CŒURS EN OTAGE
La jalousie est une preuve d'amour 🥰😍
Chapitre 16
La jalousie de ça 🤭😍🥰
- La tentation
- La réaction de Taylor

Mais dès que je me retrouve seule, l’odeur des fleurs revient dans ma mémoire… la voix grave de Taylor dans le lobe de mon oreille.
Après avoir vu Mira disparaître derrière les grilles du lycée, je remets doucement le moteur en marche. La voiture glisse tranquillement dans les rues encore calmes du quartier chic que je traverse pour rentrer chez moi. Les pensées tournent en boucle dans ma tête, entre la nuit brûlante avec Taylor et les mots marrants de ma petite sœur.
Mais alors que je m’arrête à un feu rouge, une berline noire de luxe, s’arrête juste à côté de moi. La vitre teintée du côté passager s’abaisse lentement.
— Excusez-moi, mademoiselle, lance une voix d’homme.
Je tourne la tête avec étonnement.
Un homme d’une cinquantaine d’années, bien habillé dans un costume de marque, lunettes de soleil vissées sur le nez, me fixe avec un sourire qui se veut charmant… mais qui sent l’insolence et l’habitude de tout obtenir.
— Je vous ai vue conduire, et… je me suis dit qu’une femme aussi belle ne devrait pas être seule ce matin, dit-il en me souriant.
Je reste silencieuse, mains fermement posées sur le volant.
— Je suis pressée, monsieur, rétorqué-je froidement.
— Attendez, ajoute-t-il, toujours avec ce ton arrogant. Je suis prêt à vous offrir ce que vous voulez. Cinq millions de francs CFA. Juste pour un moment ensemble. Je ne pose pas de questions. Une heure, peut-être moins.
Il sort même un chèque déjà signé de son porte-documents, le tend légèrement par la fenêtre.
Je le regarde fixement. Mon visage ne trahit aucune émotion. Mais dans ma poitrine, mon cœur cogne plus fort. Pas de peur. De colère.
J' inspire doucement, puis descend légèrement ma propre vitre.
— Vous croyez que parce qu’une femme est seule dans une voiture, bien habillée, un peu maquillée, vous avez le droit de lui proposer de l’argent comme à une mendiante ? dis-je d'un ton irrité.
— Je ne veux pas vous offenser, je veux juste faire plaisir à une belle femme. Ce n’est qu’un arrangement…
— Non, coupé-je. Vous voulez acheter un corps sans âme. Et désolée, le mien n’est pas en solde aujourd’hui.
La voiture de l'homme que je viens de repousser se gare brusquement en travers de la route, me bloquant le passage. Une Mercedes blindée à vitres teintées, escortée de deux autres véhicules tout aussi sombres.
Je descends de ma voiture avec rage.
__ Mr dégagez immédiatement votre véhicule de la route car je veux passer, dis-je d'un ton irrité.
__ Wow! Je les adore quand elle sont sauvage et autoritaire.
__ Tu te fous de moi ou quoi bordel ? Je veux passer j'ai dit...
Il m'attrape par la taille brusquement et m'embrasse par surprise. Je n’eut pas le temps de réagir lorsque la portière d'une voiture s'ouvre au même moment.
Taylor Nguefack descend, lunettes noires sur les yeux, mâchoire crispée, les traits figés par la rage. Derrière lui, deux de ses hommes de sécurité suivent comme des ombres silencieuses.
Il marche rapidement vers moi.
Surprise, je le regarde avec des yeux ronds.
— Taylor ? Qu’est-ce que tu fais là ? dis-je surprise
— NON C'EST MOI QUI TE DEMANDE CE QUE TU FOUS ICI AVEC SALOPARD BELLA NE TE FOU PAS DE MA GUEULE, GROGNE T-IL FERMEMENT TEL UN LION DANS LA JUNGLE.
Son ton est glacial. Autoritaire. Blessé. Mais aussi terriblement possessif.
— Tu m’as suivie Taylor ?
— Non! Je n'ai pas le temps de suivre les femmes derrière comme un chien. Je partais à une réunion d'affaires pour ton information petite garce, dit-il froidement.
Tu veux vraiment me faire croire que c’est un hasard si je te trouve ici, à parler avec un homme qui t'embrasse au beau milieu de la route bordel ?
