SOUS LE CHARME DE MON BEAU-FRÈRE
CHAPITRE 41
En tout cas
- Perte de grossesse

Dans l’appartement du docteur Salvador, celui-ci se réveille avec une forte gueule de bois. Il remarque tout de suite qu’il n’est pas seul dans le lit. Lorsqu’il tourne la tête et pose les yeux sur celle avec qui il a visiblement passé la nuit, il se lève en sursaut et la bouscule brutalement.
Angel (furieux) : Qu’est-ce que tu fais dans mon lit ?
Marina (fronçant les sourcils) : Tu vois mal ou t’es aveugle ? On a couché ensemble, c’est simple.
Angel (énervé) : Ah je vois… Silvana m’a pris pour un jouet, maintenant c’est ton tour, c’est ça ? Tu crois que tu vas m’avoir en me mettant dans ton lit ?
Marina (furieuse) : Hé, mais ça va pas la tête ? C’est toi qui t’es jeté sur moi pour m’embrasser !
Angel : Et tu pouvais pas repousser ?
Marina : Je l’ai pas fait parce que j’avais aussi envie de faire l'amour , voilà pourquoi je t’ai laissé me toucher. Mais ne t’emballe pas, j’ai même pas ressenti de plaisir. Alors de quoi tu te plains ? T’as pris ton pied entre mes jambes, contrairement à moi. Et pour ta gouverne, je ne suis pas Silvana, et franchement, elle a bien fait de mettre fin à cette mascarade que vous appeliez relation. Elle en aimait un autre, c’est tout. Merci pour la nuit, dit-elle en se levant, nue, ramassant sa robe avant de se diriger calmement vers la salle de bain.
Angel reste figé, déstabilisé par sa réaction. Il comptait la blesser avec ses mots, comme Silvana l'a fait avec lui mais Marina n’a pas réagi comme il l’espérait. Elle l’a retourné, sans effort.
Dans la salle de bain, Marina pleure sous le jet d’eau, les bras contre le mur, le cœur en miettes.
Marina (en pleurant) : Je le savais… je savais qu’il allait réagir comme ça… mais je voulais tellement qu’il me fasse sienne… et voilà les conséquences...
Pendant que le réveil est brutal pour certains, il est tout autre pour d’autres. À l’appartement de Marina, Éthan et Silvana se réveillent dans un tout autre climat, bercés par la douceur de leur complicité.
Ethan (souriant) : Bonjour mon amour…
Silvana (souriante) : Bonjour toi…
Ethan : Bien dormi ?
Silvana : Oui… j’étais dans tes bras, alors évidemment que j’ai bien dormi. Mais maintenant, j’ai trop faim…
Ethan (amusé) : Je m’en doutais. Viens, je t’aide à prendre ton bain, puis tu pourras manger, dit-il en l’embrassant tendrement.
Silvana (souriante) : D’accord… mais je suis trop fatiguée pour me lever. Ton enfant m’épuise… et hier soir tu m’as achevée…
Ethan (rire léger) : Oh… nous sommes désolés alors, (devenant sérieux) écoute, Silvana… je sais que j’ai été un véritable idiot et que je..
Silvana (le coupant doucement) : Chut… ne parlons pas de ça pour le moment, s’il te plaît, mon amour.
Ethan : Ok bébé…
Il la soulève délicatement pour l’emmener dans la salle de bain, veillant à son ventre. Après la douche qui dure une trentaine de minutes , il l’aide à s’habiller, puis se douche à son tour. Quelques instants plus tard, ils rejoignent le salon où le petit déjeuner est déjà dressé sur la table.
Silvana (étonnée) : Tu as fait tout ça quand ?
Ethan (souriant) : Pendant que tu dormais encore. J’ai entendu dire que les femmes enceintes mangeaient beaucoup dès le matin… et qu’elles s’énervaient vite quand elles n’ont pas ce qu’elles veulent.
Silvana : C’est “elles”, pas “moi”. Je ne dérange pas beaucoup, Marina peut confirmer .
Ethan : Tu es sûre ?
Silvana (souriant) : Oui oui… maintenant mangeons.
Ethan (en riant) : Viens là, petite menteuse.
Il l'attire contre lui , l'embrasse puis ils s’installent et commencent à manger dans une atmosphère légère et apaisante. Une quinzaine de minutes plus tard, Marina débarque et reste surprise en voyant son frère et Silvana en train de rire et de manger.
Marina : Euh… bonjour à vous ?
Silvana et Ethan : Salut !
Marina : J’ai manqué quelque chose ?
