Literature > Romance

SOUS SON CHARME

Jun 20, 2025 - 15 Minutes

26

Le serpent dévoilera toujours son venin

Miss Diva 

```Axel Wright```

J'ai du mal à croire ce que me révèle Zeynab.

— Francis te frappe ? Comment est-ce possible ?

Elle n'ose même pas prononcer un mot, et je la vois simplement déverser des larmes amères qui me peinent profondément. Je reste figé dans l'étonnement face à sa révélation tumultueuse. J'ai toujours perçu Francis comme un homme posé et responsabilite.

— Parles-moi, Zeynab, j'essaie de comprendre...

— Depuis notre mariage, il a totalement changé ! avoue-t-elle, les sanglots entrecoupant ses mots. Il n’est plus l’homme que j’ai connu et aimé, il s’est complètement métamorphosé. Il a commencé à devenir méfiant envers moi, à voir des ombres là où il n’y avait que lumière. Il prétendait que je le trompais avec un voisin nouvellement installée avec qui je m'entendais bien. C'est pour cette raison que nous avons dû quitter la France pour nous installer ici, aux États-Unis...

Elle marque une pause, ses larmes dévalant encore plus inondées.

— Lors de notre installation, j’ai cru que les choses s’apaiseraient, surtout qu’au départ, il avait cessé de m’invectiver sans relâche. Mais cela s’est empiré le jour où j'ai passé toute la journée ici avec Tyler. Lorsque je suis rentrée ce soir-là, il m'attendait, son visage crispé, et il m'a demandé d’où je venais, une question à laquelle j’ai répondu avec honnêteté. Mais il ne m’a pas crue. Il a affirmé que je ne pouvais être que chez mon amant. Lorsque j'ai tenté de m'expliquer, il m’a levé la main dessus, il m'a battu. C'était la toute première fois, et depuis ce jour, il ne se passe pas un jour sans qu'il ne me frappe.

— Mais pourquoi ne préviens-tu pas la police ?

— Il m'a menacée, en me disant que si j’osais le faire, il me tuerait. Chaque jour, il m’enferme avant de quitter notre foyer. Il a confisqué mon téléphone, me coupant ainsi du monde. Malgré tout, il continue de me frapper. Il reste toujours à se plaindre, même lorsque je fais des efforts à l'excès pour regagner son estime. Jamais il n'est satisfait et m'accuse de toutes les fautes. Il prétend que si je ne l'avais pas trompé, il ne se comporterait pas ainsi. Pourtant, je ne l'ai jamais trompé, jamais !

Elle éclate en sanglots, et ma peine devient plus vive. Je prends sa main pour lui apporter un peu de réconfort.

— Je suis réellement désolé.

Elle essuie ses larmes et me regarde, le visage empreint d'une douleur infinie.

— Je me suis enfuie de la maison, j'ai besoin de ton aide, Axel. Je sais que j'ai toujours été méprisante envers toi, mais je t'en supplie, aide-moi. J'ai besoin d'argent pour m'en sortir seule. Il m'a pris tout ce que j'avais. Je n'ai rien pu emporter en fuyant, même pas les clés de la maison de ma sœur. Il a toujours gardé mes affaires, j’ignore où. Je suis venue te voir pour te demander de me prêter un peu d'argent, afin que je puisse trouver où vivre le temps de réfléchir à une solution pour m'en sortir.

— Tu peux rester ici !

Son visage s’illumine d’étonnement. Puis, elle secoue la tête, marquant un refus.

— Je... Je ne veux vraiment pas t'imposer ma présence...

— En quoi vivre ici m'embarasserait-elle ?

— J'ai toujours été méchante envers toi.

— Tu n’as fait qu’exprimer tes pensées... L’essentiel est de résoudre ton cas. Tu dois aller porter plainte contre Francis pour violence conjugale.

Elle me fixe, ne semblant pas trouver quoi répondre.

— Tu dois rester ici, je pense que tu seras plus en sécurité ici.

— Es-tu vraiment prêt à m'accueillir chez toi après la manière dont je t'ai traitée auparavant ?

— Écoute, Zeynab, nous devons oublier tout ça. Ce qui compte maintenant, c'est que ce type soit enfermé pour ce qu'il t'a fait.

Elle se lève soudainement et s'agenouille devant moi.

— Je te suis profondément reconnaissante.

— Mais qu'est-ce que tu fais, Zeynab ? Relève-toi.

Je l'aide à se redresser. Elle pleure de plus belle.

— Cesses de pleurer, allons à l’intérieur. Il ne faut pas que Tyler te voie dans cet état, il pourrait s’inquiéter.

Elle acquiesce d'un hochement de tête en essayant d'essuyer ses larmes. Je la guide à l'intérieur, jusqu'à une chambre vide.

— Tu vas rester ici, le temps que nous fassions cette plainte et que Francis soit arrêté.

— Merci infiniment, Axel.

— Je t’en prie. Prends une douche et rejoins-nous à table.

Elle hoche la tête, reconnaissante. Je sors de la pièce et referme doucement la porte derrière moi. Arrivé au salon, je trouve Pretty.

— Que se passe-t-il ? Questionna-t-elle.

— Son mari a levé la main sur elle. Il l’a enfermée dans la maison, mais elle a réussi à s’enfuir. Elle n’a nulle part où aller, alors je lui ai proposé de rester ici, le temps que ce monstre soit appréhendé. Sinon, il lui fera du mal.

— Tu penses que c’est une bonne idée qu’elle reste ici ?

— Ce n’est que temporaire.

— Je pense que tu aurais pu au moins me consulter avant de prendre une telle décision ! dit-elle, vexée.

Je soupire, conscient de mon erreur.

— Tu as raison, je suis désolé.

— Ça va ! J’ai remarqué qu'elle avait l'air fatiguée. Il faut véritablement que son mari soit arrêté pour ce qu'il lui a fait.

— Il le sera.

— Je vais chercher des vêtements de rechange pour Zeynab.

— Merci mon ange, tu es un vrai cœur.

Je l'embrasse doucement avant qu'elle ne parte. Je retourne à la table où Tyler s'occupe de nourrir sa petite sœur.

— Papa, où est tata Zeynab ? Pourquoi n'est-elle pas restée ?

— Elle est restée... elle va vivre avec nous pour un moment, lui dis-je en me forçant à sourire.

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— Vraiment ? C’est trop cool ! Où est-elle alors ?

— Elle prend une douche, elle nous rejoint bientôt.

Il sourit, visiblement enchanté par cette nouvelle.

Ce que Francis a infligé à sa fiancée est répugnant. Ce n'est pas une situation à laquelle on peut prétendre arranger les choses. S'il la maltraite depuis tout ce temps, c'est qu'il a perdu la raison. Il doit être emprisonné pour cela. Zeynab est la sœur de la mère de Tyler, C’est pourquoi je m'engage fermement à l'aider. De plus, je déteste les hommes violents envers les femmes. Je ferai tout pour que ce type paie pour ses atrocités.

