Literature > Romance

Une femme pour papa

By Nelly Carelle

Jun 21, 2025 - 12 Minutes

Chapitre 17



~Stéphanie~

Me voici, privée de vacances par la faute de mon boss. Quand se reposait-il au juste ?

Il n’y avait pas que l’argent dans la vie, d’ailleurs il en avait déjà assez, il roulait sur l’or.

Il avait une fortune qui ferait languir n’importe qui. Les riches ! Pff ! Ceux-là ne se reposaient jamais.

J’espère au moins qu’il me permettra de me détendre comme il l’a dit.

J’avais déjà visité Kribi pour la première fois grâce à Romain l’année dernière.

La ville balnéaire est d’une beauté à couper le souffle, son sable fin, les vagues et le bruit de la mer qui résonnent parfois comme une symphonie dans les oreilles.

C’est si paisible. Une très belle ville, dommage que les autorités ne promeuvent pas davantage le tourisme dans cette ville ; le pays regorge de magnifiques paysages.

~Chez Jo

Une voiture noire klaxonne, le gardien sort s’enquérir de la situation.

La vitre de la voiture côté conducteur s’abaisse, une dame claire avec des lunettes de soleil avance légèrement la tête et regarde vers le gardien.

— Bonsoir, madame !

— Salut ! Jo est là ?

— Non, madame ! Vous avez rendez-vous avec lui ?

— Oui !

— Il ne m’en a pas mentionné. Quel est votre nom, s’il vous plaît ?

— Haha ! Décidément, moi Nadia, un gardien de pacotille ose me demander mon nom. Tu ne sais pas que je suis la maîtresse des lieux ?

— Pardon ! M. n’est pas marié à ce que je sache.

— Tais-toi, tu as devant toi la nouvelle maîtresse des lieux. Et ouvre-moi la porte.

— Madame, mon patron n’est pas encore là, et il ne m’a rien dit concernant votre visite.

— Si je descends de cette voiture, crois-moi ça va mal barder pour toi, pauvre type.

Nadia parlait si bruyamment et bloquait l’entrée menant au portail ; une voiture s’avançait et c’était celle de Jo, il se mit à klaxonner.

Le gardien se dirigea vers lui pour lui expliquer la situation.

— C’est quoi ce bordel Mike ?

— Bonsoir patron, c’est une dame qui dit vous connaître et veut absolument entrer ; vous ne m’avez pas fait part de sa venue.

— Comment s’appelle-t-elle ?

— Nadia !

— Bordel ! Cette femme est plus qu’un poux. Euh… s’il te plaît, ouvre le portail, laisse-la entrer.

— D’accord, M.

Nadia avait entendu la voix de Jo, elle ne dit point mot, de toute façon elle était positionnée devant sa voiture tant qu’elle n’entrait pas, c’était peine perdue pour lui.

Il s’exécuta et laissa coulisser le portail.

— Imbécile, tu te prenais pour qui pour ne pas me l’avoir ouvert depuis ? Je dirai à Jo de te virer.

Dit-elle haut avant de garer dans la cour. Jo la suivit et gara en face de sa voiture. Il descendit de la voiture, celle-ci vint près de lui.

— Bonsoir bébé !

— Comme ça, tu viens chez moi menacer mon employé ?

— Cet incompétent, tu veux dire. Il a carrément refusé que j’entre.

— C’est normal, Mike suit tout simplement mes instructions. Personne n’entre ici tant que je ne lui en ai pas donné l’autorisation.

— Tu me considères comme une personne non grata ?

— Ce n’est pas ce que j’ai dit. Tu es malpolie et imbue de toi-même. Tu aurais pu m’appeler avant de te pointer ici.

Ma maison n’est pas la cour du roi Pétaud où tout le monde fait ce qu’il veut.

— Je ne suis pas tout le monde, mais celle que tu aimes.

— Hum, Nadia, arrête de me pousser à bout, dit-il en colère.

— Bébé, calme-toi, je suis désolée, ça ne se reproduira plus. Je voulais juste te voir, tu sais, tu me manques tellement.

Elle se jette dans ses bras et le serre très fort. Jo la laisse faire. Puis elle le regarde à nouveau.

— Tu me pardonnes ?

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— Pff ! Ça va !

— Youpi ! Un sourire s’il te plaît.

— Nadia, je ne suis pas d’humeur, j'ai eu une grosse journée. J’ai juste envie de prendre un bain, de voir ma fille et de me reposer.

