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DEUX FRÈRES UN AMOUR 11

Jun 22, 2025 - 11 Minutes

11

Situation trouble

Dylan

—Dylan Caprio—

Je sors de mon sommeil lorsqu'un bruit m'interpelle. En ouvrant les yeux, je perçois une silhouette qui rôde dans ma chambre. À cause de l'obscurité, je n'arrive pas à déchiffrer sa nature, mais sans réfléchir, j'envoie ma main sous le lit pour récupérer ma batte de baseball. Une fois cela fait, je quitte mon lit et, alors qu'une main appuie sur l'interrupteur, l'autre soulève ma batte vers la personne.

— Arrête !

La lumière rétablie, je m'arrête immédiatement en constatant que c'est mon frère. Je baisse ma batte.

— Dyvin ! Que fais-tu là ?

Je remarque qu'il était devant mon armoire, prêt à remettre mes vêtements que j'ai enlevés juste après avoir quitté la fête. Je le regarde avec intrigue.

— Que fais-tu avec ces vêtements ? Et d'où viens-tu à cette heure ?

Je demande après avoir jeté un coup d'œil à l'horloge sur le mur et avoir constaté qu'il est très tard.

— Euh... J'étais encore à la fête, elle s'est terminée très tard.

— Mais que fais-tu avec mes vêtements ?

— En fait, les miens ont été tachés, alors je me suis permis d'emprunter ceux-là, vu que tous mes vêtements étaient sales.

— Et t'avais justement besoin de prendre ceux que je venais de retirer ? Ceux qui ont déjà été utilisés ?

— Tu sais, je ne voulais pas me permettre de salir les autres, dans la crainte que tu le prennes mal.

J'ai du mal à comprendre réellement les raisons qu'il me donne.

— Mais tu n'avais pas besoin d'entrer comme un bandit. Tu sais que je t'aurais prêté n'importe lequel de mes vêtements.

— Bref, je suis vraiment épuisé. Tiens, bonne nuit.

Il me rend mes vêtements, sort et referme la porte. Je laisse tomber la batte et, rapprochant mes vêtements de mon visage, je peux tout de suite humer un parfum que je reconnaîtrais entre mille. Le parfum de Léonie. Alors il était avec elle. Mon étreinte se resserre. J'ai quitté la fête parce que j'avais mal de les voir ensemble, et je suis tout de suite allé me changer pour me coucher. Tous ces jours loin de Léonie ont été un véritable calvaire pour moi. J'avais du mal à me concentrer à l'école comme dans le reste. Je fais tout pour l'oublier, mais il me suffit d'apercevoir son beau visage pour qu'une étincelle nouvelle naisse en moi. Dans tous les cas, je n'aurai plus à supporter de la voir sans pouvoir l'approcher très longtemps.

* Miss Diva

Ce matin, je suis assis sur la terrasse, manipulant mon téléphone. Je fais des recherches sur les filières que je pourrais suivre après l'obtention de mon examen, celles qui ont trait aux animaux. En réalité, mon rêve est de devenir vétérinaire, mais les parents ne sont pas d'accord avec ça. Quoi qu'il en soit, je ferai tout pour réaliser ce rêve.

Quelque chose attire mon attention : je vois Léonie sortir de leur clôture. Quand elle m'aperçoit, elle sourit, puis je me rends compte qu'elle vient vers chez nous. Je suppose qu'elle vient voir Dyvin, même si c'est la première fois depuis le début de leur relation qu'elle passe ici. D'habitude, j'ai l'impression qu'elle évite Dyvin et, quand je lui demande, il me fait savoir qu'ils ont une légère mésentente qui ne risque pas de durer. Je ne les vois presque jamais ensemble, au point où je me suis demandé s'ils étaient toujours en couple. Mais hier, le fait de les voir ensemble a dissipé mes doutes.