```Pretty Wright```

Je frappe doucement à la porte de la chambre, et elle tarde un instant avant de s'ouvrir. Zeynab semble surprise de me voir, et je me contente de lui tendre les vêtements que j'ai pris pour elle.

— Tiens !

Elle les récupère avec une certaine hésitation, mais finit par les serrer contre elle. Lorsque je me retourne pour m’en aller, sa voix résonne soudain :

— Merci !

Je me retourne vers elle.

— Merci ! reprend-elle encore, la voix empreinte de gratitude.

— Je t’en prie.

Je retourne rejoindre ma famille à table. Quelques instants plus tard, Zeynab fait son entrée dans les vêtements que je lui ai remis, et ils lui vont plutôt bien. Elle garde la tête baissée, avançant lentement.

Puis, Tyler tire une chaise.

— Tata, viens t’asseoir ici.

Elle s’exécute, la tête toujours inclinée. Je me lève pour lui servir à manger. Elle mange avec difficulté, une peine sourde marquant ses gestes. Tyler, quant à lui, ne cesse de discuter avec elle, même si ce n'est qu'une conversation individuelle, étant donné qu'elle ne répond pratiquement pas. Au bout d’un moment, elle s'arrête.

— Merci beaucoup pour le repas ! prononce-t-elle d’une voix à peine audible. Je... je vais aller me coucher si vous le permettez. Passez une bonne nuit.

Elle se lève et quitte la table. Je remarque que Tyler la regarde avec une grande inquietude, se posant probablement des questions sur son état vu qu'elle n’est pas comme d’habitude lorsqu’elle venait lui rendre visite.

— Qu'est-ce qu'elle a ? demande-t-il enfin, avec une angoisse palpable. Pourquoi tata Zeynab semble-t-elle si triste ?

— Ta tante ne se sent pas bien, Tyler, réplique son père, mais cela ira d'ici peu, ne t’inquiète pas.

Tyler n'a pas dû remarquer les marques sur le visage de sa tante. Normal, elle n'a pas levé la tête une seule fois.

Nous ne tardons pas à quitter la table. Tyler s'occupe de sa petite sœur pour la mettre au lit, pendant que je vais dans notre chambre. Je fouille le coffret à la recherche d’un produit.

