Une femme pour papa
By Nelly Carelle
Chapitre 15
By Les chroniques de Nelly Carelle
Stéphanie avait un brin d’innocence que Jo appréciait. Hier, il avait dû la tester, mais il s’était aperçu que cette fille n’avait pas connu beaucoup d’hommes, ou presque pas.
Elle lui avait dit de manière franche ce qu’elle pensait de lui en tant que son patron.
Jo ne voulait surtout pas perdre sa secrétaire, il fallait qu’il instaure un meilleur climat entre eux.
Chaque fois qu'il le disait, il changeait d'attitude lorsqu’il la voyait, comme s’il était possédé…
cette fille le faisait sortir de ses gonds. Des idées pas très catholiques lui traversaient l'esprit, elle lui faisait de l’effet.
— Bonjour M.
— Bonjour Stéphanie !
— Vous avez rendez-vous avec le responsable de l'agence événementielle, ils aimeraient une couverture digitale de leur soirée de lancement de mode.
— C’est à quelle heure ?
— Dans une heure !
— Ok ! C’est tout ?
— En ce qui concerne les rendez-vous, il y a des dossiers sur lesquels vous devez apposer votre signature. Dès qu'ils seront prêts, je viendrai vous les donner.
— D'accord ! Merci. Stéphanie ?
— Oui M.
— Que faites-vous ce week-end ?
— Je n’ai rien de prévu.
— Ma fille voudrait passer du temps avec vous, elle vous le demande sans arrêt. Si ça ne vous dérange pas, pourriez-vous passer la voir ce samedi ?
— Ça ne me dérange pas du tout. Je passerai sans problème.
— Merci !
— Je vous en prie M.
Stéphanie s’éclipsa… Samedi arriva, Stéphanie mit une longue robe fleurie ouverte sur ses hanches avec un petit décolleté, elle mit des sandales à talons et son sac bandoulière.
Elle mit un gloss sur les lèvres mais pas de maquillage aujourd’hui car sa peau n’en avait pas besoin et était impeccable.
Elle peigna ses longs cheveux qu’elle avait lissés et fit une raie au milieu avant de les attacher en une queue de cheval. Direction la résidence de son boss.
Jo avait dit à sa fille la veille que Stéphanie viendrait la voir ; celle-ci était très excitée.
Stéphanie sonna à la porte d’entrée après que le gardien lui eut ouvert le portail. Une adolescente se tint devant elle. Maëlle lui fit la bise et l’embrassa.
— Que me vaut toute cette joie ?
— Rien, je suis juste heureuse de te voir, je ne t’ai vu qu’une seule fois mais je t’aime bien.
— Moi aussi, je t’aime déjà. Haha !
Jo regardait la scène placé debout.
— Bonjour M.
— Bonjour Stéphanie. Maëlle, tu as perdu les bonnes manières ?
— Oups, désolée. S’il te plaît, entre.
— Oh, tu peux m’appeler Stéphanie, je ne suis pas aussi vieille que ça. Haha !
— Ça ne te dérange pas que je t’appelle par ton prénom ?
— Non, non !
— D’accord ! Bienvenue chez nous. Viens, je vais te faire une visite guidée de la maison.
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— Maëlle, Stéphanie vient à peine d’arriver. Peux-tu la laisser au moins se reposer quelques minutes ?
— Papa, c’est mon invitée, pas la tienne.
— Ok, je n’ai rien dit. Je m’éclipse.
— Viens Stéphanie, je te fais visiter ma chambre.
— D’accord Maëlle.
Elles arrivèrent à l’étage, devant sa porte était écrit en gros caractères son prénom en rose. Maëlle poussa la porte et elles entrèrent.
— C’est très girly ici.
— Tu trouves ?
— Oui, de plus ta chambre est belle. Le rose et le blanc font bon ménage.
— Haha ! Merci, j’adore le blanc et le rose. Là c’est mon lit, ma table d’étude puis le coin détente de l’autre côté.
Sa chambre était spacieuse, bien décorée et épurée. Il y avait des magazines de sport et de musique collés sur le mur.
— Je remarque que tu es fan de sport et de musique.
— Oui, viens je te montre ma guitare. Elle m’a été dédicacée par Charlotte Dipanda, l’une de mes chanteuses préférées.
Elle fut invitée à prester au mariage de mon oncle l’an dernier. J’aime beaucoup écouter le makossa et ses chansons me parlent tellement.
— Dis-moi, tu as quel âge ?
— 16 ans dans quelques mois.
— Les ados de ton âge écoutent du cysoul et tout ce qui est jeune et frais. Décidément tu es étonnante toi.
— Oh c’est papa, c’est son registre préféré et en plus j’ai baigné dans le makossa j’ai grandi avec. La famille de ma défunte mère est originaire du littoral.