Je sens une chaleur désagréable monter dans ma gorge. Je suis carrément foutus. Oh mon Dieu ! Comment vais-je lui expliquer qu'il m'a embrassé de force ?
— Tu m’espionnes maintenant Taylor ?
— Je te vois sourire à un autre, tu prends son chèque, tu discutes tranquillement et tu veux que je reste calme ?
— Tu m’as regardée, mais tu n’as pas écouté, craché-je. Tu m’as vue refuser, Taylor. J’ai dit non à cet homme. Il m’a abordée sans respect et je l’ai remis à sa place.
Mais Taylor ne semble pas entendre raison. Il est déjà emporté par une colère qui ne laisse aucune place au raisonnement.
— Et tu fais ça où ? En pleine rue ? Comme si de rien n’était ? Bella, tu étais à peine sortie de mon lit hier soir putain !
— Tu veux que je sois entièrement à toi… mais tu ne me fais pas confiance Taylor. Tu veux que je sois à toi, mais tu ne me traites pas comme une femme. Juste comme une prostituée..
Je le regarde droit dans les yeux.
Je t’ai offert une part de moi que personne n’avait eue Taylor. Même pas pour de l’argent. Et toi, tu débarques ici en pensant que je t’ai trahi avec un autre homme ?
__ Cette femme est une grosse menteuse mon cher! Elle est descendu pour prendre mon chèque et lorsque je l'ai embrassé, elle ne s'est pas débattue comme tu l'as vu tout à l'heure. Elle n'en vaut vraiment pas la peine cette petite traînée, crache ce salopard qui m'a mis dans cette situation avant de d'entrer dans la voiture et s'en aller.
Cet homme est vraiment un connard qui vient d'ajouter du pétrole sur le feu. Comment vais-je m'en sortir de cette situation ?
__ Taylor ne le crois pas il ment...
__ TAIS-TOI PUTAIN ! N'ESSAIE SURTOUT PAS D'AJOUTER AUTRE CHOSE, dit-il en voulant me frapper, mais il se ressaisi d'un coup.
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__ MONTE IMMÉDIATEMENT DANS CETTE PUTAIN DE VOITURE C'EST UN ORDRE, grogne t-il férocement.
ET VOUS CONDUISEZ SA VOITURE JUSQU'À CHEZ ELLE, SUIVEZ-MOI ! ordonne t-il à ses gardes du corps.
__ À vos ordres patron !

Dans la voiture, l’ambiance est glaciale.
Taylor fixe la route, le visage fermé, les mains crispées sur le volant, son visage est vraiment effrayant en ce moment. Je ne l'ai jamais vu dans cet état auparavant. Je suis assise à côté, je le regard du coin de l’œil, tentant de comprendre ce qui se passe réellement dans sa tête. Il n'a pas dit un seul mot depuis que je suis montée dans la voiture. Je veux bien lui parler, mais à chaque tentative, il me coupe la parole par un silence encore plus violent.
— Tu ne veux vraiment rien entendre ? osé-je finalement, la voix douce, brisée.
Il serre la mâchoire et répond d’un ton dur :
— C’EST PAS LA PEINE. CE QUE J’AI VU AUJOURD’HUI M’A SUFFI. GARDE TES MENSONGES POUR TOI ET ARRÊTE DE ME PRENDRE POUR UN IMBÉCILE.
On arrive devant l’immeuble où je vis. Taylor se gare brutalement, sort du véhicule sans attendre, contourne la voiture et ouvre la portière passager avec brusquerie.
— SORS! lâche t-il d'une voix imposante et autoritaire, vibrante de rage.
Je le regarde, abasourdie.
— Taylor, attends… tu vas vraiment me parler comme ça alors que je n'ai rien fait ?
Il se tourne vers l’un de ses gardes qui vient d’arriver dans l’autre voiture.
— PRENDS SA VOITURE ET RAMÈNE-LA ICI. JE VEUX PLUS LA VOIR GARÉE À CÔTÉ FILS DE PUTE.
Le garde hoche la tête sans poser de question.
Je descends lentement, comme en chute libre. Je sens ma poitrine se contracter de douleur. Taylor, lui, me fixe avec un regard froid, blessant.
— TU SAIS QUOI, BELLA ? lâche-t-il d’une voix imposante.
