UN AMOUR INATTENDU
CHAPITRE 08
Vengeance 🔥🔥
- Dispute de couple
- Maltraitance

Après sa crise, Jessica a été amenée d'urgence à l'hôpital par Joriel. Jennifer, restée à la maison, le cœur lourd et les larmes aux yeux, regrette son geste. Elle n’avait pas imaginé une seule seconde que ça pourrait avoir de réelles conséquences sur la santé de Jessica. Elle tourne en rond dans le salon, se rongeant les ongles, son esprit empli de culpabilité.
Jennifer (à voix basse) : Qu’est-ce qui m’a pris ? Je voulais juste lui donner une leçon, pas l’envoyer à l’hôpital… Seigneur, pardonne-moi et fais que ça ne soit pas très grave.
Pendant ce temps, à l’hôpital, Joriel fait les cent pas dans le couloir, les traits tirés par l’inquiétude. Il regarde l’heure, jette un œil vers la porte d’entrée du service, puis soupire, nerveux. Peu après, un médecin s’avance vers lui.
Docteur : Monsieur Smith ?
Joriel (s’approchant vivement) : Oui, c’est moi. Elle va bien ? Est-ce que ça va mieux ?
Docteur (rassurant) : Nous avons réussi à stabiliser la crise. C’était une réaction allergique aiguë au piment. Heureusement, vous l’avez amenée à temps. Elle est encore un peu faible, mais elle est hors de danger. Vous pouvez la voir maintenant.
Joriel : Merci docteur.
Docteur : Je vous en prie. Vous pouvez me suivre.
Joriel, sans attendre, le suit jusqu'à la chambre de Jessica. Elle est assise dans le lit, le visage marqué par quelques plaques rouges. Elle tire légèrement sur les manches de sa tenue d’hôpital pour couvrir les tâches sur ses bras. Elle tourne la tête en voyant Joriel entrer.
Joriel (s’approchant d’elle) : Mon amour… ça va ? Tu vas mieux ?
Jessica (voix encore tremblante) : Tu as vu ce qu’elle m’a fait ? Regarde ma peau… J’ai des plaques partout ! Comment je vais faire maintenant pour assurer mes tournages ? Ce contrat est important, Joriel !
Joriel (s’asseyant au bord du lit, la prenant par la main) : Je suis désolé, ma puce. C’est ma faute, j’aurais dû lui dire ça… Je savais pourtant que tu ne supportes pas le piment.
Jessica (les yeux brillants de rage) : Je la déteste. Elle va me le payer. Je suis sûre qu’elle l’a fait exprès. Elle voulait me faire du mal… et elle a réussi.
Joriel tente de la calmer du mieux qu’il peut, lui caresse les cheveux et lui promet qu’il ne laissera pas passer ça. Il reste un moment avec elle, puis, après s’être assuré qu’elle est stable, il repart à la maison pour chercher quelques vêtements. Lorsqu’il pousse la porte du salon, il trouve Jennifer en train de faire les cent pas, visiblement anxieuse. Elle s’arrête net en le voyant entrer.
Joriel (la voix glaciale) : Tu as mis exprès le piment dans son plat, oui ou non ?
Jennifer avance lentement vers lui, les mains jointes, la voix hésitante.
Jennifer : Écoute… j’voulais pas qu…
Joriel (coupant sèchement, hurlant) : RÉPONDS-MOI ! OUI OU NON ?
Jennifer (baissant les yeux) : Oui… mais je ne voulais pas lui faire de mal, je voulais jus…
SPLASH !
La gifle claque violemment sur sa joue. Elle tombe à terre sous le choc, une main plaquée contre sa joue rougie. Joriel s’abaisse à son niveau, les yeux pleins de fureur.
Joriel : Pourquoi t’as fait ça, hein ? Et si elle avait eu une crise plus grave ? Si elle avait été hospitalisée plus longtemps, ou pire encore ? Tu te rends compte ? Tu me répugnes Jennifer. Tu veux me prouver quoi ? Que t’es une sorcière ? Une manipulatrice ? Si seulement maman savait que tu n’étais qu’une diablesse en réalité… chaque jour, tu me montres que t’es à des années-lumière de la femme qu’elle m’a décrite.