Donc j’ai grandi à cheval entre mes deux familles maternelle et paternelle. Donc je suis une hybride, moitié bikutsi moitié makossa…
— C’est chouette ça. Tu n’es pas seulement belle mais intelligente. C’est important de connaître ses racines et sa culture.
— Et toi tu es d’où ?
— Je suis aussi hybride comme toi.
— Dis-moi en plus.
— Moitié bamiléké moitié béti. Je suis née de la rencontre entre un gars bagangté et une mère Eton.
— Haha, sacré mélange. Ta mère piquait aussi cinq minutes de folie comme on dit souvent ?
— Haha ! Oh bien plus, pour elle c’était 10 minutes de folie, elle criait beaucoup comme nos parents bétis. Elle m’a éduqué à la dure et je la remercie, c’est une femme aimable au fond.
— Je vois ça, tu as beaucoup de points en commun avec nous. Figure-toi que papa est aussi hybride, son père béti et sa mère bamiléké.
— Je vois ! C’est cool. Je remarque que tu as aussi des raquettes, tu pratiques le tennis ?
— Oui. Tu aimes le sport ?
— Oui mais je préfère regarder plutôt que pratiquer, je n’ai pas assez de force pour courir après un ballon ou sur n’importe quel terrain.
— Haha ! D’accord. Papa et toi devriez bien vous entendre. Nous partageons tous le sport comme passion. Il ne rate jamais un match de tennis.
— Tu as un papa formidable.
— C’est vrai. Redescendons, je te fais visiter l’extérieur de la maison.
Jo, qui n’avait pas perdu une miette de leur conversation, s’éclipsait, il en avait appris davantage sur Stéphanie.
Maëlle fit une visite guidée des jardins et de la piscine à Stéphanie.
Elle aimait bien écouter la petite lui raconter des petites anecdotes, elle en avait beaucoup appris sur son patron. Le ventre de Maëlle se mit à gargouiller...
Je crois que tu as une faim de loup, après cette visite guidée tu as besoin d’énergie.
C’est vrai. La gouvernante n’est pas là aujourd’hui. Tu peux cuisiner pour nous, je t’aiderai.
Il n’y a pas de soucis, qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
Une sauce tomate poulet avec du riz.
Allons-y."
"Elles trouvaient Jo au salon. Maëlle les laissa et alla en cuisine. Il s’avança vers elle.
— J’espère que ma fille ne te fatigue pas trop ?
— Pas du tout, elle déborde juste d’énergie et c’est normal pour son âge.
— Stéphanie, tu viens, dit-elle.
— Je crois qu'elle m'appelle. Nous allons préparer à manger.
— D’accord, j’ai hâte de goûter ton plat.
Elle sourit et s’éclipsa. Arrivée en cuisine, elle constata que la pièce était très grande et bien équipée.
— J’ai sorti l'essentiel, le poulet et le riz. Si tu as besoin d'épices, elles sont dans le frigo et les épices sont sur l’étagère au-dessus de toi.
— D’accord merci. Avez-vous un pilon ?
— Oui, mais on ne l’utilise pas.
— Peux-tu me le donner s'il te plaît ? Je vais te montrer comment l'utiliser. Chez moi, c'est ce que nous utilisons pour écraser les épices et le goût est meilleur qu'avec un mixeur.
— D’accord.
— Je vais préparer les épices pour assaisonner le poulet et je te montrerai comment les écraser.
— D’accord.
Stéphanie découpa le poulet en morceaux pendant que Maëlle s'occupait des tomates et des légumes.
Stéphanie lui indiqua les épices appropriées pour assaisonner le poulet et commença à les écraser sur le pilon...
Après une heure, le repas était enfin prêt, la maison embaumait bon. Jo sentait qu'il allait se régaler.
Maëlle mit la table et disposa les couverts. Elle aida Stéphanie à servir le repas sur la table.
C'était magnifique, avec des jus de fruits et des petites gourmandises qu'elles avaient préparées.
— Papa à table !
Jo ne se fit pas prier et les rejoignit.
— J'aime l'aspect visuel, ça a l'air délicieux tout ça, dit-il.
— Stéphanie est une pro, papa. J'ai appris à faire une bonne sauce tomate, quand tu goûteras aux gâteaux tu m'en diras des nouvelles…
Jo regarda Stéphanie assise à sa droite et sourit, elle lui rendit son sourire.
— Nous allons prier. Joignons nos mains, dit Maëlle."
"Stéphanie se sentait embarrassée à l’idée de tenir la main de son patron. Celui-ci prit sa main tout naturellement dans la sienne, il la serra, elle était très douce.
— Seigneur, merci pour ce repas, continue de venir papa pour que nous n’en manquions pas.