JE T’AI TRAITÉE COMME UNE REINE ET PAS COMME UNE SALOPE QUE TU ES SINON JE N'ALLAIS JAMAIS T'EMMENER AVEC MOI À MES RENDEZ-VOUS D'AFFAIRES IMPORTANT.
JE T’AI DONNÉE CE QUE PERSONNE NE T’AVAIT JAMAIS DONNÉ. ET TOI ? T’ÉTAIS DÉJÀ PRÊTE À RETOURNER JOUER TON RÔLE DE PROSTITUÉE JUSTE POUR QUEL QUELQUES BILLETS ÉTANT DONNÉ QUE C'EST L'ARGENT LE PLUS IMPORTANT DANS TA VIE. À TE DONNER AVEC À UN AUTRE. T’ES DOUÉE POUR ÇA, HEIN ?
— Ce n’est pas ce que tu crois Taylor je te jure que...
— Non. C’est exactement ce que je crois.
Il marque une pause, me fixe droit dans les yeux, et dit avec une cruauté qui tranche dans l’air :
UNE CHIENNE RESTE UNE CHIENNE. MÊME SI ON LUI OFFRE UN PALAIS, ELLE RETOURNERA TOUJOURS TRAÎNER DANS LA BOUE, dit-il froidement.
C'EST FINI ENTRE NOUS. DÈS DEMAIN TU RECEVRAS LES PAPIERS DE NOTRE FIN DE CONTRAT,grogne t-il fermement une dernière fois.
Ces mots me frappent en plein cœur.
Je sens l’air quitter mes poumons, comme si un mur invisible vient de me tomber dessus. Les larmes montent immédiatement dans mes yeux, incontrôlables. Je veux lui hurler qu’il se trompe. Que je n'ai rien fait. Mais ma gorge est trop nouée.
Taylor me regarde un instant encore, puis tourne les talons sans un mot de plus. Il monte dans sa voiture, claque la portière, et disparaît dans un grondement de moteur.
Je reste seule sur le trottoir.
Mes larmes coulent, libres, salées, brûlantes. Je ne comprends pas. Pas cette violence. Pas cette injustice.
Je monte lentement chez moi, ouvre la porte, et m’effondre sur le canapé, sans même retirer mes chaussures.
Tout mon corps tremble. Pas de douleur physique. Mais un vide dans le cœur. Je sais qu'il a raison de penser ça et de ne pas avoir confiance en moi à cause de mon train de vie. Mais il aurait pu juste essayer de m'écouter et me juger par la suite.
Un sanglot secoue ma poitrine. J' enfouis mon visage dans mes mains.
— Pourquoi tu m’as fait ça… Taylor…
Mais il n’y a pas de réponse en ce moment.
Juste… le silence. Comment vais-je vivre sans lui?
*** Taylor Nguefack***
Les lourdes portes vitrées de mon entreprise Tayl Corp se refermèrent derrière moi. J'avance d’un pas rapide à travers le vaste hall luxueux, laissant mes gardes du corps en arrière. Mon visage est fermé, ma mâchoire serrée. Les employés me saluent avec prudence, sans oser croiser mon regard. Même mon assistante Elena détourne les yeux en le voyant arriver dans cet état.
Mais dans mon bureau privé, au dernier étage, quelqu’un m’attendais déjà.
— Enfin, te voilà ! lance de mon meilleur ami Jordan.
Assis dans le canapé en cuir, costume détendu, sourire moqueur au coin des lèvres, Jordan, son ami de toujours et bras droit dans certaines affaires, le regarda s’approcher comme un fauve blessé.
— Qu’est-ce qui t’est arrivé, mec ? On dirait que t’as envie de tout brûler.
Je jeta son téléphone avec rage sur le bureau avant de déboutonner sa veste et se laisser tomber dans le fauteuil en face de lui. Il ne répondit pas tout de suite. Il passa ses mains sur son visage, nerveusement, comme pour effacer quelque chose qu’il ne voulait pas ressentir.
— C’est Bella, finis-je par dire d’un ton sec.
— Ton escorte girl ?
— Arrête de l’appeler comme ça.
Je me se lève, fait quelques pas dans la pièce, tendu.
— Je l’ai vue ce matin. En train de discuter avec un type. Il lui proposait de l’argent, un putain de chèque, et elle était là, comme si de rien n’était. Le pire dans tout cela, c'est qu'elle s'est laissé embrasser et tripoter comme une salope par ce mec.
