Une femme pour papa
By nelly Carelle
Les chroniques de Nelly carelle
Chapitre 11
J’ai aimé partager cette journée avec mon boss. Durant ces quelques heures où nous avons pris plaisir à découvrir certains recoins de la ville, j’ai vu une toute autre facette de mon boss.
Je n’arrive pas à croire qu’il m’a portée pour braver les marches. L’aurait-il donc fait exprès, étant donné qu’il y avait un ascenseur ?
Sacré boss, il n’est donc pas cette personne insensible et macho à laquelle je pensais…
S’il pouvait se comporter ainsi tous les jours, je serais la secrétaire la plus heureuse. Stéphanie, ne rêve pas trop, cela ne se reproduira plus…
Aujourd’hui, c’était lundi.
Une grande cérémonie d’ouverture se tiendrait ce soir dans la salle des fêtes de l’hôtel, marquant le lancement des activités du congrès qui débuteraient dès demain avec le salon international où un grand espace renfermant de grands chapiteaux serait disposé pour accueillir les différentes entreprises dans l’optique de vendre leur vitrine.
Ça serait l’occasion pour moi de rencontrer d’autres personnalités et chefs d’entreprise.
Pour le gala de ce soir, j’arborais une longue robe sirène verte émeraude près du corps. J’étais à la fois sexy, chic et classe. J’ai fait un maquillage de soirée et j’ai relevé mes braids pour en faire un chignon stylé.
Talons hauts aux pieds, arborant une petite pochette argentée renfermant mon téléphone, j’étais prête pour cette belle soirée.
J’admirais à nouveau mon reflet dans le miroir tout en me pulvérisant du parfum. Soudain, on a frappé à la porte puis la personne l’a ouverte sans avoir ma permission.
C’était mon boss comme vous l’aurez deviné, il est resté planté sur place en me regardant durant au moins une minute, je me sentais gênée.
Qu’est-ce qu’il avait à me reluquer ainsi comme une proie face à un prédateur ?
— Euh, vous êtes prête ?
— Oui Monsieur, mais cela ne se fait pas d’entrer de la sorte sans mon accord.
— C’est moi qui paie cette chambre, vous n’avez rien à me dire, on y va maintenant nous sommes en retard.Je bouillonnais en moi, toujours avec ses grands airs « c’est moi qui paie cette chambre… naninana »
et puis quoi encore, il lui manquait une case à cet homme j’en suis sûre.
~Joseph~
« Putain, cette fille est une bombe. J’ai l’impression que mes idées se sont chamboulées dans ma tête.
Cette taille de guêpe, cette forme voluptueuse et cette robe qui épouse parfaitement ses formes. Jo mon gars, calme-toi, c’est ta secrétaire mec.
Une secrétaire qui me séduit un peu plus chaque jour, et dire qu’elle cachait ce beau corps auparavant dans ces vieux vêtements et des coiffures bizarres.
Mec, là voilà, serre un peu plus ton visage pour lui montrer que c’est toi le chef… voilà !
— On peut y aller chef !Je la regarde encore de plus près, on dirait une actrice de cinéma gravissant les marches du festival de Cannes, elle est canon.
Pourquoi mon cœur se met-il à battre un peu plus qu’à la normale ?
Calme-toi cher petit cœur, tu dois me transmettre de l’aigreur pas cette sensation de bien-être, elle doit savoir que c’est moi le chef.
— Ok !
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~Stéphanie~
Cet homme ! Il est parfois bizarre. Il peut passer en une minute des rires aux cris avec moi.
On dirait une femme enceinte.Je marche près de lui, nous arrivons à l’entrée de la salle des fêtes. Le protocole nous accompagne à notre table.
La salle est grande, 100 personnes ont été conviées à ce congrès (des grandes, moyennes et petites entreprises, des start-up, des jeunes qui innovent dans le domaine informatique, des mécènes, des géants du web…).
Dès demain, les visiteurs seront nombreux à se ruer dans les stands.
Mon patron avant d’approcher notre table a salué énormément de personnes, il est bien connu du congrès, il y assiste depuis plusieurs années.
À notre table, sont assis 4 hommes, avec mon patron ils se font mutuellement une accolade, ils sont heureux de se voir à nouveau après un an.
Tous les 4 parlent français je devine certainement qu’ils viennent de pays francophones.
— Mon ami Jo, ça fait un bail. Tu rajeunis frère. Dit un homme blanc qui devait avoisiner la quarantaine, cheveux noirs. Il avait un beau sourire.
