Literature > Romance

ESCAPADE INOUBLIABLE 🔥

Apr 15, 2025 - 8 Minutes

CHAPITRE 04

Djenaba 😑😑😑

  1. Conseils matrimoniaux
  2. Tentative de viol

~ Rita Dupont épouse Saïdi Koné ~
 ** Quelques jours plus tard **
Depuis qu’Aymen a parlé à cette Djeneba, elle se fait toute petite quand je suis dans les parages, et franchement, tant mieux.J’espère qu’elle restera bien dans l’ombre jusqu’à son départ prévu dans une semaine.Actuellement, je suis au cabinet, assise dans mon bureau en attendant une potentielle cliente qui a pris rendez-vous aujourd'hui. Je ne me sens pas franchement à l'aise car Aymen est malade depuis deux jours. Alité. Et même si maman me rassure en disant qu’il dort beaucoup pour récupérer, je n’arrive pas à me détendre quand je suis loin de lui. Je jette un œil à mon téléphone posé à côté de mon agenda et toujours aucune réponse au message que je lui ai envoyé en arrivant ici. Il dort sûrement encore.
C’est un coup léger sur la porte qui me sort de mes pensées.
— Entrez, dis-je en redressant légèrement mon buste.
Une femme élégante franchit le seuil avec une certaine nervosité dans la démarche. Je me lève pour l’accueillir, on se salue poliment, puis elle prend place en face de moi.
— Maître Dupont, si j’ai pris rendez-vous, c’est parce que je veux divorcer de mon mari, commence-t-elle d’un ton direct.Je hoche la tête doucement , attentive.
— Est-ce que je peux vous demander pourquoi ?
— Il a un enfant avec une autre femme.
Je fronce légèrement les sourcils.
— Il vous a trompée ?
— Non. Pas exactement. Il y a quelques mois, un de nos amis communs a vu un enfant dans une autre ville, et la ressemblance avec mon mari était… troublante. Il nous en a parlé. Après quelques recherches, on a découvert que c’était son fils. Un enfant qu’il a eu avec son premier amour, bien avant moi. Ils se sont séparés à cause de leurs parents, mais il ne savait pas qu’elle était enceinte à ce moment-là.
Elle s’interrompt, prend une inspiration tremblante.
— Depuis qu’il a découvert cet enfant, il essaie de créer des liens avec lui… et avec la mère aussi, j’ai l’impression. Il s’éloigne de moi. J’ai peur qu’il renoue avec elle et m'oublie surtout qu'on essaie d’avoir un enfant depuis trois ans, sans succès. Et je me dis qu’il finira par me quitter pour cette femme et leur fils. Alors je préfère partir avant qu’il ne le fasse.
Ses yeux brillent de larmes, mais elle les retient. Je prends un moment avant de répondre, pesant mes mots. 
— Je comprends vos peurs, madame Kouassi. Mais est-ce que vous lui en avez parlé ? Ou vous portez tout cela seule, en silence ?
Elle baisse les yeux, avant de lâcher un "non" à peine audible.


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— Ce n'est pas bien. Vous traversez une période de doute, et c’est normal. Mais fuir maintenant, c’est peut-être passer à côté d’une solution, ou pire, d’un malentendu. Ce que vous ressentez est légitime. Parlez-lui. Dites-lui ce que vous craignez, ce que vous ressentez. S’il vous aime, il vous écoutera, et vous trouverez un terrain d’entente. Et s’il y a réellement autre chose, vous saurez au moins que vous avez essayé. Le dialogue vaut mieux que les conclusions hâtives. Et puis, une femme doit savoir se battre pour son foyer face aux épreuves.
Elle essuie discrètement une larme et esquisse un léger sourire.
— J'ai compris, Maître. Merci vraiment, je vais suivre votre conseil. Je vais lui en parler dès ce soir.
— J’en suis ravie, dis-je en lui serrant doucement la main. Et je prie pour que vous ayez, vous aussi, un enfant avec votre homme qui, je suis sûre, vous aime bien plus que vous ne le pensez. Peut-être que vous vous trompez sur son compte en fin de compte.
Elle acquiesce et me remercie encore avant de partir. Je soupire longuement, ramasse mes affaires et décide de rentrer.

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Une trentaine de minutes plus tard, je gare ma voiture dans ma cour et me dirige à l'intérieur de la maison qui est silencieuse. Ce qui est normal car mes enfants sont chez leurs grands-parents, comme tous les samedis. Je monte à l’étage, me dirigeant directement vers notre chambre, pensant y trouver mon mari assoupi, comme depuis deux jours. Mais à peine la porte poussée, je reste figée. Le souffle court. Mes yeux s’écarquillent, incapables de comprendre ce que je vois.
Cette Djeneba est à genoux, la tête penchée, en train de faire une fellation à mon mari qui est visiblement inconscient. Mon estomac se retourne violemment.
— Je peux savoir ce qui se passe ici ? crie-je, la voix tremblante de rage.
Elle sursaute et lève brutalement la tête, les yeux affolés. Quand elle croise mon regard noir, elle saute du lit, nerveuse, tentant maladroitement de rajuster ses vêtements. Je n’ai plus le temps pour le choc. Plus le temps pour les larmes. Mon regard se tourne immédiatement vers Aymen. Il est allongé, les yeux mi-clos, la respiration lente. Ce n’est pas un sommeil normal. Quelque chose ne va pas du tout, j’en suis certaine.
— Aymen, chuchoté-je en m’approchant, le secouant légèrement par l’épaule. Aymen, ouvre les yeux s'il te plaît !
Rien. Il ne fait aucun mouvement. Je le tapote plus fort, mais il ne réagit toujours pas. Mon cœur s’affole. Je me retourne violemment vers l'autre sorcière, juste à temps pour la voir tenter de fuir. Sans réfléchir, je l’attrape par les cheveux et la ramène brutalement vers moi.
— Où est-ce que tu partais ? Qu’est-ce que tu as fait à mon mari ? Hein ? Tu l’as drogué, n’est-ce pas ?
— Lâche-moi ! J’ai rien fait ! hurle-t-elle, se débattant.
Je la retourne d’un geste sec et, sans me contrôler, je lui décoche une gifle cinglante qui fait claquer l'air.
— Parle vite, espèce de garce ! Qu’est-ce que tu lui as donné ?
Elle garde toujours le silence, les lèvres tremblantes, les yeux fuyants. Je la lâche d’un coup, la respiration haletante.
— Je vais mal m’occuper de toi… mais plus tard, souffle-je entre mes dents.
Je la pousse de force vers la salle de bain attenante à la chambre et l’y enferme à double tour, sans lui laisser le temps de comprendre. Puis je me précipite hors de la pièce, dévale les escaliers à toute vitesse et hurle le nom du gardien.
Quelques minutes plus tard, je suis de retour en haut, le cœur battant à tout rompre, les mains tremblantes, pendant que le gardien m’aide à porter Aymen. Mon mari, mon amour, qui est drogué et complètement vulnérable. Je dois l’amener à l’hôpital et j'espère pour cette fille qui n'aura aucune séquelle.