C'est dur de supporter cela, mais bientôt ça finira. Puisque après les résultats de nos examens, Dyvin et moi retournons en Espagne, dans notre pays d'origine. Cela implique que nous serons très loin de Léonie. Pour moi, c'est encore compréhensible puisqu'il n'y a rien entre nous, mais pour Dyvin, ce sera certainement dur. Bref, il m'a dit qu'il en avait parlé avec Léonie et que, malgré la distance, ils resteraient ensemble et qu'il ferait le maximum pour revenir la voir.

— Bonjour Dylan ! Lance-t-elle avec un sourire.

— Bonjour Léonie, comment vas-tu ?

— Super bien, et toi ?

— Ça va ! Si tu es venue pour Dyvin, il n'est pas là. Il est allé voir ses amis et je ne pense pas qu'il rentrera de sitôt.

— Non, c'est toi que je suis venue voir.

Je suis surpris et perdu par ce qu'elle dit. Ça faisait longtemps qu'elle ne venait plus, même pour que je l'aide à faire ses devoirs comme auparavant, et je ne recevais plus ses messages, encore moins ses appels. Je me suis dit qu'elle voulait prendre des distances avec moi pour une raison que j'ignore, alors j'ai respecté cela, en essayant de ne pas la contacter, d'autant plus que c'était un moyen plus facile pour moi de l'oublier.

— Euh... D'accord, assieds-toi.

Elle s'assoit à côté de moi. Je m'attends à ce qu'elle dise un mot, mais tout ce qu'elle fait, c'est me regarder en souriant. J'aimerais lui sourire en retour, mais je suis plus préoccupé à me demander ce qu'il y a.

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— Eh bien, je t'écoute.

Elle baisse la tête cette fois et se met à se triturer les doigts.

— Je... J'aimerais qu'on en parle.

— Euh, de quoi ?

— Ce qui s'est passé hier.

— Que s'est-il passé hier ? Je demande, intrigué.

Elle lève ses yeux désormais remplis d'incertitude sur moi.

— Tu ne t'en souviens plus ? J'étais pourtant celle qui n'était pas sobre, mais je me rappelle de tout.

— Léonie, de quoi parles-tu ? Je questionne avec plus d'attention.

— Hier soir, dans ma chambre.

— Je ne sais vraiment pas de quoi tu parles.

Cette fois, son sourire se dissipe.

— Mais tu sais ce qui s'est passé ! Tous les deux, nous avons...

Elle s'arrête et me regarde, comme si j'étais supposé deviner la suite. Mon regard demeure perdu. Cette fois, une vague de tristesse envahit son visage.

— Dylan, toi et moi, on a couché ensemble ! Tu ne t'en souviens pas ?

D'un coup, mon cœur s'emballe, s'accélérant de battre. Je me souviens de ce qui s'est passé hier soir, lorsque Dyvin est venu rendre mes vêtements. Je comprends maintenant tout : son parfum qui était si fort, et ce qu'elle me dit là. Ça explique tout. Mon cœur se brise. Alors mon frère et elle ont franchi le cap ? Je me maîtrise pour ne pas ressentir de jalousie à l'égard de Dyvin.

— Dylan ?

— Léonie, je n'ai pas couché avec toi.

Elle écarquille les yeux, comme surprise.

— Tu as certainement eu des rapports avec Dyvin, pas avec moi.

— Mais non, c'était avec toi ! Je m'en souviens encore.

— Pour quelle raison aurais-tu eu des rapports avec moi ? Apparemment, tu n'étais pas sobre, mais c'est avec Dyvin que tu as couché.

Je constate que des larmes se présentent à fleur de ses yeux. Elle secoue la tête en signe de refus.

— Non ! Non ! C'était toi, Dylan.

— Léonie, nous n'avons jamais couché ensemble. Pourquoi penses-tu une chose pareille ?

Elle se lève en furie, les larmes coulant de ses yeux.

— Comment peux-tu me faire une chose pareille ? Tu voulais donc juste profiter de moi...

— Je ne ferais jamais ça ! Dis-je en me levant à mon tour.