— Je peux t’aider à prendre ton bain, je t’assure que tu récupérerais très vite.

— Très tentant ça. Non merci.

— Depuis quand tu refuses mes services ? J’étais si irrésistible à tes yeux il y a des années de cela.

— Depuis que tu t’es envoyée en l’air…

— Chut ! Ne le dis pas bébé, tu sais bien que c’était une erreur. Je m’en veux tellement. Laisse-moi la réparer.

— Hum !

— Ça te dirait qu’on prenne des vacances et qu’on s’en aille à l’autre bout du monde ?

— Non merci.

— Pourquoi pas ?

— J’ai du travail.

— Même pendant les vacances ? Quand te reposes-tu ?

— Quand j’en aurai décidé.

— Pff ! Je saurai te convaincre.

Elle lui fait une bise sur la joue puis prend sa main.

— Allons à l’intérieur, ça me ferait plaisir de voir ta fille. Elle doit être devenue si grande.

— Ok ! Mais pas longtemps, il faudrait que tu partes après.

— Tu me chasses ?

— Ce n’est pas ce que j’ai dit.

Jo ouvrit la porte principale. Sa fille descendit en entendant le bruit de la porte.

— Papa, tu es là ?

Elle aperçut une femme près de son père et avait l’impression de la connaître.

Elle s’approcha d’eux, puis regarda Nadia de la tête aux pieds ; elle n’avait pas changé, se dit-elle.

— La petite Maëlle a bien grandi, bon Dieu, tu es devenue une belle ado. Tu viens me faire un câlin ?

— Non merci. Je suis allergique aux câlins.


« Pff ! Encore cette femme, elle m’agace. À l’époque, je la trouvais tellement fausse et voilà qu’elle refait surface dans la vie de papa.

J’espère qu’ils ne sont pas ensemble. Si c’est le cas, je ferai tout pour les séparer. Cette femme n’est qu’une arriviste. »

— Je comprends, tu sais Jo, les ados sont comme ça. Ils n’aiment pas trop les marques d’attention.

— Sans doute ! Dit-il en se rendant compte que sa fille n’aimait guère Nadia ;

elle ne l’avait jamais appréciée par le passé et il ne connaissait pas vraiment les raisons de ce rejet.

— Tout va bien à l’école ?

« Comme si elle s’en souciait vraiment, avec son faux sourire et ses faux cheveux. »

— Oui ! Je remonte dans ma chambre.

— Déjà ? Tu n’es pas contente de me revoir, Maëlle ?

— J’ai des choses plus importantes à faire. Bonne soirée.

Maelle s’éclipsa, Nadia bouillait de l’intérieur. Maëlle n’avait pas perdu ses vilaines habitudes ; elle avait tout fait pour se faire accepter par cette petite par le passé, mais elle la repoussait à chaque fois.

Pour avoir totalement le cœur de Jo, il fallait d’abord avoir celui de sa fille. Elle allait lui donner encore du fil à retordre, cette gamine.

Elle connaissait le remède des gamines mal éduquées et comptait bien lui en faire goûter quand il le faudra.

Nadia et Jo restaient dans la pièce.


— Tu vois, ta fille ne m’aime pas !

— C’est elle qui te l’a dit ?

— Elle ne m’a jamais aimée, je le sais.

— Pourquoi penses-tu cela ? Qu’as-tu fait pour qu’elle ne t’apprécie pas ?

— Rien du tout !

— Alors arrête de te faire des idées. Elle est certainement préoccupée par autre chose.

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— Si tu le dis.

— Je voulais juste te voir et la saluer au passage.

— Merci.

— Tu me manques tellement, bébé.

Elle s’approcha de lui et serra son corps contre le sien, le regardant dans les yeux.

— Nadia, arrête ce jeu. Tu ferais mieux de t’éloigner de moi.

— Jamais, je ne renoncerai à toi. Tu peux déjà dire à tes conquêtes de se cacher ; je suis de retour et personne d’entre elles ne viendra se mettre en travers de mon chemin.

— Tu devrais te faire soigner. Tu es malade.

— Malade d’amour pour toi, Joseph. Je suis prête à faire ce qu’il faut pour te reconquérir.

Elle lui fit une bise sur la bouche avant de s’éloigner de lui.

— Bonne soirée, bébé, je t’aime ! dit-elle avant de s’en aller.

— Bonne soirée, Nadia.

Jo soupira ; il ne savait plus où se donner de la tête. Nadia avait refait surface dans sa ville.