Il marque une pause et continue d'une voix amère.
Joriel : Tu sais quoi ? Heureusement que ce mariage est limité à six mois. Parce que jamais je n’accepterai de finir ma vie avec une femme comme toi. Plutôt mourir que de passer toute ma vie avec une criminelle comme.
Il se redresse aussitôt, la dépasse sans un regard et monte à l’étage pour aller chercher les affaires de Jessica. Jennifer, quant à elle, reste là, fesses à terre, les larmes coulant sans retenue sur ses joues. Ce n'est pas seulement la gifle qui lui a fait mal… ce sont ses mots. Des mots qui lui transpercent le cœur.
Jennifer (en sanglotant à voix basse) : Je ne voulais pas lui faire de mal… Je voulais juste me défendre, me faire respecter… Est-ce que c’est un crime ? Elle m'a aussi fait des coups bas ici et pour une fois que je décide d'agir... Ça tourne mal.
Elle est toujours au sol quand Joriel redescend avec un sac de vêtements à la main. Elle ne lève même pas la tête, elle entend ses pas s’approcher, pesants, déterminés. Mais au moment où il s’apprête à passer près d’elle pour sortir, elle se redresse à moitié, tremblante, et murmure avec peine.
Jennifer (d’une voix brisée) : Je suis désolée, Joriel…
Il s'arrête net. Se retourne lentement, la regarde de haut en bas, le visage fermé, le regard dur.
Joriel (voix froide) : Ton "désolée", tu peux le plier bien gentiment… et l’avaler. Ça ne changera rien.
Il tourne ensuite les talons et sort sans un mot de plus, la porte claque derrière lui. Jennifer baisse les yeux, blessée en silence. Elle reste là quelques secondes, les yeux rivés sur le sol, le cœur en miettes. Puis elle se redresse difficilement, s’appuyant sur le mur, une main sur sa joue encore douloureuse. Les larmes recommencent à couler.
Jennifer (à elle-même, en montant lentement les escaliers) : Tu t’es laissée emporter, maintenant tu payes les pots cassés. Bravo Jennifer ! Bravo!
Elle monte dans sa chambre, s’enferme, puis s’effondre à nouveau sur son lit, le visage dans l’oreiller. Elle ne sait même plus si elle pleure de regret, de colère ou de tristesse. Peut-être tout à la fois.
~ Une semaine plus tard ~
Dans une salle de sport animée par les bruits de métal et les basses d’une playlist motivante, Joriel et son ami Jonnhy sont en pleine séance de musculation. Suant à grosses gouttes, chacun pousse ses limites, jusqu’à ce que Jonnhy brise le silence.
Jonnhy (essuyant son front, curieux) : Vieux, comment va Jessica ? Je n'ai plus eu de ses nouvelles il y a longtemps. Les choses évoluent bien entre vous ?
Joriel (laissant tomber la barre sur le support, fatigué) : Si tu savais… pff… je suis marié.
Jonnhy s’arrête net, les yeux écarquillés.
Jonnhy : Quoi ? Depuis quand tu t’es marié avec Jessica ? Et tu m’as rien dit ?
Joriel (grinçant des dents) : Si seulement c’était Jessica, ma femme… mais NON.
Jonnhy : Attends… non, là je comprends plus rien.
Joriel : Écoute.
Il lui raconte tout. Le deal avec sa mère, le mariage imposé, Jennifer, la cohabitation avec Jessica… et les tensions explosives à la maison. Jonnhy éclate de rire sans retenue.
Jonnhy (riant) : Oh merde ! J’imagine la tête de Jessica non… Franchement, fallait pas oser. Habiter avec ta maîtresse et ta femme… t’es un malade mental toi ! Tu ....
Il ne termine pas sa phase en croisant le regard noir que lui lance Joriel.
Joriel (sérieux) : Je te parle d’un truc chiant, et toi tu ris ?