J’ai pété les plombs. Je l’ai ramenée chez elle. Je lui ai dit ce que j’avais sur le cœur.
— Et tu lui as dit quoi exactement ? demande Jordan, déjà un peu inquiet du ton employé.
J' hésita, puis lâche, sans filtre :
— Que... qu’une chienne reste une chienne.
— T’as pas dit ça mec?
— Oh que oui elle méritait bien d'entendre ses quatre vérités !
— Tu sais ce que je vois, Taylor ? Je vois un mec qui tombe amoureux d’une fille qu'il n'aurait jamais cru tomber amoureux, qui panique parce qu’il perd le contrôle après l'avoir vu avec un autre, et qui préfère la rabaisser plutôt que d’admettre qu’elle lui fait de l’effet.
— Tu crois que je suis vraiment amoureux d'elle Jordan ? De cette fille ? Non mec ! Tu te fous carrément le doigt dans le cul.
— Sinon pourquoi tu es allé la chercher dans la rue, pour la ramener et exploser de jalousie.
Jordan est debout devant moi, croise les bras.
— T’as besoin de redescendre, Taylor.
— Je suis calme Jordan arrête de me casser les couilles putain !
— Non mec. T’es blessé, et tu réagis comme un gosse. Mais moi je vais te dire la vérité, même si t’aimes pas l’entendre.
Ouais, c’est une escorte. Une prostituée. Et alors ? Tu le savais dès le départ. Et malgré ça, t’as couché avec elle, t’as dormi avec elle, t’as envoyé des fleurs chez elle, tu t’es attaché. Et maintenant quoi ? Tu la traites comme un chien parce que t’as paniqué quand t’as cru la voir avec un autre ? Bella est peut-être une prostituée, mais elle... Elle t'aime à mon humble avis... Elle t'aime à sa manière voilà pourquoi je pense qu'elle a peut-être une explication à donner derrière son acte.
Je me leve d’un bond.
— Tu ne sais pas ce que j’ai ressenti en ce moment bordel !
J'ai eu l'impression d'être un idiot... Tu me connais très bien Jordan. Tu sais bien que je ne partage mes affaires avec personne... Encore moins une femme que j'ai payé cher pour l'avoir sur mon lit. Bella est ma propriété... Qu'est ce que je raconte ? Elle était ma propriété, mais plus maintenant car elle a encore envie de goûter toutes les queues qui vont lui faire des propositions.
— Non, je ne le sais pas,réplique Jordan calmement. Mais je sais ce qu’elle, elle a ressenti quand tu lui as balancé cette horreur en plein visage. Et t’as même pas pris deux minutes pour l’écouter.
Je ne réponds pas. Je tourne en rond dans mon bureau, le regard perdu.
Jordan sort son téléphone, me regarde, puis lève les yeux vers moi.
— Tu veux fuir ? Très bien. Mais moi, je refuse de regarder mon frère détruire ce qui aurait pu être la meilleure chose qui lui soit arrivée dans la vie.
Il pianote un message rapidement, et l’envoie.
— Tu fais quoi là mec ?
Jordan range son téléphone dans sa poche avec calme.
— Je viens d’envoyer un message à Bella. Je lui ai dit de venir immédiatement ici. Tu vas t’asseoir, l’écouter, et si t’as encore quelque chose à lui dire, tu le feras. Mais cette fois, pas en hurlant comme lion. Pas en l’insultant Taylor, dit-il fermement.
— Tu te permets de faire venir cette salope sans mon accord Jordan ?
Jordan me fixe droit dans les yeux.
— Oui. Parce que tu l’aurais jamais fait tout seul à cause de ton orgueil illimité. Et parce qu’un homme qui fait une erreur doit avoir le cran de la réparer.
***Une heure plus tard.****
La porte de mon bureau s’ouvre doucement.
Jordan lève les yeux, puis se redresse avec un demi-sourire de soulagement.
Moi, je suis immobile. Je suis debout près de la baie vitrée, les mains croisées dans le dos. Mais à l’instant même où je sens sa présence, mon regard dévie malgré moi.
Et là… je la vois.
Cette petite salope de Bella. Elle vient de débarquer comme si de rien n'était.
