SOUS LE CHARME DE MON BEAU-FRÈRE
CHAPITRE 42
En tout cas 😂🙌
- Discussion

~ Espagne ~
Ce matin, après le p'tit déjeuner, Éthan prétend aller faire les courses, mais en réalité, il veut juste laisser Marina et Silvana discuter entre elles. Celles-ci sont actuellement au salon en pleine conversation .
Silvana : Pourquoi tu ne m’as jamais parlé de tout ça ?
Marina : J’avais peur que tu me rejettes, parce que tu détestais mon frère. Et puis… je savais que tu allais m’en vouloir pour être sa sœur , mais moi, je t’aimais déjà beaucoup. Quand je t’ai rencontrée, je ne savais pas encore que tu étais celle que mon frère voulait faire souffrir. Si je suis venue à Los Angeles, c’était d'ailleurs, pour l’en empêcher, mais je suis arrivée trop tard. Je m’excuse pour lui… et aussi pour moi.
Silvana : Je te comprends. Et merci, vraiment… Tu m’as beaucoup aidée. C’est grâce à toi que ton neveu est encore en vie, et j’ai hâte de le tenir dans mes bras.
Marina (souriant en posant la main sur son ventre) : Merci ma chérie, moi aussi. Mais je me demande pourquoi ce petit refuse de sortir, hein ? Ça fait déjà neuf mois !
Silvana (riant doucement) : Angel dit que ce sera dans deux ou trois semaines. Mais j’ai hâte… tellement hâte de le serrer contre moi.
Marina : Ah, en parlant de lui… J’ai appris que vous aviez rompu hier soir. Je suis allée chez lui.
Silvana : Oui. Je ne pouvais plus continuer à lui mentir, encore moins l’épouser alors que j’aime un autre. Et maintenant, je comprends pourquoi tu n’étais pas d’accord pour cette relation… Tu voulais que je sois avec ton frère, c’est ça ?
Marina (hésitante) : Non… c’est parce que… (elle soupire) En fait, j’aime Angel.
Silvana (surprise) : Oh mon Dieu… Je ne savais pas, ma belle. Sinon, je n’aurais jamais accepté sa proposition.
Marina : Ne t’inquiète pas… Ce n’est qu’un imbécile, en fin de compte. Hier soir, on a couché ensemble. Lui, il était ivre… mais moi, non. J’ai laissé mon amour me guider. Et ce matin, il m’a traitée de la pire des manières.
Silvana (lui prenant la main) : Tout ça… c’est à cause de moi. Je suis désolée, ma puce.
Elles se prennent dans les bras, le silence chargé d’émotion.
Silvana (essuyant doucement ses larmes) : Tu sais… Tu devrais essayer de le séduire. T’es une belle femme, intelligente, douce, drôle… et puis t’as ce petit truc là (elle lui touche le nez en souriant), ce charme naturel. Tu plais, Marina. Et je suis sûre que tu réussiras à gagner son cœur avec de la patience .
Marina (secouant la tête) : Non. Je ne veux pas séduire un homme qui pense déjà à une autre… je préfère l’oublier. Je veux pas forcer les choses, Silvana.
Silvana : Mais tu l’aimes…
Marina (soupire en regardant ailleurs) : Justement. Si Angel est vraiment l’homme de ma vie, alors tôt ou tard… le destin nous réunira. Et s’il ne revient pas, c’est que ce n’était pas lui. J’ai déjà assez souffert avec mon frère, je vais pas courir après quelqu’un qui me rejette.
Silvana reste silencieuse un instant, admirative.
Silvana (doucement) : Tu mérites le bonheur Marina, que ce soit avec lui… ou quelqu’un d’autre.
Marina : Et toi aussi mais avec mon frère seulement , ma chérie.
Silvana : Ah bon , tchuipsss !
Elles éclatent de rire , un rire sincère, chargé de complicité...

~ Los Angeles ~
Brandon vient d’arriver à l’hôpital. Après s’être renseigné à la réception, il se dirige vers la chambre de Tanya. En chemin, il croise les visages tristes de ses parents qui viennent d’en sortir.
Brandon : S’il vous plaît, dites-moi qu’ils vont bien... (le cœur battant)
Sam : Je suis désolée, mon fils… elle a perdu le bébé.
Brandon (abasourdi) : Non… non, dites-moi que ce n’est pas vrai. Comment c’est arrivé ? Comment je vais pouvoir la regarder dans les yeux après ça ? J’ai failli à ma promesse… tout est de ma faute. Le docteur m’avait prévenu que sa grossesse était délicate, qu’il fallait lui éviter tout stress… et qu’ai-je fait ? (il tombe à genoux, les larmes aux yeux) Je fais vraiment du mal à ceux que j’aime. Je ne suis même pas capable de protéger mon propre enfant…
Sam (posant une main sur son épaule) : Mon fils, si tu t’effondres ainsi, qui pourra la soutenir à son réveil ?
Brandon (se relevant, déterminé) : Je dois la voir.