Ethan : Oui, petite sœur… Enfin, elle m’a pardonné. Tu avais raison… (il s’interrompt, réalisant sa bourde) Oh, merde…
Marina : (lui lance un regard appuyé) Bien voilà, merci pour ce problème…
Silvana : (se lève brusquement) Comment ça, petite sœur ? Vous pouvez m’expliquer ce qui se passe ici ? Marina, depuis quand tu connais Ethan ?
Ethan : Mon amour, s’il te plaît, calme-toi, je suis…
Silvana : (le coupe) C’est à elle que je pose la question. Alors, réponds, Marina ?
Marina : (hésitante) Oui… Je suis la sœur d’Ethan. Marina Garcia, c’est mon nom complet.
Silvana : Donc, depuis tout ce temps, tu m’as menti aussi.
Marina : Ne le prends pas comme ça… M’aurais-tu autorisée à m’approcher si tu avais su dès le début que j’étais la sœur de l’homme que tu disais détester ?
Silvana : Je… je… (prend une grande inspiration) Il faut que je prenne l’air, (elle se dirige vers le balcon).
Ethan : (voulant la suivre) Mon amour, s’il te plaît, ne fais pas ça…
Marina : (le retenant doucement) Laisse-lui un peu de temps. Et… félicitations à vous deux. Bon, moi je vais me changer.
Ethan : Oui, et tu pourras aussi m’expliquer où tu as passé toute la nuit ? Tu as commencé par découcher maintenant ?
Marina : (fatiguée) S’il te plaît… pas maintenant.
Elle va directement dans sa chambre et s’effondre sur le lit.

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~ San Francisco ~
De l'autre côté, toute la famille est réunie dans la chambre de Catalina, qui s’est finalement réveillée. Lucas est également présent pour voir sa nièce.
Lucas : Félicitations, mon frère. Ta fille est vraiment belle et te ressemble beaucoup en vrai. Enfant ingrat, dit-on.
Brandon : Notre fille, mon frère ! (il prend un ton sincère) Acceptes-tu de faire la paix avec le passé et de me pardonner ? Je sais que j’ai été le plus imbécile des frères, je t'en ai toujours voulu pour l'attention que te portait père, contrairement à moi, et à cause de ça je t'ai fait du mal parfois sans mesurer la gravité de mes actes. Mais je suis vraiment désolé, grand frère. Je regrette vraiment, surtout par rapport à Tanya. Mais cette femme, je l’ai aimée dès le premier jour. Tout ce que j’ai fait, c’était par amour. Et je ne voulais pas révéler ton secret, mais…
Lucas : C'est bon, j'ai compris. J'ai aussi voulu faire du mal à Tanya pour mon intérêt, alors chacun a sa part de responsabilité. Je t’excuse, et puis grâce à toi, j’ai pu assumer devant les parents ce que je suis… même si papa ne veut plus me voir, (il jette un regard vers leur père, resté à l’écart depuis son arrivée).
Brandon : Ne t’inquiète pas. Il finira par comprendre, un jour.
Lucas : (ouvrant les bras) Viens ici, petit frère…, je t'aime .
Les deux frères s’enlacent sous les regards émus de Miranda et Miliana.
Lucas : (se détachant de lui) Mais… où est Tanya ? Depuis mon arrivée, je ne l’ai pas vue. Je pense qu’il faut que je m’excuse aussi auprès d’elle.
Brandon : Elle est chez ses parents, à cause de moi. J’ai fait une erreur hier sous l'effet de la colère…
Lucas : (le regardant avec sérieux) Ah ça ira. Aussi, écoute-moi bien, tu as intérêt à ne pas la faire souffrir. C’est une fille douce, gentille, intelligente. J’espère que tu sauras la rendre heureuse, sinon tu auras affaire à moi.
Brandon : (levant les yeux au ciel) Pour ça, j’ai déjà son père… j’imagine déjà ce qu’il me fera quand j’irai la chercher demain.
Lucas : Ah ça, tu l’as dit ! Le vieux protège trop ses enfants, surtout ses filles. J’ai même eu peur la première fois que j’ai rencontré sa famille. Ils sont trop… Il a au moins onze gosses, je me demande comment sa femme a fait pour accoucher de tout ça, (il éclate de rire).
Brandon : (rit aussi) Franchement… Mais dis-moi, comment ça se passe avec Liam ?
Lucas : Il est fâché contre moi à cause de la manière dont je l’ai traité le soir où mon statut a été révélé. J’essaie de recoller les morceaux, mais il ne répond pas à mes appels. Apparemment, il serait en voyage.
Brandon : Je vois… ça va s’arranger.
Lucas : Oui, je l’espère. Mais toi, comment tu vas faire avec Catalina ?
Brandon : On va se partager la garde de la petite, c’est tout ce qui nous lie. Je ne l’aime pas, je ne lui ai jamais caché. J’ai voulu l’épouser uniquement parce qu’elle portait mon bébé… et parce que je pensais avoir perdu Tanya pour de bon.
