Literature > Romance

UN AMOUR INATTENDU

Jun 23, 2025 - 8 Minutes

CHAPITRE 07

Un bon plat d'indomie 🤭

  1. Jessica ne connaît que nourrir le bas ventre de Jo
  2. La vengeance de Jennifer à travers un bon plat
  3. Allergie

Le lendemain matin
Joriel sort de la douche, frais et parfumé. Il enfile un complet bleu nuit, ajuste sa montre, puis descend au salon dans l’intention de prendre un petit déjeuner rapide avant son rendez-vous. Mais une fois en bas, il s’arrête, les sourcils froncés. La table à manger est vide.
Joriel (jetant un coup d’œil autour de lui) : Non mais… y’a pas de petit déjeuner aujourd'hui ou quoi ?
À ce moment précis, Jessica descend gracieusement les escaliers, un sourire charmeur aux lèvres.
Jessica : Bonjour, mon amour.
Joriel (distrait, un brin agacé) : Bonjour…
Jessica (s’approchant, l’observant attentivement) : Pourquoi t’as l’air si tendu ce matin ?
Joriel : Il n’y a rien sur la table. Et je suis en retard pour un rendez-vous important. S’il te plaît, fais-moi un truc rapide.
Jessica (souriant, moqueuse) : Moi ? Tu plaisantes, j’espère. Elle est où ta femme ? Elle est là pour six mois, non ? Qu’elle serve à quelque chose au moins… N’est-ce pas son rôle ?
Justement, au même moment, Jennifer descend les escaliers, les cheveux encore humides, un air fatigué sur le visage. Elle entend les dernières paroles mais ne réagit pas tout de suite. Une fois en bas, elle lance timidement :
Jennifer : Bonjour…
Un silence pesant lui répond. Personne ne daigne réagir. Elle se dirige alors vers la cuisine sans un mot de plus.
Joriel (haussant le ton) : Je peux savoir pourquoi mon petit déjeuner n’est pas sur la table ?
Jennifer (sans se retourner) : Je pensais que ta petite amie allait cuisiner pour toi… Vu que je ne suis personne ici.
Joriel (la voix dure) : Non mais tu t’adresses à qui là ? T’es dans cette maison comme ma femme pour six mois. On ne t’a jamais appris les devoirs d’une épouse ? Une femme mariée doit s’assurer que son mari ait mangé avant de quitter la maison. Point final.
Jennifer reste silencieuse. Elle serre les poings, mais ne dit rien.
Jessica (ricanant) : En plus elle ne répond même pas… Une vraie idiote celle-là.
Jennifer (se retournant lentement, la voix calme mais ferme) : Tu parles à qui, toi ? Tu ferais mieux d’aller préparer un truc pour ton petit ami.
Jessica (s’avançant) : C’est qui sa femme ici ?
Jennifer (la regardant droit dans les yeux) : Moi , aux yeux des hommes, et de la loi. Pourtant c’est toi qui remplis un de mes devoirs conjugaux : réchauffer son lit. Si je ne me trompe pas. Alors pourquoi tu ne lui prépares pas aussi à manger ? Ou tu ne sais faire que ça… donner du plaisir. Parce que moi, je ne vais pas toujours remplir son ventre. Toi qui es "l’amour de sa vie" et "sa future femme", fais les deux : son haut et son bas.
Un silence pesant suit ses paroles. Joriel reste immobile, presque choqué par la répartie de Jennifer. Jessica, elle, fulmine. Puis, lève brusquement la main pour la gifler, mais Jennifer lui saisit fermement le poignet.
Jennifer (calme, regard fixe) : N’y pense même plus. Je peux tolérer que mon mari me gifle… mais pas sa maîtresse.
Elle relâche lentement son bras et se détourne sans un mot de plus. Elle se dirige vers la cuisine, laissant derrière elle un silence tendu. Joriel la regarde s’éloigner, bouche entrouverte, visiblement déstabilisé.
Jessica (se tournant vers lui, indignée) : Tu la laisses me parler comme ça sans rien dire ?
Joriel (soupirant, las) : Tu voulais que je dise quoi ?
Il tourne les talons, grimpe les marches sans se retourner. Une fois dans sa chambre, il compose un numéro.
Joriel (au téléphone) : Jonnhy, on reporte notre rencontre. Je peux pas sortir là, j’ai un contretemps.
Pendant ce temps, dans la cuisine, Jennifer ouvre un placard et commence à sortir les ingrédients. Les yeux brillants, mais le cœur décidé, elle compte préparer un petit-déjeuner… pour son mari.
                                  *


