Literature > Romance

Ce lien entre nous

Jun 19, 2025 - 5 Minutes

Tome 3 

Chapitre 12, part 1 

Un nouveau chapitre ?

Les écrits de mk 

Après quelques secondes d'hésitation, je finis par le rejoindre. Pendant que son chauffeur range ma valise dans la malle, je m’installe près de lui à l’arrière du véhicule.

Durant un bref moment, aucun de nous ne s’exprime. Je suis anxieuse, rien que d’imaginer parcourir tout ce trajet avec lui. Qu’est-ce qui m’a pris de céder ? Et s’il continue à agir de la sorte ? Je sens l’angoisse m’étouffer et, involontairement, je lâche un juron et soupire lourdement.

— Est-ce le fait de devoir effectuer ce déplacement avec moi qui te met dans cet état ?

Je sursaute légèrement puis tourne la tête dans sa direction.

— Oui !

Je préfère être honnête, de toutes les façons, ça ne servira à rien de mentir.

— Et je pourrais savoir pourquoi ? À ce que je sache, je n’ai jamais rien tenté de déplacé à ton encontre. Par contre toi, à peine m’avais-tu rencontré que tu t’es mise à faire des recherches sur moi. Ensuite, tu t’es servie de moi comme échappatoire face au père de ton enfant.

Les battements de mon cœur s’accélèrent à l’écoute de ses accusations fondées.

— Je me suis excusée !

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— De t’être servie de moi, oui. Mais d’avoir fait des recherches sur moi, non.

Je serre les poings pour essayer de me calmer.

— Vous m’avez suivie jusqu’ici sans mon consentement. Disons que ça fait match nul. Vous ne croyez pas ?

Il esquisse un faible sourire puis me dit sur un ton taquin :

— Et si je t’embrasse maintenant, une seconde fois, est-ce que ce sera équitable ?

— N’essayez pas ! Ne rêvez même pas.

Dis-je précipitamment.

Il éclate de rire. En fait, me voir aussi vulnérable lui plaît beaucoup.

— Dis-moi ce qui a changé, Alexia, car la veille tu n’étais pas dans cet état.

Je ferme les yeux et détourne le regard, pensive.

Ce qui a changé ? Je dirais ma conversation avec Cyndi, et puis ce foutu rêve, mais ça je ne pourrai jamais l’avouer ouvertement.

— Rien ! J’ai juste réfléchi cette nuit et j’ai décidé que nos rapports seront uniquement professionnels dès ce jour.

— Et si je ne vois pas les choses de cette façon ?

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Je le regarde brusquement, les sourcils froncés face à son audace.

— Honnêtement, ça m’est égal. Je ne veux pas continuer à jouer à ce jeu malsain. Vous êtes mon patron, M. Njoya, et je vous respecte énormément, car...

— Ne me respecte pas, parce que ce que je te ferai entre les quatre murs de la chambre ne méritera pas le respect.

Je reste figée. Les mots qu’il vient de prononcer ricochent dans ma poitrine comme un coup de tonnerre en plein ciel bleu. Mon souffle se bloque, mon regard se perd dans le sien, aussi sombre qu’insondable.

— Qu’est-ce que vous venez de dire ? soufflé-je, la voix presque inaudible.

— Tu m’as très bien entendue, Alexia. Ne fais pas semblant d’être choquée. Tu sais autant que moi qu’il y a quelque chose ici... entre nous. Tu veux jouer à l’indifférente ? Très bien. Mais n’espère pas que je ferai de même.

Il se penche légèrement vers moi, et bien que son ton soit bas, il irradie d’une intensité brûlante. Mon cœur cogne contre ma cage thoracique avec une telle violence que j’ai peur qu’il l’entende.

— Je ne suis pas ton jouet, murmuré-je entre mes dents, la voix tremblante d’émotion.

— Je ne veux pas d’un jouet, Alexia, je veux une femme capable de me tenir tête… de me résister. Mais encore faut-il qu’elle sache pourquoi elle résiste.

Sa main s’approche, frôle ma joue sans me toucher. Pourtant, j’ai l’impression que tout mon corps réagit à ce simple souffle de proximité. Je recule aussitôt, comme brûlée.

— Ne me touchez pas.

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— Tu veux dire : "ne me touche pas encore".

Je tourne brusquement la tête vers la vitre, furieuse contre lui… mais encore plus contre moi-même. Contre cette chaleur qui s’est logée au creux de mon ventre, contre cette curiosité malsaine qui me pousse à me demander ce qu’il me ferait… entre ces fameux quatre murs.

Le silence revient, mais cette fois, il est chargé de tension, de désir contenu, de promesses non dites.

#mk

Quelques kilomètres plus tard, je l’entends soupirer.

— Ce voyage va être long, Alexia… très long. Et si tu crois que je vais me contenter de ton masque froid, tu te trompes. Je vais le fissurer, lentement. Jusqu’à voir ce que tu caches réellement derrière.

Je serre les cuisses, ferme les poings, mais rien n’y fait. Il est entré dans ma tête, et le pire, c’est que je ne suis même plus sûre de vouloir l’en empêcher. Peut-on éprouver du désir sans amour ? Est-ce cela, de l’attirance ? Je ne vais pas nier qu’il me plaît énormément, c’est un bel homme, mais est-ce suffisant ? Et Maël ? Ce rêve significatif ? Est-ce réellement de l’amour que j’éprouve toujours à son égard ou un simple vestige du passé qui refuse de disparaître ?

Je me pose des questions, l’esprit confus. Je sais une chose : je veux me donner à un homme qui ne me verra pas comme un second choix. Qui saura me conquérir et qui mettra un sourire sur mes lèvres, car mon bonheur sera ce qui compte vraiment pour lui.

#Maël

Ce matin très tôt, j’ai pris la route avec Edwards et une cousine. Ma sœur est partie de son côté avec son fiancé et notre mère avec d’autres membres de la famille.

En chemin, je ne cessais de penser au dîner de la veille. À tout ce que j’aurais souhaité dire encore à Alexia, mais que je n’ai pas pu. N’étant pas seuls à bord du véhicule, Edwards n’a pas osé me poser de questions, mais quelques heures après, quand nous sommes arrivés, il a pris prétexte d’avoir faim et m’a conduit dans un restaurant au centre-ville.

Nous nous sommes assis autour d’une table et, après avoir passé nos commandes, il est entré dans le vif du sujet.

— Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ?

Sa question est simple, mais lourde de sens. Je me suis demandé cela toute la nuit. Qu’est-ce que je dois faire ? Une part de moi l’a oubliée, et l’autre veut la connaître afin de renouer avec le passé. Mais entre les deux, se tient un mur si haut qu’il me donne l’impression d’être impuissant. Et si, à force de réfléchir, je passais à côté de l'essentiel ?!