Lucas : Je comprends… en tout cas, du courage.
Ils discutent encore un moment, jusqu’à ce que Catalina tente d'accuser Tanya de l’avoir poussée volontairement. Mais Brandon la coupe immédiatement.
Catalina : C’est Tanya ! C’est elle qui...
Brandon : (l’arrête d’un ton ferme) Non, Catalina. Ne commence pas, tu es en vie, c’est l’important.
Tout le monde la regarde. Brandon se montre clair et ferme, mettant fin à ses insinuations.

~ Los Angeles ~
Le soir, chez les El CHAPO, un grand dîner est organisé. Toute la famille est conviée, dans un esprit de réconciliation. Durant tout le repas, Tanya ne se sent pas bien. Sa mère le remarque et lui pose discrètement la question, mais Tanya la rassure avec un léger sourire. Plus tard, une fois couchée, Brandon tente de l’appeler. Elle rejette l’appel, soupire doucement, puis se met au lit sans un mot.
Le lendemain matin, Tanya se réveille en sursaut, prise de douleurs intenses au bas-ventre, comme cela lui arrive parfois. Mais cette fois, un saignement abondant l’alerte. Lorsqu’elle voit le sang, elle pousse un cri si fort qu’il alerte toute la maison.
Tanya (pleurant, hurlant) : Aïe… aïe… non, mon Dieu, s’il vous plaît, pas mon bébé… je vous en supplie !
Ses parents accourent aussitôt dans la chambre.
Sam (affolée) : Oh non ma chérie… calme-toi, ça va aller… tu as ....(elle découvre le lit taché de sang), Seigneur, pas ça.
Joaquin (s’approche et la soulève doucement) : Ma chérie, ne panique pas, on t’emmène à l’hôpital, ça ira… (Tanya s’évanouit dans ses bras)
Quelques heures plus tard, toute la famille est réunie dans le hall de l’hôpital, dans l’attente angoissée des nouvelles.
Joaquin (inquiet, faisant les cent pas) : Mais qu’est-ce qu’ils font ? Elle est au bloc depuis trop longtemps !
Sam : Calme-toi, mon chéri, s’il te plaît…
Joaquin : Comment veux-tu que je me calme ? La vie de ma fille et de mon petit-fils sont en danger !
Carolina : Je ne comprends pas… elle allait bien hier soir, pourquoi ce saignement soudain ?
Quelques instants plus tard, un médecin sort du bloc, le visage grave.
Médecin : La famille de Tanya El CHAPO ?
Tous : Oui, oui, c’est nous ! Comment va-t-elle ? S’il vous plaît, dites-nous qu’elle va bien.
Médecin : Je suis vraiment navré de vous l’annoncer… votre fille a perdu le bébé. La grossesse était très fragile, et je ne sais pas si elle suivait bien les recommandations de son médecin traitant. Nous avons fait tout ce que nous pouvions, mais il était déjà trop tard alors nous avons procédé à l'évacuation.Elle est inconsciente actuellement mais installée dans une chambre de repos. Vous pouvez aller la voir.
Sam (les larmes aux yeux) : Oh non… Seigneur, elle ne va jamais supporter ça… Hier encore, elle parlait de ce bébé avec tellement de joie…
Joaquin : Peut-on la voir ?
Médecin : Bien sûr. Suivez-moi.
Ils entrent dans la chambre. Tanya est allongée, les yeux fermés, pâle.
Sam (s’approche, s’assied près d’elle, lui caressant la joue) : Oh ma p’tite chérie… (elle éclate en sanglots en voyant sa fille ainsi)
Joaquin (posant une main sur l’épaule de sa femme) : Mon amour, calme-toi… Si tu t’effondres, que fera-t-elle à son réveil ? Elle aura besoin de notre force pour traverser cette épreuve…
Sam : Comment veux-tu que je sois forte ? Elle vient de perdre son premier bébé… Il n’a même pas vu le jour. Tu te souviens que moi aussi, j’ai perdu notre premier enfant ? Cette douleur… elle est insupportable. Comment je vais lui annoncer ça ? Elle y tenait tellement…
Joaquin (l’enlace doucement) : Ça ira… on va l’aider à surmonter tout ça, ensemble.
De l’autre côté, à la maison, Brandon se présente pour récupérer Tanya. Mais les domestiques lui annoncent qu’elle a été conduite à l’hôpital dans la matinée, car elle ne se sentait pas bien.
Brandon (paniqué) : Quoi ? À l’hôpital ? Donnez-moi l’adresse, vite !
L'employée : Ils sont à ******
Sans attendre, il retourne dehors et grimpe dans sa voiture puis démarre en trombe, direction l’hôpital...!