— Tu as profité de ma vulnérabilité hier et maintenant tu accuses ton frère ! Tu as couché avec moi, tu as pris ma virginité et maintenant tu oses le nier ! Tu voulais donc simplement jouer avec moi ! Depuis le début, tu ne cesses de m'embrouiller, mais cette fois tu es allé trop loin ! Je te déteste et je souhaite ne plus jamais avoir affaire à toi, plus jamais !

À ma grande surprise, elle m'inflige une gifle à la joue, ensuite elle se retourne et s'en va. Je suis perdu. Pourquoi pense-t-elle avoir couché avec moi ? Ou est-ce parce que mon frère portait mes vêtements ? Mais dans ce cas, elle n'aurait pas dû coucher avec lui si elle pensait que c'était moi, vu que c'est avec lui qu'elle sort et non avec moi. Je suis confus. Bref, j'attends Dyvin ; peut-être lui saura-t-il m'éclaircir l'esprit.

* Miss Diva

Dyvin franchit enfin le pas de la porte. Je me lève du divan en même temps.

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— Je t'ai envoyé un message depuis longtemps, c'est maintenant que tu arrives ? À la tombée de la nuit ?

— J'étais avec des amis, je ne pouvais pas les lâcher, mais qu'est-ce qu'il y a ?

— Tu as couché avec Léonie ?

D'un coup, il s'empreint de surprise.

— Euh, pardon ?

— Tu as très bien entendu ma question. Est-ce que tu as eu des rapports avec elle ?

— Pourquoi tu me poses cette question ?

— Réponds simplement !

— Eh, ça dépend.

— Ça dépend ? Je m'énerve. Comment as-tu pu faire une chose pareille ? Elle est encore si jeune, Dyvin !

— Je ne l'ai pas violée quand même.

Mon visage se fronce ; il ne semble pas mesurer la pesanteur de ses mots.

— En plus, elle le désirait ! Poursuit-il.

Je serre le cœur.

— Certainement qu'elle n'était pas dans son état normal, elle me l'a dit. Tu as profité d'elle.

— Attends, elle est venue ici ? Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

— Elle croit avoir couché avec moi.

Il se gratte la tête sans me donner de réponse. Je le regarde d'un œil sévère.

— Ne me dis pas que tu t'es fait passer pour moi.

— Mais qu'est-ce que tu racontes ? Pourquoi je me serais fait passer pour toi ? Alors que c'est moi qui suis en couple avec elle !

— Alors pourquoi pensait-elle que c'était avec moi qu'elle couchait ?

— Certainement parce que je portais tes vêtements. Tu sais qu'elle n'était pas en pleine possession de ses moyens.

— Mais tu t'es quand même permis de coucher avec elle.

— C'est ma copine, alors où est le drame ? N'en fais pas tout un plat, ou alors tu es simplement jaloux que ce soit moi qu'elle ait choisi plutôt que toi.

— Ne raconte pas de salades.

— Dans ce cas, ne te mêle pas de ma relation avec Léonie. Reste à l'écart, ça vaudra mieux.

Il me dépasse et s'en va comme si de rien n'était. Moi, je suis plus que frustré. J'aimerais effacer cette situation, mais je n'y peux rien. Ça me tue !

* Miss Diva

Ça fait une semaine depuis le jour où Léonie est venue me parler. Après ça, j'ai essayé de discuter avec elle pour mettre cette histoire au clair, mais elle n'a pas voulu me voir. Alors j'ai demandé à Dyvin de le faire ; il me l'a promis et depuis, je n'ai eu aucun retour.

Quoi qu'il en soit, je suis énormément stressé à l'heure actuelle.

— Alors, tu attends quoi ? On y va !

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Dyvin et moi venons de garer nos véhicules devant le lycée. Nos résultats ont été affichés et nous sommes supposés aller regarder. Dyvin semble sûr de lui car il ne cesse de me mettre la pression pour qu'on y aille. Moi, par contre, je crains pour mes résultats. Avec cette histoire de la fille que j'aime, j'ai été très déconcentré et je crains d'avoir mal composé.

— En tout cas, reste là, moi j'y vais.

