Literature > Romance

Ce lien entre nous

Jun 21, 2025 - 5 Minutes

Chapitre 14, part 1 

Tome 3 

Les écrits de mk 

Quelques minutes après, lorsque je suis prête, j'informe la nounou de ma fille de mon départ et lui laisse les consignes. C'est ma première fois d'aller dîner avec un homme depuis que je me suis installée dans cette ville. J'appréhende un peu comment ça sera.

Je descends les escaliers en prenant soin de ne pas trébucher avec mes talons et, dès que je traverse le portail de l'immeuble, j'aperçois le véhicule de Brice stationné non loin de là. Quand il me voit, il sort et vient à ma rencontre. Je l'observe, admirative. Il est vêtu d'un costume bleu nuit parfaitement ajusté à sa carrure athlétique. Une chemise blanche immaculée, ouverte au col, laisse deviner un soupçon de son parfum boisé qui me parvient au fur et à mesure qu’il s’approche. Son sourire est franc, décontracté, et pourtant je sens dans son regard une étincelle qui me déstabilise un peu.

— Tu es ravissante, souffle-t-il en me détaillant du regard, sans aucune vulgarité.

Je suis touchée malgré moi. Je ne suis plus habituée à ce genre de compliments, du moins depuis que j'ai fait une croix sur les hommes.

— Merci… Toi aussi, tu es très élégant.

Il me tend galamment le bras, que je prends avec un petit rire nerveux. Ce contact me réchauffe la peau. Arrivés près de la voiture, il m’ouvre la portière avec une attention qui me surprend. Je monte à l’intérieur, inspirant discrètement pour calmer l’angoisse qui me serre la poitrine.

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Le trajet se fait dans un silence confortable au début, bercé par une douce musique qui flotte dans l’habitacle. Puis, doucement, la conversation s’installe.

— On va dîner au Guilï and Toüch. Tu connais ce restaurant ? demande-t-il en tournant légèrement la tête vers moi.

— Non, jamais entendu parler. Tu sais, je suis nouvelle dans la ville. Je ne sais pas grand-chose ici.

Il sourit.

— Ne t'en fais pas, je te comprends.

— Merci, mais te connaissant, ça doit être un endroit chic.

— Ça l’est effectivement, l’ambiance y est détendue. Et puis… je voulais que tu passes un bon moment, que tu sois à l’aise.

Je le regarde, un peu surprise par sa douceur. Ce Brice-là n’a rien à voir avec celui du passé. Il est attentionné, posé, presque protecteur. Comme quoi, les gens changent réellement avec le temps.

— C’est gentil… vraiment.

Il se contente de hocher la tête, les yeux rivés sur la route. Je sens qu’il en dit peu, mais que chaque mot est sincère.

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Lorsque nous arrivons devant le restaurant, un voiturier s’approche immédiatement. Brice sort, contourne la voiture pour m’ouvrir la portière, et me tend à nouveau la main. Cette fois, je la prends sans hésiter.

La façade du restaurant est élégamment illuminée, et l’intérieur promet une soirée aussi raffinée que mémorable. Je ne sais pas encore comment tout cela va se dérouler, mais une chose est sûre : ce dîner ne sera pas ordinaire.

#Maël

Le soir venu, la cérémonie a débuté. Heras et ses proches sont venus avec tout ce qu'on a mentionné dans la liste pour la dot de ma sœur, et ils ont mis quelques extras que j’ai trouvés superflus, car à mon humble avis, c’était juste pour étaler leur richesse et impressionner ma famille.

Ce genre de choses que je n’apprécie pas vraiment, mais bon, c’est le choix de ma sœur. Je ne peux rien dire, tout ce que je lui souhaite, c’est d’être heureuse avec lui.

Lorsque la cérémonie proprement dite commence, je prends place avec quelques oncles autour d'une table et suis le protocole indiqué. À chaque étape, je fais en sorte que les conflits ne soient pas présents, et quand je sens mon esprit s’évader, je me recentre sur le plus important.

Au moment de faire venir "la future épouse", une petite cérémonie se produit durant laquelle plusieurs filles recouvertes jusqu’aux orteils se présentent devant le fiancé afin que celui-ci puisse reconnaître la femme qu’il devra épouser. Ça permet de montrer à tous qu’il a un attachement profond envers celle-ci, qui va au-delà du physique.

Le défilé commence. Les jeunes filles de notre famille et amies avancent à tour de rôle et se tiennent devant Heras. Il secoue la tête à chaque passage jusqu’à ce qu’une vienne. Dès son entrée, je ressens une aura différente. Sa démarche m’intrigue et, même si je ne suis pas capable de voir son visage, je sais d’office qu’il ne s’agit pas de Cyndi.

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Elle se tient devant Heras et il hésite. N’est-il pas capable de reconnaître ma sœur ? Hummm.

Il se tourne vers ses proches, demande leur avis et certains le soutiennent et lui disent de valider, mais son cousin, Khaled, qui n’a pas dit un mot depuis que tout ceci a commencé, leur fait savoir qu’ils se trompent.

Ils semblent confus mais finissent par le suivre. Le fait qu’il ait pensé comme moi a attiré ma curiosité, car il a à peine vu ma sœur, mais il a affirmé avec conviction qu’il ne s’agissait pas d’elle. Je le fixe un moment, nos regards se croisent et je lis une sorte de froideur sans toute forme d’animosité. Il ne m’apprécie pas, et c’est réciproque.

Je détourne le regard net au moment où le drap est relevé et mon cœur fait un bond dans ma poitrine.

On a vu juste.

Ce n’était pas ma sœur, mais plutôt Alexia. Je ne sais pas si je devrais être soulagé ou intrigué. Pendant que Heras et sa famille se réjouissent, mon regard se pose de nouveau sur son cousin. Il a les yeux fixés sur elle.

Cet homme la veut, et il ne le cache pas. Cette situation me trouble, car je ne voudrais pas le voir près d’elle. Le pire, c’est qu’il l’a reconnue. Est-ce qu’ils ont déjà... nonnnn, je refuse. Il ne doit pas la toucher, Alexia n’a rien à faire avec un type comme lui.

La suite du défilé reprend, et cette fois, c’est bien Cyndi qui fait son entrée. Sa silhouette fine, sa démarche assurée mais humble... Heras la reconnaît immédiatement, cette fois-ci. Il se lève, s’approche d’elle et, sans même attendre la fin du rituel, il pose doucement la main sur son épaule, signe qu’il a trouvé celle qu’il cherchait.

Les femmes éclatent de joie, les hommes acquiescent, et la cérémonie peut poursuivre. Tout se passe selon le programme, entre chants, rires étouffés et regards échangés. Mais moi, je suis ailleurs.

Je sens une tension dans mon ventre, un nœud que je ne parviens pas à desserrer. Ce n’est pas la cérémonie qui m’agite, ni même l’union de ma sœur. C’est Alexia. C’est ce regard entre elle et Khaled que je n’arrive pas à oublier. Il ne s’agissait pas d’un regard d’indifférence. Ni même d’un intérêt passager. C’était plus profond. Comme une histoire déjà en cours, à laquelle je n’ai pas le droit d’intervenir.