quitte la maison familiale et rejoins Khaled au parking.

Quand il me voit, il ouvre la portière, et je m’installe à bord du véhicule sans hésiter. Il fait de même l’instant d’après, puis ordonne à son chauffeur de nous reconduire à l’hôtel.

L’atmosphère est douce et intime à la fois. Aucun mot n’est prononcé pendant les premières minutes du trajet, mais ce silence n’est pas pesant. Il est... apaisant. Comme un cocon tissé de respect et d’attente. Khaled ne cherche pas à combler le vide. Il me laisse respirer. Juste exister, sans justification, sans pression.

Je fixe le paysage nocturne par la vitre, les lumières floues défilant comme des souvenirs trop vite effacés. Mon cœur bat encore à contretemps, tiraillé entre les vestiges du passé et ce souffle nouveau que Khaled fait naître sans bruit.

— Tu veux qu’on parle ? Ou tu préfères juste… écouter de la musique ? demande-t-il doucement.

Je tourne la tête vers lui, surprise par la simplicité de sa question.

— Je ne sais pas, avoué-je. Peut-être un peu des deux.

Il acquiesce sans insister, puis appuie sur un bouton. Une mélodie douce s’élève dans l’habitacle. Des notes de piano, des accords légers, presque tristes. C’est parfait.

Je ferme les yeux un instant, bercée par l’ambiance feutrée. Sa présence à mes côtés est stable, rassurante, presque étrange. Je ne comprends pas ce qu’il cherche vraiment chez moi. Mais je sens, au fond de moi, qu’il n’est pas là pour combler un vide chez lui. Il est là parce qu’il me voit, moi. Même si je suis encore floue.

— À quoi penses-tu ? demande-t-il soudain, sans agressivité.

— À toi, à nous, à la façon dont tu es entré dans ma vie.

Il sourit faiblement.

— Je dois avouer que le hasard fait bien les choses des fois.

Je souris en retour.

Il pose sa main sur la mienne, et la douceur de son toucher me transporte. Je ressens la chaleur de sa peau dans chaque partie de mon corps.

— Khaled ?

— Alexia.

— Tu crois que c’est une bonne idée ?

— Quoi !?

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— Nous deux. Tu es mon boss et si ça s’apprend, ça sera mal vu. Je risque...

— Ne cherche pas les poux sur le crâne d’un chauve, Alexia. Ce que pense l’entourage n’a jamais été mon souci. Je suis le seul maître de ma vie et je dicte les lois. Ceux qui ne se sentent pas à la hauteur peuvent prendre la porte de sortie. Et ça sera ainsi avec toi.Tous ceux qui essayeront de se dresser entre nous paieront cher de leur peau. Même si je ne sais pas encore tout de toi, je suis certain d’une chose : je ne vais jamais me lasser de toi, Alexia.

Ses mots me laissent sans voix. Leur intensité me traverse comme un courant. Mon cœur s’emballe, mes pensées s’éparpillent, et dans ce silence suspendu, je sens quelque chose céder en moi.

Il ne retire pas sa main de la mienne. Au contraire, il l’enlace un peu plus, sans brutalité, mais avec une assurance tranquille, déstabilisante.

— Khaled... tu me fais peur quand tu parles comme ça.

— Ce n’est pas mon intention. Mais je ne suis pas du genre à faire semblant. Quand je ressens quelque chose, je vais jusqu’au bout. Et avec toi, Alexia... j’ai envie d’aller loin. Très loin.

Ma respiration se bloque. J’ai envie de répondre, de le repousser ou de me blottir contre lui, je ne sais pas encore. Mais c’est lui qui rompt le contact. Il retire lentement sa main, sans rupture, sans brusquerie, comme pour me laisser le choix de revenir vers lui, si je le veux.

— Tu n’as aucune obligation. Rien ne presse. Rien n’est forcé, dit-il en regardant droit devant lui. Je peux attendre. Mais sache que je suis là. Entièrement.

Ce "entièrement" me glace et me réchauffe tout à la fois. On arrive à l’hôtel. Il descend le premier et m’ouvre la portière. Ce geste, si simple, si normal venant de n’importe qui d’autre, me bouleverse. Je sors de la voiture, le cœur cognant contre ma poitrine. Il ne m’effleure pas. Il se contente d’avancer et je suis ses pas.