Il s'avance, je le suis. Puis on se sépare puisque, faisant des filières différentes, nos résultats ont été affichés séparément. Je me rends vers le tableau où il y a d'autres camarades qui regardent leurs noms. Certains sont joyeux et d'autres non. Moi, je crains mon sort ; si j'échoue, je risque de très mal décevoir les parents. Une fois devant la liste, je ferme les yeux et fais une petite prière. Et lorsque je les ouvre, mon regard tombe net sur mon nom. Je suis mort de nostalgie. Je relis un grand nombre de fois pour m'assurer qu'il s'agit bien du mien.

— Oh, Dieu merci ! J'ai réussi ! Je murmure.

Je me sens déchargé d'un énorme poids et une gigantesque sérénité s'installe en moi. Je jubile un moment avant de me souvenir de mon frère. Je me dirige vers son tableau d'affichage où je le trouve en train de parcourir les fiches du doigt.

— Alors ?

Il ne répond pas et quitte l'espace. Je vais à mon tour regarder, mais ne trouve pas son nom. Soudain, ma joie disparaît ; il n'a pas réussi. Je vais vers lui, le visage attristé.

— Sois fort...

— Fiche-moi la paix !

Il s'en va énervé. Je le comprends, je ressens sa peine et cela m'empêche d'être heureux pour ma réussite. Je vais à sa recherche et constate que sa voiture n'est plus là où il l'avait laissée. Je monte sur mon scooter, direction la maison. Je trouve mon oncle et il me demande comment ça s'est passé. Il me félicite et demande après Dyvin. Je lui fais savoir que celui-ci m'a quitté sans prévenir. On l'attend toute la journée et, entre temps, j'annonce la nouvelle aux parents qui m'ont appelé. Ils sont heureux pour moi, mais très déçus par rapport à Dyvin. Ma mère promet qu'elle viendra dans quelques jours.

* Miss Diva

Lorsque je vois ma mère, je cours lui sauter dans les bras. Elle m'enlace très fort. Mon oncle vient ensuite l'accueillir. Nous sommes allés la chercher à l'aéroport ; Dyvin n'est pas venu. Tous les deux, on grimpe dans la voiture de mon oncle et il nous ramène chez lui. Quand on arrive, Dyvin s'est enfermé dans sa chambre. Depuis la sortie des examens, il fait la tête à tout le monde. Malgré ce que mon oncle et moi avons fait, il n'a pas changé. En tout cas, je sais que maman saura le raisonner. Elle toque à sa porte et le force à ouvrir. Il lui ouvre et elle entre. Les deux discutent pendant un moment, puis je les vois sortir. Dyvin a un peu changé de mine et ça me ravit.

On se dirige tout de suite vers la salle à manger où nous nous régalons.

— Dyvin, commence notre mère, nous avions décidé que vous reviendriez en Espagne après la sortie des résultats, ton frère et toi, mais puisque tu n'as pas eu ton examen, je pense qu'il serait préférable que tu le termines avant de...

— Quoi ? Non ! Moi, je retourne en Espagne ! C'est injuste ce que tu veux me faire là ! Pourquoi Dylan et pas moi ?

Je suis un peu surpris par sa réaction. Je pensais qu'il en serait ravi puisqu'il ne sera pas séparé de Léonie, ou alors ils ne sont plus ensemble ?

— Eh bien, parce que tu n'as pas réussi, réplique notre mère.

— Tu avais promis que tu ne me jugerais pas, mais voilà que tu le fais.

— C'est une simple réalité. Il serait préférable que tu finisses ton lycée ici...

La sonnerie qui retentit arrête ma mère.

— Je vais aller ouvrir ! Dis-je en me levant.

Je quitte la salle à manger et, lorsque j'ouvre la porte, je suis surpris de voir Léonie avec ses parents et sa sœur. Son père semble nerveux et je remarque qu'elle est en pleurs.

— C'est lui ? Lui demande son père.

Elle hoche simplement la tête en me regardant. Je suis perdu.

— Alors c'est toi qui as engrossé ma fille ?

Je sors les yeux. Quoi ?

À suivre...

Auteure : Miss Diva 

  1. Dylan