— Comment ne va-t-il pas rajeunir avec une telle bombe auprès de lui ? Renchérit un autre tout en me regardant, il était le plus jeune du groupe, la trentaine, de teint noir. Les deux autres se mirent à rire. »
— Calmez-vous les gars, je vous présente Mlle Stéphanie, c’est ma secrétaire personnelle.
— « Secrétaire personnelle », pouvez-vous me la prêter juste pour un mois ?
Elle doit certainement être très efficace, renchérit un autre homme, noir de teint clair.
Je n’ai pas aimé ces propos, des sous-entendus qui cachaient des intentions douteuses.
Jo a bien vu que ces paroles m’avaient mise mal à l’aise. Il lui a répondu sèchement que je n’étais pas un objet mais une femme.
J’ai souri intérieurement, il m’avait défendue.
— C’était pour rire, calme-toi, renchérit-il à nouveau.
— Cette plaisanterie est de mauvais goût. Stéphanie, je vous présente M. Lend, Poitier, Ousmane et Sylla.
Ce sont les chefs d’entreprise de grandes start-up. M. Ousmane et Sylla viennent tous deux du Sénégal, et M. Lend et Poitier de la France.
Ils ont également des filiales ici en Afrique, basées en Côte d’Ivoire.
— Enchantée de faire votre connaissance, Messieurs. Je suis admirative de ce que vous faites.
Je connais chacune de vos start-up, en particulier la vôtre, M. Sylla. Votre start-up « Mon Médecin » a révolutionné le domaine de la santé.
Je peux vous assurer que vous avez sauvé des milliers de personnes…
Les quatre hommes étaient tous surpris, elle avait de la conversation. Ils étaient touchés par sa maîtrise du sujet.
— Merci, vous êtes très intéressante. Asseyez-vous donc, dit M. Sylla.
— C’est une perle cette fille, dit M. Lend, l’homme d’une quarantaine d’années.Mon patron et moi avons pris place.
J’étais ravie d’échanger sur les sujets abordés à table. Ils étaient admiratifs face à mes connaissances. Pour Jo, c’était bon signe ;
je sentais son regard insistant sur moi sans pouvoir expliquer cette sensation déstabilisante par moments.
J’avais un atout : je savais convaincre et je savais que c’était un avantage pour Jo dans la conclusion de nouveaux partenariats.
Qui pourrait résister à mon éloquence, ma beauté et mon intelligence ?
— Je pense que nous devrions envisager la construction d’une filiale au Cameroun, qu’en pensez-vous Ousmane ?« Je suis toute ouïe, Stéphanie m’a convaincu.
Le marché camerounais est de plus en plus en essor. Je pense que Jo sera un collaborateur parfait pour atteindre cet objectif.
— Tu as raison. Qu’en penses-tu Jo ?
— Vous savez à quel point j’aime l’argent, je suis partant. Vous n’allez pas le regretter.
— Nous allons y réfléchir. Un partenariat gagnant-gagnant entre Global Solutions, You et Sylla Company !
— J’ai hâte !
— Levons nos verres !Tous les six trinquons.
— Je vous soutiens les gars, faire affaire avec Jo c’est gagné à coup sûr, » dit M. Lend. « À ce propos, nous devons causer sur un sujet primordial plus tard, mon cher ami. »
— Pas de soucis Lend, nous sommes encore là pour quelques jours.La soirée se déroula dans une bonne atmosphère.
Après le mot de bienvenue de l’initiateur du projet, M. Brook, PDG de Leader Coopération, le deuxième homme le plus riche d’Afrique, son entreprise avait une filiale partout en Afrique ainsi qu’en Occident.
C’était en quelque sorte le gold dans le domaine. Il collaborait avec les gens de la Silicon Valley (Google, Apple, Facebook, Amazon).
Ensuite, nous avons dîné et échangé à nouveau ; après un bal avait été lancé, l’un des meilleurs orchestres du monde avait fait le déplacement pour l’occasion.
Nos 4 voisins s’amusaient à cœur joie avec leurs partenaires de danse ; j’étais à table avec mon boss. Je discutais avec Romain. Mon patron lançait des coups d’œil ; il avait l’air irrité.
— C’est qui ce Romain qui vous fait autant rire ?Mec, ce n’est pas tes affaires, pff ! Dis-je intérieurement.
— Ça ne vous regarde en rien, c’est ma vie personnelle.
— Qu’avez-vous dit ?
— Que…
— On s’en va !
— Mais la fête n’est pas terminée !
— Si vous ne voulez pas partir dans la minute qui suit, je vous porterai de force. »Cet homme avait l’art de tout gâcher, pff ! Juste à cause de mes propos.