Il entre dans la chambre, les yeux embués. En la voyant allongée, le ventre désormais un peu plat, il sent son cœur se déchirer.
Brandon : Mon amour… pardonne-moi, s’il te plaît… (il prend sa main dans la sienne et caresse doucement ses doigts en pleurant)
Il repense à avant-hier matin, quand il caressait tendrement son petit ventre rond . Aujourd’hui, tout a disparu. Quelques minutes plus tard, Tanya commence à bouger légèrement. Elle ouvre lentement les yeux. Lorsqu’elle voit Brandon, elle esquisse un faible sourire.
Tanya : Bébé… tu es venu… (elle caresse doucement sa joue)
Brandon (les yeux rouges) : Je suis désolé, mon amour… je…
Tanya : Hey… je t’ai déjà pardonné. Tu es là, c’est l’essentiel. Pourquoi tu pleures ainsi ? Je vais bien… et notre bébé aussi, non ? (elle sourit faiblement)
Brandon reste figé. Il ne sait comment lui dire la vérité.
Tanya (posant sa main sur son ventre) : Pas vrai… mon petit bébé… (elle s’arrête, troublée, en sentant son ventre qui a perdu du volume) Attends… où est mon bébé ? Brandon, où est notre enfant ? Dis-moi qu’il va bien ! (elle s’agite, paniquée)
Brandon : Bébé, je… je suis désolé… on l’a perdu…
Tanya (hurlant) : NON ! Rendez-moi mon bébé ! Il ne peut pas me laisser comme ça ! On s’était promis qu’il viendrait au monde en bonne santé… MON BÉBÉ !! (elle s’effondre en larmes).
Brandon, bouleversé, tente de la contenir alors que ses cris alertent toute la maison. La famille et le docteur entrent précipitamment.
Tanya (pleurant) : Maman ! Dis-leur que mon bébé est vivant, s’il te plaît… il ne peut pas me laisser…
Dr : Je vous avais dit que ce ne serait pas facile… (elle lui injecte un tranquillisant. Peu à peu, Tanya se calme). Il ne faut surtout pas la laisser seule. Il faut qu’elle sente votre présence. Dans ce genre de cas, beaucoup de femmes sombrent dans la dépression… certaines en viennent à se faire du mal.
Sam : D’accord, docteur. Merci.
Dr : Pour une prochaine grossesse, il faudra une surveillance médicale très étroite. Son utérus est fragile, ce qui a rendu la grossesse très sensible au stress. Un traitement va lui être prescrit pour corriger cela.
Tanya (dans son sommeil) : Mon… bébé… reviens-moi…non pas toi .
Brandon : Excusez-moi… j’ai besoin de prendre l’air.
Il sort et rejoint sa voiture puis démarre, direction inconnue. En route, sa mère l’appelle.
Miranda (au téléphone) : Mon fils ? Quand comptes-tu rentrer à San Francisco ?
Brandon : Maman… s’il te plaît, occupe-toi de Catalina et du bébé. Je ne pourrai pas rentrer de sitôt comme prévu.
Miranda : Brandon ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as pleuré ? Dis-moi que tout va bien…
Brandon : Maman… mon bébé est mort. Tanya a perdu notre enfant. Je suis anéanti… tout est de ma faute.
Miranda : Oh Seigneur… Je suis vraiment désolée. Cette petite doit être dévastée. Ne t’inquiète pas, je vais m’occuper de tout ici. Prends ton temps.
Brandon : Merci, maman… (il raccroche)
Il roule jusqu’à la plage, descend de la voiture et s’assied sur le sable, les yeux fixés sur l’horizon. Il repense à chaque moment passé depuis l’annonce de la grossesse.
Brandon (murmurant) : Il vaut mieux que je m’éloigne d’elle… je ne fais que lui faire du mal. Elle mérite mieux que moi…vraiment mieux.
Voix (derrière lui) : N’y pense même pas.
Il se retourne brusquement et sursaute en reconnaissant la personne qui vient de parler.
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Brandon : Vous ici, monsieur ??
C’était Joaquin.
Joaquin : Oui, moi. Je t’ai suivi sur ordre de ma femme pour t’empêcher de faire une bêtise. J’avoue, j’ai cru que tu allais te jeter à l’eau, mais je me rends compte que tu es juste un lâche.
Brandon : Pardon ??
Joaquin : Oui, un lâche. D’abord, tu t’enfuis avec ma fille pour éviter son mariage avec ton frère au lieu d’assumer comme un homme amoureux. Et maintenant, tu veux encore fuir, l’abandonner alors qu’elle a le plus besoin de toi.
Brandon : Je suis désolé… mais je pense que c’est le mieux pour elle. J’ai failli à ma promesse.
Joaquin s’assied sur le sable.
Joaquin : Tu crois qu’en l’abandonnant, elle ira mieux ? C’est maintenant qu’elle a besoin de toi. Je ne te connais pas, mais si ma fille t’a choisi, c’est qu’elle voit quelque chose en toi. Tu ne corresponds pas à ce qu’elle voulait petite. Elle disait qu’elle voulait un homme comme moi : beau, courageux, prêt à tout pour elle. Moi, je donnerais ma vie pour ma femme et mes enfants.