Elle porte une robe bleu marine hyper sexy fendue sur le côté, élégante sans être vulgaire, talons fins, maquillage léger mais intense… Elle dégage une prestance nouvelle. Une forme de calme maîtrisé. Comme si elle avait pleuré, souffert, puis décidé de se relever plus fière que jamais.
Je ravale ma salive. Mon regard glisse sur ses jambes, sur sa silhouette, ses magnifiques seins qu'elle a mis en valeur sur sa robe juste pour me provoquer c'est sûr. Mais je ne compte pas céder… je grimace discrètement. Même maintenant, elle me fait de l’effet Putain ?
Mais mon visage reste fermé. Froid.
Bella, elle, reste debout, sans bouger. Elle jete un regard rapide à Jordan, puis un autre, plus dur, à moi.
— Tu m’as fait venir. Je suis là. Jordan, dit-elle d'une voix imposante.
Je suis ici uniquement pour toi. Alors j'écoute car je n'ai pas toute la journée devant moi. Comme tu le sais déjà, nous les salopes on doit se faire baiser par nos clients afin d'avoir de quoi manger, dit-elle d'une voix imposante, me jetant des regards glaciaux.

Mon pote Jordan se lève, prend une chaise, l’invite à s’asseoir face à nous. Il garde un ton diplomatique, presque paternel.
— Bella, merci d’être venue. Ce que tu faisais dd ta vie auparavant ne nous regardait pas. Mais maintenant cela nous concerne car mon pote ici est un homme très égoïste en matière de femme.
Bref! Je voulais simplement que tu puisses… expliquer ce qui s’est passé ce matin. Taylor t’a vue embrasser un autre homme dans la rue, il a mal réagi. Mais je crois que tu mérites qu’on t’écoute au moins.
Bella s’assoit lentement, sans me quitter des yeux.
J' évite toujours son regard, les mâchoires contractées.
Elle inspire profondément. Puis parle, posément, sans trembler :
— Je sortais de l’école après avoir déposé ma petite sœur. Un homme m’a accostée au carrefour. Il voulait "discuter". Il m’a proposé de l’argent en échange d’un moment avec lui. J’ai refusé. Il a insisté. J’ai dit non, encore. Puis, sans que je comprenne comment il m'a embrassé de force ensuite, Taylor est arrivé. Il a tout vu, sauf la seule chose importante : que j’avais refusé l'argent de cet homme, dit-elle d'une voix imposante.
Elle marque une pause. Les larmes montent, mais elle les retient. Fière.
— Et au lieu de me poser une question, de me donner le bénéfice du doute… Il m’a humiliée. Il m’a arrachée de la rue comme un vulgaire objet. Il m’a traitée de chienne. Il m’a dit que je retournais toujours dans la boue. Et je…
Sa voix se brise un instant. Mais elle reprend, digne.
— J’avais baissé les murs que j'avais érigé depuis toute ces années pour lui. Et en retour, j’ai eu… la pire humiliation de ma vie.
Silence.
Jordan hocha la tête lentement. Il tourne ensuite le regard vers moi, dont le visage s'est figé, crispé par le poids de la vérité.
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— Elle t’a dit non, murmure Jordan. Et toi, tu l’as crucifiée pour une scène que tu n’as même pas compris Taylor.
Je relève enfin les yeux vers Bella. Cette fois,je ne peux plus cacher ce que je ressens. je suis touché. Perdu. Et en colère… contre moi-même.
— Tu dis la vérité ? Tu n’étais pas là pour lui ?
Bella me fusille du regard, glaciale.
— Tu me poses la question maintenant ? Après m’avoir écrasée et insulté ce matin ?
Je ne suis peut-être qu’une escorte. Mais j’ai plus de dignité que tu n’en as montré aujourd’hui, Taylor Nguefack, dit-elle froidement.
Elle se tourne vers Evans.
— Merci de m’avoir appelée. Mais je crois que j’ai dit ce que j’avais à dire.
Je reste assis, incapable de parler, les yeux rivés sur la porte que Bella est sur le point de fermer.
__ Lève immédiatement tes fesses de ce bureau, mets ton orgueil de côté et va t'excuser auprès de Bella mec, grogne Jordan d'une voix autoritaire.
Bella traverse déjà le hall de l'entreprise, ses talons claquent sur le sol, quand la porte de l’ascenseur s’ouvre devant elle. Elle appuie sur le bouton sans se retourner.