Qu’avais-je dit de mal ? Je me levai sans rechigner et me mis à le suivre.
Arrivée au couloir qui menait à nos chambres, il me prit le bras avec force et me fit entrer dans sa chambre, puis referma la porte.
J’étais plaquée contre le mur et lui sur moi ; je pouvais sentir sa respiration sur mon cou. Il était très irrité, que allait-il me faire ?
— Ça vous plaît bien de charmer mes amis ? Ça vous plaît d’avoir toute cette attention sur vous ?
— Mais que dites-vous ? Nous parlions…
— Fermez-la !Je pris peur…
— Il vous dévorait du regard, à la limite. Vous aimez ça ?
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— Arrêtez, et lâchez mon bras, vous me faites mal.
— Je ne vous lâcherai pas tant que vous ne m' aurez pas dit qui c’est, Romain.
— Il vous manque une case, je crois que vous avez trop bu. Vous devez vous reposer.Il serra sa main autour de ma taille et releva ma tête jusqu’à ses lèvres avec son autre main.
— Que dites-vous ?
— Euhh… laissez-moi partir.Il saisit mes lèvres, j’étais en panique totale. Je n’arrivais pas à répondre à son baiser. C’était si soudain.
— J’ai envie de vous cette nuit. Laissez-moi vous chevaucher.
Il se mit à me caresser et m’embrasser. Cette façon de s’y prendre ne me plaisait guère, je ne le reconnaissais plus ; je voulais juste me défaire de son étreinte.
Je n’avais d’autre choix que de lui asséner une gifle…
— Vous n’êtes pas différent de votre ami à qui vous avez fait des remontrances tout à l’heure ; vous me dégoûtez.
Les larmes montaient et dégoulinaient de mes yeux. Je sortis de sa chambre en courant pour rejoindre la mienne…
— Stéphanie, je suis désolée. Attendez !Je m’enfermai à double tour et m’écroulai sur le sol en pleurant.« Putain, qu’est-ce que je viens de faire ?
Jo, tu as trop forcé sur l’alcool. Pourquoi je me suis déchaîné de la sorte sur cette pauvre fille ? Il faut avouer qu’elle me fait de l’effet mais je m’y suis mal pris.
Stéphanie mérite mon respect, c’est une reine. J’ai merdé, putain !
Comme je m’en voulais de l’avoir traitée ainsi. Cette fille était très différente. Elle ne méritait pas toute cette acharnement de ma part.
Les activités du congrès se mirent en place, le lendemain démarrait le salon de la promotion des entreprises.
À cet effet, de grandes tentes avaient été disposées dans les jardins du 5 étoiles. Chacun en occupait une. Durant toute la semaine, il en serait ainsi.
Des milliers de visiteurs venaient de partout dans le monde pour visiter les stands et découvrir ces start-up.
Après le salon, c’était le dîner, une occasion de se mêler à d’autres entreprises, d’en apprendre davantage et de décrocher des partenariats ou d’attirer des mécènes pour financer des projets.
En fin de journée, chacun pouvait se faire plaisir en pratiquant d’autres loisirs.
Stéphanie était en froid avec Jo, les deux communiquaient peu, juste l’essentiel.Elle préférait s’enfermer dans sa chambre pour lire des livres ou regarder la télévision.
Jo était triste car c’est lui qui avait favorisé cette ambiance et comptait se rattraper une fois qu’ils rentreraient au Cameroun.
Le dernier jour du congrès avait été clôturé par une cérémonie durant laquelle l’initiateur remettait quelques prix à ceux qui s’étaient démarqués positivement dans le leadership et dans d’autres domaines.
Il octroyait aussi des sommes d’argent à des entreprises qui développaient des projets en cours. Il fallait donc que vos projets soient convaincants et qu’ils révolutionnent le monde.
Jo avait raflé le prix du meilleur leadership car son entreprise Global Solutions s’était démarquée durant ces années…
Il était fier de lui et du travail abattu, il comptait fêter cela avec ses employés de retour au pays.
L’événement avait fait parler de lui comme tous les ans dans la presse internationale. De nombreux médias l’avaient couvert.
Ce fut une belle expérience enrichissante pour Stéphanie, elle avait découvert de nombreuses innovations et des personnes talentueuses.
C’était bien de voyager et de découvrir de nouveaux horizons, ce voyage lui avait fait un bien fou, tant sur le plan professionnel que personnel, malgré la fausse note de son boss.
Elle sentait bien qu’il s’en voulait mais il ne cherchait pas non plus à s’excuser…Direction le pays ! »
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