Il le regarde droit dans les yeux.
Joaquin : Tu veux que je te raconte une histoire ? Ce que tu vis, je l’ai vécu. Samantha et moi, on a perdu notre premier enfant… à cause de moi.
Brandon (surpris) : Comment ?
Joaquin : J’étais un narcotrafiquant. J’ai épousé ma femme de force pour me venger de son père. Je la maltraitais… et malgré ça, elle m’a aimé. Un jour, un ennemi l’a enlevée et battue presque à mort. Il l’a frappée au ventre alors qu’elle était enceinte. On a perdu le bébé. J’ai tué cet homme, découpé en morceaux…
Brandon recule, choqué. Joaquin rit légèrement.
Joaquin : Je te fais peur ? Ha ha. Après ça, j’ai recommencé à mal la traiter, même si elle souffrait encore. Avoir un enfant avec elle, ce n’était pas dans mes plans… Je voulais juste lui détruire la vie. Mais regarde-moi aujourd’hui, je l’aime comme un fou.
Joaquin continue à lui raconter son passé. Brandon reste sans voix face à l’histoire, touché par l’amour qu’il lit derrière chaque mot.
Brandon : Je comprends mieux pourquoi vous protégez autant vos filles…
Joaquin : Et quiconque leur fait du mal aura affaire à moi. Y compris toi. Alors si tu abandonnes ma fille, tu verras qui est vraiment Joaquin… El Chapo.
Brandon : Mais si elle ne veut plus de moi ? Tout ça est en partie ma faute.
Joaquin : Ma fille ne t’en veut pas. Et même si son amour pour toi faiblit, tu dois rester. Aime-la pour deux. C’est ta responsabilité. Tu m’entends ? Et ton beau-frère, Éthan… j’attends son retour. Il croyait jouer au malin, mais il est tombé dans son propre piège. À cette heure, il doit supplier ma fille aînée de lui pardonner.
Brandon : Vous m’impressionnez. Merci pour votre confiance… et pour cette histoire, Main Noire.
Joaquin : Je ne suis pas ton égal, petit. Maintenant, allons-y. Tanya doit être réveillée, elle t’attend sûrement. Ma femme va s’inquiéter.
Brandon : Oui, monsieur.

Les deux quittent la plage et retournent à l’hôpital. À l’entrée, ils croisent Samantha en ligne au téléphone.
Joaquin : Chérie, je suis là.
Samantha (énervée) : Je ne suis pas aveugle, et ça fait des heures que j’essaie de te joindre ! Tu aurais pu décrocher au moins une fois !
Joaquin : Calme-toi. J’ai laissé le téléphone dans la voiture. J’étais avec ce jeune homme, je l’ai empêché de faire une bêtise.
Samantha : Je vois. Brandon, elle s’est réveillée. Elle te réclame depuis. Je lui ai dit que tu étais sorti prendre l’air, mais elle pensait que tu étais en colère. Elle a à peine pu avaler quelque chose. Ses frères et sœurs sont venus, mais elle a refusé de les voir… Je suis si triste de la voir comme ça.
Joaquin la prend dans ses bras. Brandon les remercie d’un geste et part vers la chambre de Tanya. En entrant, il la voit, les yeux fixés au plafond.
Brandon (d’une voix douce) : Mon amour… tu m’as demandé ?
Tanya tourne la tête vers lui et éclate en sanglots. Il s’approche et la prend dans ses bras.
Tanya : Je suis désolée… Je l’ai perdu. Tu avais raison… je suis irresponsable. Je n’ai pas su prendre soin de notre bébé.
Brandon : Chut, ne dis pas ça. C’est moi qui aurais dû vous protéger. Je t’aime, Tanya, et je ne t’en veux pas. On a encore notre fille… Et je compte bien remplir ce ventre de bébés, des tas de bébés.
Il lui caresse tendrement le dos.
Tanya (soufflant) : Je peux… voir sa photo ?
Il sort son téléphone et la lui montre.
Tanya (émue) : Elle est magnifique… Elle te ressemble tellement…wa..ouh .
Brandon : Ce n’est pas la fin, mon amour. Ce n’est pas la fin de notre histoire. On aura plein d’enfants si tu veux. Quinze, même, et ils seront tous beaux comme leur maman.
Il lui fait un sourire tendre.
Brandon : Alors… tu me fais un sourire, hein ?
Tanya (se jetant dans ses bras) : Je t’aime tellement…
Brandon : Moi encore plus, ma reine… future maman de mes enfants.
Tanya : Tu crois que Catalina acceptera que je m’occupe d’elle…je veux dire de notre fille ?
Brandon : Bien sûr que oui. Tu es sa mère aussi. Et si elle refuse… elle aura affaire à moi.
Il la serre fort contre lui, les yeux humides mais le cœur léger...!