Jonnhy (levant les mains, conciliant) : Ok ok… j’ai compris. C’est pas drôle. Mais tout ça finira bientôt, t’en fais pas. J’aimerais bien la rencontrer, ta femme, en tout cas.
Joriel (soupçonneux) : Pourquoi faire ?
Jonnhy (souriant) : Juste la voir. Je me demande à quoi elle ressemble, c’est tout.
Joriel (marmonnant) : Hum… Si tu le dis .
Ils reprennent leur séance, chacun dans ses pensées.
~ À la maison ~
Jennifer est assise sur le canapé, le téléphone collé à l’oreille, un petit sourire aux lèvres.
Sonia (au bout du fil) : Ma fille, ça va vraiment bien là-bas ?
Jennifer : Oui maman, et chez vous ?
Sonia : Bien. J’espère que mon fils te traite bien. Je sais qu’il est parfois insupportable, mais il n’est pas mauvais dans le fond.
Jennifer (s’efforçant de rester neutre) : Ne vous inquiétez pas… tout va bien. Et Esther ? Elle va bien ?
Sonia : Elle va très bien. D’ailleurs, elle voulait te parler.
Jennifer : Oh, je serais ravie !
Sonia : Je te la passe. Prends soin de toi, ma fille.
Jennifer : D'accord.
Jennifer passe ensuite un long moment à discuter avec Esther, retrouvant le sourire au fil de leur conversation. Après l’appel, elle se lève, fait un peu de rangement, passe un coup de balai, puis s’assied un moment, pensive. L’ennui lui pèse.
Jennifer (à elle-même) : J’aimerais vraiment recommencer à travailler… rester ici à ne rien faire pendant six mois… ce n’est pas pour moi.

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***
Le soir, au dîner , Joriel et sa femme sont à table, mais le silence est lourd. Pas un mot. Juste le cliquetis des couverts. Jennifer inspire profondément, puis prend la parole.
Jennifer : Écoute… j’aimerais reprendre mon travail d’infirmière. Si tu pouvais m’aider à trouver un hôpital où je pourrais postuler, ce serait gentil. Je m’ennuie vraiment toute la journée à la maison.
Joriel (levant les yeux de son assiette, froid) : Et puis quoi encore ? Je ne vais pas chercher une étrangère qui se perdrait ici, j’ai autre chose à faire. Supprime cette idée de ta tête. Tu ne connais personne, tu ne sais même pas te repérer dans cette ville, et je ne compte pas devenir ton chauffeur.
Jennifer (d'une voix tremblante): Mais je ne peux pas rester sans rien faire pendant six mois…
Joriel (en se levant, agacé) : Prends ça comme des vacances, ma chère.
Il quitte la table sans un regard. Jennifer reste là, le cœur serré, fixant son assiette à peine entamée.
~ Trois mois plus tard ~
Cela fait maintenant trois mois que Jennifer et Joriel sont mariés et vivent sous le même toit. Trois mois de silences pesants, de tensions constantes, de regards évités… et de douleurs retenues. Jessica, quant à elle, continue de hanter leur quotidien, toujours prompte à rabaisser Jennifer à la moindre occasion. Certaines fois, Jennifer encaisse en silence, d’autres fois, elle rend coup pour coup. Mais ce qui lui fait le plus mal… c’est ce mépris glacial de son époux. Même s’il ne l’aime pas, pouvait-il au moins la respecter ?
Ces derniers jours au moins, Jennifer est à l'aise dans la maison car Jessica est partie pour Los Angeles, après avoir obtenu un nouveau contrat. Il faut dire que son statut de petite amie du célèbre basketteur Joriel Smith lui ouvre bien des portes. Mais entre elle et lui, c’est devenu glacial. Depuis qu’elle est partie, il ne l’appelle plus. Et quand elle essaie de le faire, il lui parle à peine, ou avec froideur. Tout ça à cause d’une histoire d'eau chaude dans sa gourde .