— BELLAAAAH !
Ma voix grave et impérieuse déchire le silence du hall. Plusieurs têtes se tournent. Je viens de surgir de l’ascenseur privé, marchant à grands pas, les yeux braqués sur elle.
Elle soupire et ferme les yeux une seconde. Pas maintenant.
— Attends ! ordonne-je en arrivant à sa hauteur.
Elle ne bouge pas. Ne me regarde même pas.
— Quoi encore ? T’as oublié de m’insulter une dernière fois ? lâche-t-elle froidement.
Je grimace, pris au piège de ma propre fierté. Je croise les bras, puis la contourne légèrement pour me placer devant elle.
— J’ai peut-être… exagéré ce matin.
— Peut-être Taylor ?
C'est tout ce que tu as à me dire après m'avoir blessé avec tes mots ?
Tu as raison sur un point et c'est une vérité.
Je soupire. Je la regarde, de haut en bas, et mes yeux s’attardent involontairement sur sa robe, son port de tête, cette élégance blessée qui me rend fou.
— Quand j'ai vu ce type t'embrasser j'ai perdu la tête. J’ai pas réfléchi. J’ai... Et j’ai dit ce que j’aurais jamais dû dire.
— Alors pourquoi tu l’as dit Taylor ? me questionne-t-elle froidement.
__ Parce que je t'avais prévenue que je voulais pas te voir avec un autre homme... Tu es à moi seule tu le sais bien, finis-je par avouer.
— Alors au lieu de me parler, tu m’as humiliée. Traînée comme un objet. Bravo Taylor !
J'avance d’un pas. Mes yeux brûlent d’un feu étrange. Orgueil et désir entremêlés.
— Tu veux quoi, Bella ? Que je me mette à genoux ? Que je pleure ? Je suis pas ce genre d’homme tu le sais bien. Je ne m’excuse pas souvent, mais là…
— Je suis désolé, merde.
Bella et moi on se regarde encore, front contre front. Aucun de nous ne parle. Le silence est chargé. Électrique. Les pulsations de nos cœurs se sont synchronisées. C'est un de ces moments où le monde peut s’écrouler, ça n'a plus d’importance.
Alors je penche légèrement ma tête.
Et Bella ferme les yeux. Je la sens trembler à chacun de mes approches.
Le baiser est lent. Long. Chargé de colère, de tension, de regrets… et de désir. Le genre de baiser qui ne pardonne rien, mais qui déchire tout. Le genre qui dit : « Je te hais autant que je te veux. »
Mes mains se glissent lentement le long de sa taille, la pressant contre moi. Bella répond avec la même fougue. On s’embrasse comme deux êtres qui ont survécu à un orage.
Et soudain une voix imposante nous interromp.
— Bon… vous comptez vous dévorer ici ou je vous trouve une chambre dans l’entreprise ? tonne la voix moqueur de mon pote Jordan.
Bella et moi on sursaute et se tournent vers la voix moqueuse de Jordan, appuyé nonchalamment contre un mur, un gobelet de café à la main, les sourcils haussés.
— Parce que moi, j’ai pas signé pour assister à une scène classée +18 à dix heures du matin, ajoute-t-il, moqueur.
Je lui lance un regard noir.
— T’as fini enfoiré ?
— Non, répond Jordan avec un sourire malicieux. Mais si vous voulez vraiment vous détendre et éviter de vous étrangler à nouveau, j’ai une idée. Et si on prenait le yacht cet après-midi ? Juste nous trois. Soleil, mer, calme… et pas de paparazzi. Qu'est ce que tu en penses Taylor ?
— Un yacht ? demande Bella
— L'un des luxueux bateaux de Taylor. Rien de fou. Mais suffisamment confortable pour noyer un peu de tension et boire du champagne sans se juger.
— T’es partante ?
— Je vais chercher un maillot de bain. Et un peu de patience pour survivre à votre arrogance pendant quelques heures.
Je la fixe, amusé. Mais dans mes yeux brille déjà l’ombre d’un désir nouveau, plus doux, plus dangereux encore : celle de passer plus de temps avec elle. Vraiment.
— Parfait. On lève l’ancre à midi. Préparez-vous à vivre une journée… inoubliable.
À suivre...