Certes, elle l’avait trompé, mais il n’avait pas non plus oublié les bons moments passés avec elle. Comment faire pour l’éloigner sans être méchant ?

Une chose quasi impossible à faire : Nadia était très têtue et collante, plus qu’une glue.

Peut-être devrait-il se payer les services de sa secrétaire pour jouer le jeu à fond ? Certes, Nadia avait découvert leur jeu, mais il ne l’avait pas non plus contredite. Jo penchait plus vers cette option, mais n’allait-il pas se brûler les doigts ?

Sa secrétaire lui faisait de plus en plus d’effet. Saurait-il résister le plus longtemps face à elle ? Il ne voulait surtout pas lui faire de mal ; c’était une bonne personne.

Une femme fragile, elle n’était pas faite pour lui, c’est certain. Il était certain qu’elle non plus ne l’intéressait guère avec tout ce qu’il lui faisait subir ; elle devait l’en vouloir.

Se dit-il tout en esquissant un sourire : le voilà dans une situation très compliquée.

Les semaines s’enchaînaient et le voyage arriva…

Stéphanie avait pris dans sa garde-robe quelques maillots et des vêtements légers pour la plage…

Certes, ils allaient travailler, mais elle comptait bien s’octroyer quelques moments de détente et de plaisir.

Jo avait décidé de faire le trajet avec sa secrétaire en voiture. Kribi était à environ trois heures de Douala.

Un long moment dans la voiture tous les deux.

Les deux étaient en chemin depuis plus d’une heure.


— Vous êtes bien silencieuse, qu’est-ce qui vous arrive ?

— Rien, M. Je contemple le paysage.

— Vous mentez très mal.

— Pourquoi pensez-vous que je vous mens ?

— Le visage serré, le regard évasif en dit long.

— Vous avez raison, je suis fâchée.

— Pour quelle raison ?

— Vous promettez de ne pas me crier dessus, boss ?

— Ça dépendra de ce que vous allez me dire.

— Hum !

— Ça va, le monstre que je suis ne criera pas.

— Ce n’est pas ce que j’ai dit.

— Mais ce que vous sous-entendez. Je suis un monstre qui veut me crier dessus, dites-le.

— Vous l’êtes, le pire des monstres. Bah, je l’ai dit, vous pouvez me virer maintenant. Tchuips, dit-elle haut et très irritée.

Jo la regarda un moment ; il aimait bien la voir en colère, ça lui plaisait bien de la pousser à bout. Haha ! Cette petite le voyait réellement comme un monstre, bon Dieu.

— Votre patron monstre, vous savez quoi ? Il ne vous virera pas ; vous allez me supporter ainsi. Même si vous venez à démissionner, je n’accepterai jamais que vous partiez. Compris ?

— Merde !

— Qu’est-ce que vous avez dit, mademoiselle ?

— Rien, M.

— C’est mieux ainsi.

Jo sourit du coin de la bouche, satisfait ; il la voyait bouillir dans son siège. Elle devenait encore plus mignonne lorsqu’elle se mettait en colère ; il trouvait ça très sexy.

Il arriva dans un hôtel qui regroupait des cabanons très luxueux ainsi que des villas.

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Le site était confondu avec la nature verdoyante et les eaux naturelles ; cet endroit avait tout d’un lieu paradisiaque.

Stéphanie n’en revenait pas de la beauté de ce lieu. Perché sur un sommet, on pouvait voir la mer aux eaux bleues.

Jo régla à l’entrée, et la bagagiste les conduisit vers leur cabanon. Stéphanie était éblouie par la nature et le bruit des oiseaux.

Ils arrivèrent devant un grand cabanon fait en bois avec une architecture très contemporaine. Il ouvrit la porte d’entrée et posa leurs bagages dans la pièce à vivre avant de s’éclipser.

L’intérieur était magnifique, avec un design assez futuriste. C’était un appartement qui comprenait deux chambres, chacune avec une douche, une pièce à vivre, une cuisine et un extérieur avec jacuzzi.

Ainsi, on pouvait se doucher tout en communiquant avec la nature. Du balcon, on pouvait avoir une vue sur la mer et les environs ; une certaine paix se dégageait de ce lieu, loin du bruit de la ville et des moteurs polluants.

Stéphanie comprenait qu’elle allait devoir partager cet espace de vie avec son boss durant tout leur séjour dans la ville.

Elle se demandait si elle arriverait à le supporter. Pourquoi n’avait-il pas réservé des chambres séparées plutôt que de lui infliger ce supplice ? Puff !