— Que cherches-tu, chérie ? questionne Axel quittant son téléphone de vue.

— Une pommade, je crois l’avoir mise ici.

— Une pommade ? Pour quoi faire ?

— C’est pour Zeynab, je pense qu’elle aura du mal à trouver le sommeil si elle n’applique pas quelque chose sur ses bleus.

— Ah ! Tu as raison.

Je finis par la trouver.

— Ouf ! Elle est là ! Je reviens tout de suite.

Je lui dépose un doux baiser avant de quitter la chambre. Je toquer à la porte de Zeynab et elle répond presque immédiatement, ce qui indique qu'elle ne s'était pas encore endormie. La minute suivante, la porte s'ouvre sur elle, et elle semble encore surprise de me voir. Je me contente de lui tendre la pommade.

— Je pense que tu en auras besoin pour tes blessures.

Elle semble surprise par mon geste, hésite, mais finit par prendre la pommade.

— Merci !

— Je t'en prie, passe une bonne nuit.

Elle hoche la tête, reconnaissante. Je m’en vais retrouver mon mari, déjà installé dans le lit. Je le rejoins, posant doucement ma tête sur sa poitrine.

— C’est vraiment triste ce qui arrive à Zeynab.

— Vraiment !

— J'ai de la peine pour elle.

— Moi aussi.

— J'espère que tout va s'arranger pour elle. Ce monstre doit aller en prison pour ce qu’il a fait à cette femme. Tu dois tout faire pour qu’il soit arrêté.

— Bien sûr, je le ferai...

Puis il caresse doucement ma joue.

— Je suis touché par ton attitude, Pretty. Zeynab n’a pas toujours été sympathique avec toi, elle t’a clairement montré qu'elle ne t'appréciait pas lors de ses précédents passages. Malgré cela, aujourd'hui, tu l'accueilles et tu te soucies de son sort. Tu as un cœur d'ange.

Je souris, touchée par ses mots.

— Ce n'est que normal, je ne peux que compatir à sa douleur. C'est une femme comme moi, et je n'aimerais pas être la victime d'une telle atrocité. Elle a besoin de réconfort et de soutien. C'est pourquoi je suis là pour elle, je la traiterai comme ma petite sœur si elle m'en donne la permission.

— Je t'aime mon cœur !

Il m'embrasse tendrement, et j’y réponds avec toute mon âme.

J'aime cet homme à la folie. Mais je crois qu'il est beaucoup trop naïf à mon sujet. Il pense sûrement que je compatis réellement à la douleur de Zeynab. Il est très loin du compte. Tout ce que je fais, c’est feindre, mais cela, personne ne peut même s'en douter. D’ailleurs, je n'ai pas l’intention de me moquer ouvertement ; je le fais à ma manière.

La situation de cette fille me réjouit en quelque sorte. Elle le mérite bien, après s'être mal comportée avec moi. Mais je me dois de faire semblant. Peut-être que si je me comporte bien, elle finira par cesser de se méfier de moi et m’appréciera. Il serait bien qu'elle m'apprécie aussi, car aux dernières nouvelles, elle est la seule personne dans ce monde qui se méfie de moi. Sinon, tout le reste m’aime. C'est tout à fait normal.

Mais ce que j'espère, c'est que sa situation s’empire, elle le mérite bien.

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* Quelques jours plus tard

Axel s’investit réellement dans cette affaire pour aider Zeynab à faire arrêter son mari. Ils sont allés porter plainte, et il ne manque que peu de temps avant que Francis ne soit arrêté. Axel m'a confié qu'il sera emprisonnés très bientôt.

Durant tout ce temps, je n'ai pas cessé d'être aimable avec Zeynab, et je pense qu’elle a fini par dissiper ses doutes me concernant. Je pense qu'elle m'apprécie déjà. Finalement, c'est une bonne chose, car je déteste quand on se méfie de moi. J'aime être appréciée de tous. Je veux qu'en quittant cet endroit, elle n'ait plus de raison de se méfier de moi. Alors tout sera parfait pour moi.

Je découpe les ingrédients pour concocter un délicieux dîner, lorsque j'entends des pas derrière moi. Je me retourne et vois Zeynab entrer. Elle a une meilleure mine que lorsqu'elle était venue ici.

— Salut ! lance-je, comment vas-tu ?

— Bien ! Très bien grâce à toi... Pretty, je tenais sincèrement à te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi.

— Oh, ce n'est rien.