Quelques instants après, il s’arrête devant la porte de ma chambre et me fixe avec une lueur dans le regard.

— La soirée tire à sa fin.

— En effet, dis-je en déglutissant.

— Passe une bonne nuit, Alexia.

Il se rapproche, et l’air devient soudain plus dense. Chargé. Comme si chaque particule entre nous s’était mise à vibrer au même rythme que mon cœur. Je retiens mon souffle, incapable de détourner les yeux.

Il ne dit plus rien. Il s’arrête à quelques centimètres de moi, suffisamment près pour que je sente la chaleur de son corps, mais sans me toucher.

Ses yeux glissent doucement sur mon visage, s’attardent sur mes lèvres, puis remontent vers les miennes. Il ne bouge toujours pas. Il me contemple. Et ce regard… ce regard me déshabille plus qu’aucune main ne l’a jamais fait.

Sa voix descend d’un ton, grave et veloutée.

— Tu frissonnes.

Je ferme les yeux une seconde. Oui. Mon corps lui a répondu avant même que je puisse parler.

Il penche légèrement la tête, ses lèvres frôlent presque ma joue, sans jamais y toucher. Je sens son souffle effleurer ma peau, chaud, doux, insoutenable. Mon ventre se contracte, ma respiration se fait plus courte.

— Je veux que tu te souviennes de ce moment. Pas pour ce qu’il promet… mais pour ce qu’il est. Une présence, un souffle, un choix.

Sa main se lève lentement, et du bout de ses doigts, il effleure une mèche de mes cheveux, qu’il glisse délicatement derrière mon oreille. Son geste est précis, presque cérémonial. Mon cœur s’affole.

— Tu sens ça ? murmure-t-il, ses lèvres tout près de mon oreille. Cette tension ? Ce silence qui vibre ?

Le secret de mon mari

Je hoche lentement la tête, incapable de parler.

Il approche davantage. Son nez effleure le haut de ma joue. Puis il descend vers la commissure de mes lèvres, si près que je pourrais le goûter si je tournais juste un peu la tête.

Mais il ne m’embrasse pas.

Pas encore.

— Je pourrais t’embrasser maintenant… murmure-t-il. Te voler ce baiser que je désire depuis la première seconde où tu m’as regardé comme si j’étais un danger.

Je tremble. Littéralement.

— Mais je ne veux rien te voler, Alexia. Je veux que tu me le donnes.

Il recule légèrement, juste assez pour que nos regards se croisent de nouveau. Mon souffle est erratique, mes jambes vacillent. Et pourtant, je tiens bon. Je suis là. Présente. Bouleversée.

Alors je fais le choix.

Je me hisse sur la pointe des pieds. Et c’est moi qui franchis la distance. Nos lèvres se trouvent, enfin. D’abord timidement, comme une promesse. Puis plus sûrement, plus profondément, comme un cri étouffé depuis trop longtemps.

Son baiser est lent, brûlant, explorateur. Pas avide, pas impatient. Il goûte. Il savoure. Et moi, je m’ouvre. Je me perds.

Ses bras viennent m’entourer, m’ancrer, et je m’y abandonne. Il ne conquiert pas. Il accueille. Il ne me prend pas. Il me reçoit.

Quand nos lèvres se quittent enfin, je reste là, la tête contre son torse, les yeux fermés, comme si j'avais trouvé un abri.

— Tu viens de tout bouleverser, murmuré-je.

Il glisse une main dans mon dos, doucement.

— Non, Alexia. Je viens de remettre un peu d’ordre dans ton chaos.

Et pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pas envie de fuir ce chaos.

— Entre maintenant, avant que je ne perde le contrôle.

Je le fixe, intriguée.

— Je ne suis pas une fille facile, Khaled.

Il sourit, mais ce n’est pas un sourire moqueur. C’est un sourire… tendre. Compréhensif. Et pourtant chargé d’un feu contenu.

— Je le sais, Alexia, souffle-t-il. Et tu n’as pas idée à quel point c’est pour ça que je te désire.

— Puisque nous sommes sur la même longueur d’onde, passe une bonne nuit, Khaled.

Je me retourne et, sans un regard de plus, je pénètre dans ma chambre. Malgré la porte qui nous sépare, je ressens toujours son regard brûlant sur moi.

Cet homme me plaît, et je crois bien que c’est réciproque.