Jo, de son côté, avait déjà pris sa chambre et rangeait ses affaires. Stéphanie longeait le couloir et le vit faire du rangement ; la porte était ouverte et leurs regards se croisèrent.

Leurs chambres étaient en face l’une de l’autre.

— Le cadre vous plaît ? demanda-t-il.


— Oui, Monsieur. Il est magnifique, vous avez bon goût.

— Merci.

Il continua le rangement tandis qu’elle ouvrait sa chambre avec sa valise à la main avant de refermer la porte.

Elle s’étendit sur le lit et soupira ; c’était très soyeux. Sa chambre était belle et lumineuse. Elle se leva et ouvrit les fenêtres ; un oiseau était perché sur un arbre.

Elle prit son téléphone pour immortaliser l’instant d’autant plus qu’il était magnifique avec son plumage bleu.

Elle resta quelques minutes à le regarder chantonner, puis il s’envola.

Elle ouvrit sa valise et rangea ses vêtements dans le dressing. Elle se déshabilla et alla prendre une douche.

Jo, de son côté, après une bonne douche, mit un jogging et un t-shirt blanc qui dessinait sa silhouette parfaite.

Il noua son pull autour de son cou et enfila des baskets. Il se peigna les cheveux bouclés et mit du parfum. Il alla frapper à la porte de Stéphanie, mais celle-ci ne répondit guère.

Deux options s’offraient à lui : ouvrir la porte et entrer dans son intimité sans y être invité ou bien l’attendre ? Il avait bien trop faim pour l’attendre ; il décida donc d’ouvrir la porte après avoir frappé à nouveau.

Ils se croisèrent nez à nez : elle sortait de la douche recouverte d’une petite serviette qui couvrait juste l'essentiel, les cheveux mouillés.

Elle essaya de cacher encore plus ses parties intimes en voyant le regard de son patron sur son corps. Quelle toupet ! se dit-elle ; cet homme n’avait pas de limites.

Jo comprit maintenant pourquoi celle-ci ne lui avait pas répondu : elle prenait sa douche avec la musique à fond !

Et son corps tout mouillé enveloppé dans une petite serviette qui était en face de lui…

elle avait de superbes jambes ! Il aurait bien sauté dessus, mais il fallait beaucoup de retenue.

— Que faites-vous là ?

— Je suis désolé, ça fait plusieurs minutes que je frappe sans réponse. Êtes-vous obligée de mettre la musique à fond lorsque vous prenez votre douche ?

— C’est ma chambre, je fais ce que je veux.

Jo était adossé à la porte, il s’approcha d’elle et elle fit des pas en arrière. Elle se demandait ce qu’il faisait.

— Pourquoi fuyez-vous ? Je ne suis pas tout de même un serial killer.

Stéphanie pouvait sentir son souffle près d’elle et son parfum enivrant. Elle se sentait très bizarre, son corps était tout d’un coup chaud.

Il se baissa, elle pensait qu’il allait lui donner un baiser, alors elle ferma les yeux. Il se pencha jusqu’à son oreille et murmura :

— Dépêchez-vous de vous habiller, nous allons manger, et arrêtez de positionner votre bouche ainsi, ouvrez également vos yeux.

Il finit et sortit. Elle ouvrit les yeux et avait si honte. Il l’avait bien eue, elle se sentait si ridicule. Il devait penser qu’elle était une fille facile. Elle se précipita jusqu’à la porte et la ferma à clé, s’adossa dessus et soupira, lâchant sa serviette toute rouge de honte.

Elle mit une longue robe noire sans manches près du corps, enfila des babouches Hermès, fit des nattes avec ses longs cheveux et mit une perruque métissée avant de prendre son sac bandoulière.

Après avoir mis du gloss et du parfum, elle était prête. Cette robe lui moulait les fesses, elle aimait bien.

Elle sortit et trouva Jo dans le salon en train de manipuler son téléphone ; elle se demandait bien avec qui il parlait tout en souriant autant.

Certainement une de ses multiples conquêtes, pff !


— Je suis prête, dit-elle.

Il posa ses yeux sur elle et la regarda. Stéphanie trouvait son regard très déconcertant. Il la scruta de la tête aux pieds ; cette tenue la rendait très sexy.

~Jo~

Cette petite est une bombe. Naïvement, elle fait tout pour me séduire ; je pourrais la manger à l’instant mais je me retiens. Pour combien de temps vais-je me retenir ainsi ? Je n’en sais rien.


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