— Si ! Ça l’est vraiment. Je reconnais que j'ai toujours été froide envers toi. J'ai même conseillé à Axel de se méfier de toi, mais il se trouve que je me suis peut-être faite de fausses idées. Cela fait déjà quatre ans que tu es dans la vie de mon neveu et de son père, mais personne n’a jamais eu à se plaindre de toi. Tu as toujours su prendre soin d’eux, et depuis que je vis ici, je constate que tu considères Tyler comme ton fils. Tu prends tant soin de lui qu’un étranger en venant ici pourrait croire qu'il est ton fils biologique. Il m’a fallu rester ici ces quelques jours pour me rendre compte à quel point tu es une belle personne... Je te demande pardon pour mon mauvais comportement envers toi...

— Ce n’est rien, Zeynab. C'est du passé, oublions tout ça.

— Merci !

— Je t'en prie.

— Je t'aide ?

— Bien sûr !

Elle me prête main forte, et ensemble, grâce à son aide, nous terminons rapidement le repas.

* Deux jours plus tard

Tyler enlace fortement sa tante.

— C'était génial quand tu étais là, j'espère que tu reviendras vite.

— Bien sûr, mon chéri. Ou alors, tu pourras venir me rendre visite dans la maison de ta mère, c'est là que je vivrai désormais.

— Oui, je viendrai et nous passerons tout le weekend ensemble.

Elle sourit, caressant ensuite la joue de Kendall. Après cela, Axel, Zeynab, et moi sortons ensemble. Elle se retourne vers nous.

— Je tiens encore à vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je vous en serai éternellement reconnaissante.

— Prends soin de toi, Zeynab, dis-je.

Elle hoche la tête, puis s’éloigne pour monter dans le taxi que nous avons appelé. Ce dernier l'emmène. Je suis soulagée qu'elle soit enfin sortie de notre foyer. Son mari a finalement été arrêté et incarcéré. Elle nous a avertis qu'elle allait récupérer ses affaires chez lui et s'installer dans la maison de sa défunte sœur.

— Je suis soulagé, maintenant que ce type est derrière les barreaux, déclare Axel.

— Moi aussi. Espérons qu'il ne puisse plus jamais l'embêter.

— Le temps qu’il passe en prison lui donnera peut-être l’occasion de changer… viens, rentrons à l’intérieur.

Il me prend par la taille, et ensemble, nous franchissons le seuil de notre maison.

* Deux semaines plus tard

Axel et moi sommes assis dans le salon, captivés par un programme télévisé, lorsque Tyler débarque. Je lui demande :

— Elle s'est endormie ?

— Oui, mais j'ai eu beaucoup de mal, répond-il, l'air fatigué.

— C'est normal, elle a beaucoup dormi en journée.

Il vient s’asseoir face à nous.

— Papa ?

— Oui, champion ?

— J'aimerais aller passer mes congés chez tata Zeynab.

— Ah bon ?

— Oui, nous avons discuté au téléphone, et elle a dit qu'elle ne travaillerait pas durant ces congés, donc je pourrais aller les passer avec elle.

— Qu’en penses-tu, chérie ? me questionne Axel.

— Je n'y vois aucun inconvénient. Si ça lui fait plaisir, il peut y aller.

— Tu as entendu Pretty ? Je t’y amènerai.

— Cool ! Je vais déjà faire mes valises.

Il s’empresse de grimper les escaliers, Axel et moi échangons des sourires amusés.

* Le lendemain

Debout dans le salon, Axel appelle son fils.

— Tu n’es pas encore prêt, Tyler ? Je te rappelle que je bosse aujourd'hui.

— Je suis là !

Il apparaît, tirant une valise qui semble peser une tonne.

— Ne me dis pas que tu comptes emporter tout ça ! s'interroge son père, tu n’y vas que pour deux semaines.

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— Mais ce n'est pas beaucoup, papa ! Il y a aussi mes tenues de natation, tu sais que la maison a une très grande piscine !

— Ne crois pas que tu dois juste t’amuser. N’oublie pas que l’école recommence juste après.

— Laisse-le faire, Axel ! interviennent-je. Ce sont les congés, il a beaucoup travaillé durant le premier semestre. Il mérite de s’amuser.

Il se contente de secouer la tête. Tyler va ranger ses affaires puis revient nous dire au revoir à Kendall et moi avant de s'en aller avec son père. Je prends Kendall dans mes bras.

— Eh bien ! Nous ne sommes plus que deux, voyons comment nous allons nous divertir maintenant.

Nous nous installons sur le canapé, et je mets des dessins animés éducatifs. Kendall est absorbée par le programme, tandis que moi je me concentre sur mon téléphone.