•• Deux semaines plus tôt
Jennifer est assise dans le canapé, les jambes repliées sous elle, concentrée sur un film. Elle sursaute en entendant la porte claquer violemment.
Joriel (entrant brusquement, furieux) : JESSICA !
Jessica dévale les escaliers en courant, paniquée par la voix de son amant.
Jessica (tendant les bras vers lui) : Mon amour, qu’est-ce qu’il y a ? Tu me fais peur…
Mais il l'évite sèchement. Elle fronce les sourcils, confuse.
Jessica : Bébé ? Dis-moi ce qui ne va pas…
Joriel (d’un ton glacial) : Tu veux vraiment savoir ? Très bien. Comment se fait-il que l’eau dans ma gourde soit chaude comme si elle avait été bouillie ? Je t’ai demandé de mettre de l’eau plate et fraîche, pas de me servir du thé chaud.
Jessica (perdue) : Mais… j’ai mis de l’eau plate, comme d’habitude. À moins que… ce soit elle. Cette fille. Je suis sûre que c’est elle !
Joriel (criant, complètement hors de lui ) : TAIS-TOI, JESSICA ! Arrête de chercher des excuses. Même ça, tu n’es pas foutue de le faire correctement ! Et n’ose plus accuser l'autre. Quand tu étais dans la cuisine, elle était avec moi dans le salon, en train de ranger la salle à manger. Elle n’a rien à voir avec ta négligence !
Jessica : Mais… je…
Joriel (la coupant froidement) : Épargne-moi tes justifications. Franchement, j’en ai marre. Marre de tout ça !
Il monte à l’étage sans un regard de plus. Jessica reste figée, choquée.
Jennifer (s’approchant, un léger sourire aux lèvres) : Oh ma chérie… il est fâché contre toi ? Quelle tragédie… Qui aurait cru…
Jessica (la fusillant du regard) : Je sais que t’es derrière ça.
Jennifer (sourire en coin, voix douce) : Évidemment. Je voulais me venger… de lui et de toi. Une pierre, deux coups. À l’avenir, pense à vérifier tes petites affaires quand tu les laisses sans surveillance,(se retournant brièvement)Bon… je te laisse. Je dois aller préparer le dîner de mon mari. Ton amant, si je ne me trompe pas… Bisous, ma belle.
Elle fait un clin d’œil, puis se retourne pour repartir. Elle quitte la pièce d’un pas léger, laissant Jessica seule dans sa rage.
Jessica (tremblant de colère) : Petite pute… tu vas me le payer. Je te jure que tu vas me le payer très cher.
•• Retour au présent

Tout comme chaque dimanche après le petit déjeuner, alors que Jennifer est enfermée dans sa chambre, Joriel est affalé dans le canapé du salon, concentré sur un match de basketball. Soudain, la sonnette retentit. Il se lève, un peu traînant, va ouvrir… et tombe sur Jonnhy, son ami de toujours.
Joriel : Ah vieux, entre !
Jonnhy (souriant en le tapant à l’épaule) : Merci bro. J’étais dans le coin, j’me suis dit que passer te voir ferait pas de mal.
Les deux se dirigent vers le salon et s’installent confortablement. Tandis que Joriel relance le match, Jonnhy, lui, jette de rapides coups d’œil autour de la maison.
Jonnhy (curieux) : Et mec, ta femme elle est où ? Elle n’est pas dans le coin ?
Joriel : Probablement enfermée dans sa chambre, comme d’habitude.
Jonnhy : Ah ouais… j’ai hâte de la voir en vrai, quand même.
Joriel (haussant les épaules) : Bah t’auras peut-être cette chance, va savoir.
Un petit silence s’installe avant que Joriel ne se lève pour allumer la console.
Joriel : Bon, ça te dit une partie de Play ? J’espère que t’es prêt à prendre une raclée…
Jonnhy (amusé) : Tu rigoles ou quoi ? Je suis prêt ! C’est toi qui vas morfler, mec.
Joriel (ricanant) : C’est ce qu’on va voir… prépare-toi à perdre !
Les deux échangent un regard de défi avant de plonger dans la partie...