Merci d'avoir emmené Stéphanie dans notre maison, merci à elle pour ce repas et surtout père je voudrais une maman. Amen !
— Amen ! Répondirent Stéphanie et Jo en cœur. Jo savait que la dernière partie de la prière de sa fille s’adressait à lui…
Tout naturellement, elle prit le plat du patron et lui servit à manger, elle fit de même pour Maëlle et le fit à son tour.
Son patron mit une première bouchée dans la bouche, elle appréhendait sa réaction et s’il n’appréciait pas le repas ? Elle attendait qu’il dise quelque chose mais rien, il continua de manger dans le calme.
Elle fit pareil : d’un côté Maëlle ne tarissait pas d’éloges et de l'autre côté son père ne réagissait pas.
— Je peux en avoir à nouveau ? Demanda-t-il tout souriant à Stéphanie.
Elle ressentit une joie indescriptible dans son cœur, il avait fini son plat et en redemandait ; cela signifiait qu’il avait apprécié le repas. Stéphanie le servit avec joie.
Jo se mit à manger à nouveau dans le calme. Puis il mangea quelques mignardises, elles étaient tout aussi bonnes que le repas.
Ça faisait des lustres qu’il n’avait pas mangé un repas aussi bien confectionné par une femme.
Stéphanie était un cordon bleu mais il se réservait de le lui dire pour ne pas lui donner trop de points.
Après le repas, aidée par Maëlle, elle mit les couverts sales dans le lave-vaisselle et remit de la propreté dans la cuisine.
Elle brillait à nouveau. Stéphanie appréciait particulièrement cette cuisine au design futuriste ; des cuisines comme celle-ci, elle les voyait dans les magazines d’ameublement de luxe.
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Jo s'éclipsa dans sa chambre, il avait du travail. Maëlle se changea et mit un maillot de bain…
— Stéphanie, tu viens nager ?
— Non merci, je ne sais pas nager et je n’ai pas de maillot non plus.
— Dommage, prochainement tu viendras avec un ; je t’apprendrai volontiers à nager car c’est si facile.
— D’accord miss Maëlle.
— Viens profiter de l’extérieur. Tu pourras me regarder nager comme une pro tout en manipulant ton téléphone.
— D’accord je te suis, ça me fera du bien de profiter des derniers rayons de soleil."
Elles se rendirent à la piscine, le coin était magnifique avec de la verdure tout autour et du mobilier aménagé pour l’extérieur.
Il y avait même un bar à cocktails installé près de la piscine, idéal pour les fêtes…
Stéphanie se coucha sur un transat et Maëlle nageait paisiblement, elle le faisait avec beaucoup d’aisance.
Jo entendit des bruits de l’extérieur. Il regarda par sa fenêtre qui donnait sur la piscine, sa fille et Stéphanie étaient à l’extérieur.
— Coucou papa ! Dit Maëlle. Jo lui répondit par un mouvement de la main. Son regard se posa sur Stéphanie qui était concentrée sur son téléphone. Il se mit à lui écrire sur WhatsApp.
— Hey !
— Oui boss !
— Vous ne nagez pas également ?
— Non !
— Pourquoi ?
— Je ne sais pas nager. Il mit des emojis qui étaient morts de rire. Celle-ci répondit par un emoji grincheux.
— Qu’est-ce qui vous fait rire autant ?
— Rien du tout, pourquoi n’apprenez-vous pas à le faire ?
— L’eau et moi, ça fait deux. Ça ne m’inspire pas confiance.
— Je vous apprendrai à nager un de ces quatre, c’est très facile.
— Je ne crois pas que ma peur me quittera de si tôt.
— Je vais y remédier. Ma fille ne vous embête pas trop j’espère ?
— Non, vous l’avez bien éduquée. Votre fille est très aimable, je l’aime bien.
— Merci !
— Je vous en prie.
Il arrêta la discussion et retourna à son travail. Après quelques temps à profiter de l’extérieur et à papoter avec Maëlle, il était temps pour Stéphanie de rentrer.
Maëlle s’échangea pour dire au revoir à son hôte. Elle se jeta dans ses bras, Stéphanie ne s’y attendait pas, elle l’accueillit naturellement et resserra son étreinte.
— J’aurais aimé que tu restes avec nous, merci pour la visite.
— Je t’en prie, merci de m’avoir fait partager ton petit monde..
— Tu reviendras ?
— Avec plaisir. Prends soin de toi ma puce. Maëlle n’arrivait pas à se décoller d’elle.
— Maëlle je crois tu dois la libérer. Stéphanie doit rentrer chez elle.
— Okey, désolée. C’est avec un gros pincement au cœur que Maëlle lâcha.
— Je la raccompagne chez elle. À tout à l’heure
— D’accord papa. Au revoir Stéphanie.
— À bientôt !
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