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                    ~ Jennifer Jahia ~
Je pense que c’était une erreur de ne pas lui avoir préparé son petit-déjeuner plus tôt. Mais il m’a tellement énervée hier soir que j'en avais ni la force ni l'envie.
Présentement debout face à la cuisinière, je me hâte à lui faire un truc à manger. Pas parce que je tiens à lui ou que je m'inquiète pour son estomac, non. Il peut crever de faim s'il veut, ça ne me fait ni chaud ni froid. C'est juste… j'ai reçu une bonne éducation. Et puis, maman me l’a toujours dit : "Sois digne, même face à l’indignité." Et sa mère à lui aussi m’a conseillé d’agir comme une véritable épouse, peu importe la situation. Mais… est-ce que ça ira jusqu’à coucher avec lui ? Est-ce que je suis prête à aller jusque-là ? J’y pense de plus en plus. C’est aussi un devoir conjugal, je le sais. Mais Dieu seul sait que je n’ai pas envie de ça. Tout sauf ça.
Environ quarante minutes plus tard, le petit-déjeuner est prêt. J’ai dressé la table, vérifié chaque détail. Puis je monte doucement à l’étage, jusqu’à sa chambre. J’hésite un instant… puis je toque.
Joriel (depuis l’intérieur) : Entrez.
J’entre lentement, les yeux fixés sur le sol, les mains croisées devant moi.
Moi (calme) : Ton petit-déjeuner est servi.
J’essaie de garder un ton neutre, mais je sens déjà ses yeux sur moi. Quand je relève à peine la tête, je me fige. Il est debout, torse nu, à quelques pas du lit. Et là… mon regard se pose malgré moi sur son torse incroyablement dessiné. Il a des abdos bien formés, une peau lisse et dorée, des épaules solides, une posture assurée. Hier nuit, je n'avais pas eu le temps de bien le regarder. Mais là… laissez-moi vous dire qu’il a ce genre de corps qui parle avant même qu’un mot ne sorte de sa bouche. Le genre d’homme qui sait qu’il plaît, qui n’a même pas besoin de faire d’effort. Je déglutis discrètement, mes yeux glissent de ses épaules à ses hanches…
Joriel (d’un ton narquois) : Arrête de rêvasser sur moi… et quitte ma chambre.
Je cligne des yeux, un peu prise de court. Puis je fais volte-face en silence et sors rapidement, le cœur battant..Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Ce gars m’énerve à mourir, je le déteste… alors pourquoi j’ai senti un frisson débile me traverser quand je détaillais son torse du regard ? Je ne suis censée trouver beau que Gabriel… et voilà que je bave sur l’autre idiot. Pfff… n’importe quoi.


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Quelques minutes plus tard
Nous sommes tous attablés dans un calme tendu. Joriel mange tranquillement, concentré sur son assiette. Moi, je reste silencieuse, le regard dans mon bol. Jessica, comme toujours, cherche le moindre prétexte pour ouvrir sa grande bouche.
Jessica (grimaçant après la première bouchée) : Beurk… c’est quoi ça ? Ce truc n’a même pas de goût !
Elle repousse son assiette avec dégoût. Joriel, lui, continue de manger sans rien dire, mais je reconnais son expression. C’est exactement la tête qu’il fait quand il aime quelque chose, même s’il ne l’avoue pas. Il a ce genre de fierté qui ne veut pas me donner raison, mais son visage le trahit. Je retiens un petit sourire en coin et baisse la tête.
Jessica (regardant sa cuillère, dédaigneuse) : En tout cas, moi je touche plus à ça. C’est bon pour les gens sans palais.
Moi (intérieurement) : Garde ta langue pour critiquer ton propre cœur, pas ma cuisine.
Je me concentre sur mon assiette, prête à laisser couler, mais bien sûr, madame ne peut pas s’arrêter là.
Jessica (regardant Joriel) : Dis donc, Joriel, tu vas me laisser affamer ? Pendant que toi et l'autre mangiez? Tu trouves ça normal, toi ?
Joriel (posant sa cuillère, calmement) : Va lui faire autre chose à manger.
Je relève doucement la tête, interloquée.
Moi (surprise) : Quoi ? Pardon ? Tu veux que…
Joriel (me coupant sèchement) : Tu fais ce que je te dis.
Un froid me traverse le dos. Il n’a même pas levé la voix, mais son ton m’a figée. Jessica, elle, jubile déjà.
Jessica (sourire moqueur) : Fais-moi des indomies. C’est comme ça qu’on dit, non bébé ?
Joriel (avec un sourire complice) : Oui.
Jessica (satisfaite, se tournant vers moi) : C’est mon chéri qui m’a fait découvrir ça la première fois. Et c’était doux, je te jure… Alors fais ça bien, hein, même si je doute que tu puisses les faire comme lui. Mais bon, essaie quand même.
Je serre les dents. Mon sang commence à bouillir. Je me lève lentement, essayant de rester calme. Mais mes pas vers la cuisine sont lourds de colère.