Quelques minutes plus tard, me voilà en train de faire les cent pas dans le couloir de l’hôpital, les bras croisés contre ma poitrine, rongée par l’angoisse. On s’occupe d’ Aymen à l’intérieur, et moi, je tourne en rond, incapable de rester en place. J’aurais dû accepter qu'il mette cette maudite fille dehors. J’aurais vraiment dû le faire. Mais non, j’ai voulu jouer la femme sûre d’elle, celle qui n’a rien à craindre. J’ai voulu montrer à cette petite arriviste que sa mesquinerie de femme frustrée n’ébranlerait pas mon foyer. Et surtout, je ne voulais pas mettre Aymen dans une mauvaise posture vis-à-vis de son ami, celui qui lui avait demandé ce service. Et voilà… voilà où cela nous a menés.
Une porte s’ouvre brusquement, me tirant de mes pensées. Un médecin en blouse blanche apparaît, le visage neutre mais fatigué. Je me précipite vers lui, le souffle court.
— Docteur, s'il vous plaît, comment va mon mari ? Qu’est-ce qu’on lui a fait ?
Il inspire doucement, comme pour choisir ses mots avec soin.
— Votre mari a été victime d’une intoxication au GHB. C’est une substance très puissante, souvent surnommée "drogue du viol". Elle agit rapidement, provoquant une somnolence extrême, une désorientation, une perte de conscience prolongée. Dans certains cas, la victime ne garde aucun souvenir de ce qui s’est passé. C’est malheureusement ce qui en fait un outil d’agression sexuelle. Elle inhibe complètement les réflexes de défense, tout en laissant parfois certaines fonctions automatiques du corps actives… ce qui peut rendre l’abus difficile à identifier, surtout si la personne ne se réveille pas tout de suite.
Je sens mes jambes fléchir légèrement. Mon souffle se bloque dans ma gorge.
— Mais… il va s’en sortir, n’est-ce pas ?
— Pour l’instant, il est toujours inconscient, mais ses signes vitaux sont stables. Nous le gardons sous surveillance étroite. Il est trop tôt pour prédire la durée de l’inconscience, mais avec les soins appropriés, il devrait s’en remettre sans séquelle. Cela dit, cette drogue, surtout à forte dose, peut entraîner des effets secondaires passagers : migraines, nausées… et dans les cas plus graves, des troubles respiratoires. 
— Seigneur…, murmuré-je en portant une main à ma bouche, les larmes aux yeux. Je peux le voir ?
— Juste quelques minutes , suivez-moi.
Je hoche la tête et le suis sans un mot. Quand j'entre dans la chambre, je trouve Aymen allongé sur le lit, inconscient, le visage pâle. Je referme doucement la porte derrière moi et m’avance vers lui, le cœur lourd.
— Mon amour…, murmuré-je en m’asseyant au bord du lit, ma main venant naturellement chercher la sienne, tiède mais sans réaction.
Je caresse ses doigts avec tendresse, incapable de retenir les larmes qui dévalent mes joues. Le voir ainsi, sans défense, me serre la gorge.
— Je suis désolée de t'avoir laissé seul, mon cœur, vraiment désolée, dis-je d'une voix tremblante.
Je penche la tête, la dépose doucement sur son torse, au-dessus de son cœur qui bat encore lentement mais régulièrement. C’est tout ce qui m’importe.
— Je suis là…, je suis là, mon gardien adoré, et je ne vais nulle part. Tu dois vite ouvrir les yeux, tu m’entends ? Parce que je veux être rassurée , que tu vas vraiment bien comme le médecin l'a dit . Je ne peux pas imaginer ce monde sans toi. 
Je l’embrasse sur le front, longuement, les yeux clos, comme pour lui insuffler un peu de force, de chaleur de vie. Puis je me redresse, le regard toujours rivé à son visage endormi. À ce moment précis, quelque chose en moi se solidifie, se renforce. Il n'est plus question de jouer à la gentille femme. Cette Djenaba, cette femme que j'ai autorisée à rester dans notre maison... elle va comprendre les conséquences de s'en prendre à ce qui m'appartient.
Je me lève, la colonne vertébrale droite, remplie de détermination.
— Elle va subir les conséquences de ses actes envers toi, Aymen. Je te le jure. Et personne, je dis bien personne ne m'empêchera de faire ce qui doit être fait.
Je lui adresse un dernier regard et sors de la chambre...!