* Deux semaines plus tard

Les klaxons de la voiture se font entendre. Kendall et moi sortons et, lorsque celle-ci aperçoit son grand frère sortir de la voiture de son père, elle court lui sauter dans les bras.

— Tyty !!! s'exclame-t-elle, émerveillée.

Je me dirige vers la voiture et fais un bisou à Axel. Ensuite, je fais sortir la valise de Tyler, mais quand je m'apprête à la tirer pour l’emmener à l'intérieur, il intervient.

— Non, laisse ! Je vais m'en charger.

Il porte sa sœur et tire sa valise vers l'intérieur. Je ressens un léger mécontentement à cause de son comportement ; il ne m'a même pas saluée. Mais je passe outre. Je me dirige à l’intérieur et commence à mettre la table. Rapidement, nous entamons le dîner. Tyler raconte ses aventures chez sa tante et à quel point il a adoré ses congés.

Après le repas, je débarrasse la table.

— Tyler, peux-tu mettre ta sœur au lit ?

— Non, non, je suis épuisé !

Il quitte la pièce à toute allure. Axel et moi échangons un regard, mais aucun de nous ne se sent poussé à faire un commentaire.

— Je vais aller la border ! indique Axel.

Je vais ranger tout à la cuisine, puis je rejoins mon mari dans la chambre. Je constate qu'il est avec Kendall sur son ventre.

— Elle ne voulait pas me lâcher, confie-t-il en riant doucement.

Je pouffe de rire à mon tour. Je les rejoins, puis nous nous endormons ensemble.

* Miss Diva

Au cours de la nuit, je me réveille, assoiffée. J'ai envie d'aller boire un peu d'eau. En passant devant la chambre de Tyler, je remarque la lumière allumée. Intriguée, j'ouvre la porte et découvre Tyler, absorbé par sa tablette qu’il dit avoir reçue de sa tante. Je secoue la tête, exaspérée.

— Tyler !

Il sursaute, n'ayant pas remarqué ma présence tellement absorbé par son jeu.

— Tu devrais éteindre ça et t’endormir. Il est très tard.

— Je n'ai pas du tout sommeil.

— Quoi qu'il en soit, il est grand temps d'aller dormir.

— Et moi, j’ai dit que je n’ai pas sommeil ! rétorque-t-il d’un ton arrogant.

Je suis choquée, mais lassée, je décide de laisser tomber et quitte la pièce.

* Quelques jours plus tard

Je gare ma voiture devant notre maison et, à peine entrée, des pleurs me parviennent aux oreilles. Je me précipite vers la cuisine et découvre Kendall assise dans un petit bassin d'eau, en larmes. Mes nerfs commencent à s'échauffer, et je monte avec elle pour la changer. Elle s'endort immédiatement.

Je vais directement dans la chambre de Tyler. Le jeune homme est absorbé dans sa tablette, qui semble avoir capté toute son attention depuis son retour.

— Je pensais t'avoir demandé de t'occuper de ta sœur pendant que j'allais faire les courses.

Il ne daigne même pas me répondre.

— Tyler ! crie-je, la frustration m'envahissant.

— Quoi ? s'étonne-t-il.

— Donne-moi immédiatement cette tablette, je vais la confisquer pour un bon moment, car tu es en train de perdre la tête.

— Non ! s'exclame-t-il en cachant l'appareil dans son dos.

— Ne m'énerve pas ! Depuis que tu es revenu des vacances chez ta tante, tu as complètement changé. Je pense que c'était une mauvaise idée de te laisser y aller ; elle t’a trop gâté. Mais sache qu’ici, tu es chez moi, et ta tête de mule n’a pas de pouvoir ici.

— Je suis chez mon père ! lâche-t-il, tu n’as pas d’ordre à me donner. J'suis pas obligé de faire tout ce que tu me demandes. Après tout, t'es pas ma mère.

Cette phrase résonne comme un tambour dans ma tête. Avec une colère sourde, j’attrape la tablette des mains et la brise contre le sol.

— Nonooooonnn !!!! crie-t-il, horrifié.

Je lui pointe du doigt avec une fermeté glaciale.

— C'est la toute dernière fois que tu me parles sur ce ton. Je t’assure, tu ne connais pas mon vrai visage. Il y'a longtemps que mes démons se sont endormis, tu n’as surtout pas intérêt à les réveiller ! Fais gaffe !

Je pose le poids de mon pied sur la tablette brisée pour lui prouver que je ne plaisante pas. Ensuite, je quitte la pièce d'un pas déterminé.

  1. Pretty

À suivre…

Auteure : Miss Diva