Moi (intérieurement, le cœur serré) : Ce n’est pas pour elle que je cuisine. C’est pour moi. Pour ma dignité. Parce que je refuse qu’elle pense m’avoir écrasée. Je vais lui faire ses foutus indomies… et croyez-moi, je vais les faire à ma manière.
Arrivée dans la cuisine, je prends une grande inspiration en ouvrant le placard. Mon regard tombe sur le pot de piment rouge broyé. Un léger sourire naît au coin de mes lèvres.
Moi (murmuant entre mes dents) : T’as voulu manger des indomies, n'est-ce pas, Jessica.... Eh bien, tu vas en manger et bien.
Je met un peu d'huile dans la poêle, je laisse bien chauffer, je fais revenir les épices, ajoute de l'eau, puis je mets les nouilles. Ensuite, je saisis le pot de piment et j’en mets une bonne cuillère… puis une deuxième. Ce n'est pas assez. J'en mets une troisième. Là, c’est parfait. Même le diable aurait toussé en prenant une bouchée.
Moi (touillant avec lenteur) : Elle voulait que je cuisine ? Très bien. Elle se souviendra longtemps de cette assiette.
Cinq minutes plus tard, je dresse le plat avec soin, ajoute quelques feuilles de persil sur le dessus pour faire joli, puis retourne dans la salle à manger avec un grand sourire aux lèvres.
Moi (déposant l’assiette devant elle, polie) : Voilà ton plat. Bon appétit.
Jessica, toujours dans son rôle de reine méprisante, prend une bouchée, mâche une seconde… et grimace un peu.
Jessica (plissant légèrement les yeux) : Hm… y’a un goût bizarre, là... je
Joriel (voix calme , la coupant): S'il te plaît, fais avec ce plat ou tu commandes . 
Elle me lance un regard noir et prend une deuxième bouchée… puis là, c’est le drame.
Jessica (posant vivement sa fourchette, haletante) : Ahhh ! Mais c’est quoi ça ? C’est du feu ! Elle a mis du piment ! Du vrai piment ! Beaucoup de piment ! Ahhh mes lèvres brûlent !
Moi (calmement) : Hein ? Ah non… c’est comme ça qu’on mange ça chez moi. Dans ma famille, on adore quand c’est bien relevé. C’est même doux, ça… Très doux .
Jessica (en larmes, cherchant de l’air) : Joriel… je… l’hôpital… Tu sais que je suis allergique au piment ! Ah… ça me brûle, ça me tue… de l’eau… de l’eau !
Joriel (me fixant) : Avais-tu besoin de mettre autant de piment dans son plat ?
Moi (haussant les épaules, faussement naïve) : C'est une recette de chez moi. Elle voulait que je cuisine des indomies, j’ai juste cuisiné à ma façon.
Jessica se lève précipitamment, les yeux rouges, les mains sur la bouche. Elle court vers la cuisine en bousculant sa chaise, pendant que moi, je continue tranquillement mon p'tit déjeuner.
Moi (intérieurement) : Ça t’apprendra à vouloir m’humilier devant ton imbécile de p'tit ami qu'on m'a imposé comme époux .