SOUS LE CHARME DE MON BEAU-FRÈRE
CHAPITRE 37
En tout cas c'est la vie
- Reniée

Cela fait deux jours maintenant que la famille Hartley est au courant de l’homosexualité de leur fils aîné. Et il faut dire qu’ils ont encore du mal à digérer la nouvelle… surtout Juan, le père. Actuellement, ils sont tous réunis autour de la table pour déjeuner. Personne ne parle. L’atmosphère est pesante, tendue. Jusqu’à ce que la benjamine prenne la parole.
Miliana : Bon, pourquoi vous faites cette tête-là ? Il n’a pas choisi d’être gay, alors je crois qu’on devrait l’accepter et le soutenir.
Elle soupire, les regarde un à un.
Miliana : Papa, maman… Je sais que c’est dur, que vous comptiez sûrement sur lui pour vous donner des petits-enfants. Mais voilà. Je pense que vous devriez parler avec Lucas. Il va mal. Je suis allée le voir hier, parce que ce soir-là, en partant, j’ai vu de la douleur dans ses yeux. Et franchement, pour une fois, je ne suis pas d’accord avec Brandon. Ce n’était pas à lui de révéler le secret de Lucas. C’était à lui de nous le dire. Brandon je l'aime mais avouons qu'il en a toujours voulu à Lucas tout ça à cause de papa .
Miranda (la mère) : Je suis dépassée...
Elle se prend la tête entre les mains, bouleversée.
Miranda : J’ai été une si mauvaise mère que ça ? Comment j’ai pu ne pas me rendre compte que mon fils n’aimait pas les femmes ? En y repensant, c’est vrai… Je ne l’ai jamais vu avec une fille, pas comme Brandon. Et la seule femme qu’il nous a présentée, c’était Tanya…
Elle ferme les yeux.
Miranda : Seigneur… pourquoi lui ? Et notre entourage dira quoi ?
Miliana : Maman, arrête de te plaindre. Pense un peu à Lucas, pas à votre fichue réputation.
Miliana : Être gay, ce n’est pas un crime. Aujourd’hui, la société accepte ça… et...
Juan (hurlant, en se levant brusquement de table) : TAIS-TOI ! UN GAY DANS MA FAMILLE ? JAMAIS DE MON VIVANT ! MIRANDA, J’ESPÈRE BIEN QUE C’EST UNE BLAGUE QUE TES DEUX FILS NOUS FONT !
Il quitte la pièce en claquant la porte, laissant Miranda et Miliana figées.
Miranda : Je dois voir mon fils.
Elle se lève lentement, les yeux brillants.
Miranda : Peu importe ce qu’il en est… c’est mon fils. Et je sais qu’il souffre aussi. Je ne l’ai jamais vu dans un tel état, même pas quand Tanya s’est enfuie avec son frère le jour de leur mariage. Je comprends maintenant pourquoi il ne les a jamais cherchés… Ce mariage ne valait rien pour lui. Il voulait juste se protéger de nos jugements.
Miliana : Oui, maman… Va le voir, s’il te plaît ce soir ou demain. Et laissons papa digérer la nouvelle. Il comprendra. Tôt ou tard.
➰

~ Plus Tard ~
Dans la soirée, chez les El Chapo, toute la famille est à table en train de dîner lorsque Tanya et Brandon débarquent. C’est Samantha qui les remarque en premier et, sous l’effet de la joie, elle se lève pour prendre sa fille dans ses bras.
Samantha : Oh ma princesse, tu es enfin là. Tu m’as tellement manqué, ma fille.
Tanya : Toi aussi maman chérie. Je suis désolée de m’être enfuie.
Tout le monde se lève à son tour pour s’approcher d’eux.
Samantha : On parlera de tout ça plus tard, ma fille. Pour le moment, viens t’asseoir pour le dîner.
Brandon : Bonsoir madame… Puis-je vous appeler maman également ?
Samantha (souriante) : Bien sûr que oui, mon fils. Allons prendre le dîner.
Alors qu’ils s’approchent, une voix tonne soudainement :
Joaquin (criant) : Pas un pas de plus. Sortez de chez moi !
Tayron : Tu…
Joaquin : Toi, tu la fermes. Je ne veux plus d’elle ici. Elle avait déjà pris sa décision.
Tanya (s’approchant malgré tout) : Papa, je suis…
Une gifle retentit brusquement, claquant sur sa joue.
Samantha (criant) : JOAQUIN !!!
Tout le monde reste figé sous le choc. Brandon serre les poings.
Tanya (la main sur la joue, en larmes) : Papa ? Tu… tu m’as frappée ?
Joaquin (furieux) : Oui, et j’aurais dû le faire depuis longtemps ! Sinon tu n'allais humilier ta famille entière à cause d’un caprice !
Brandon : Monsieur El Chapo, écoutez…
Joaquin : Toi, ne prononce même pas un mot. Tu devrais avoir honte d’avoir pris la femme de ton propre frère. Et toi, Tanya, tu m’as profondément déçu. Comment as-tu pu faire ça ? Pourquoi ne pas avoir tout annulé avant le mariage si tu couchais déjà avec le p'tit frère ? J'ai honte de dire que tu es ma fille car tu n'es qu'une infidèle. As-tu seulement pensé aux conséquences de tes actes sur notre entreprise, sur notre nom ? Tu oublies d’où tu viens , n'est-ce pas ?
Tanya (pleurant) : Je suis désolée, papa. Mais je l’aime… Je ne pouvais pas vivre sans lui, je… comprends-moi, je t’en supplie…
Joaquin : Il n’y a rien à comprendre. Ta sœur et toi, vous n’écoutez jamais rien. À partir d’aujourd’hui, considère que tu n’as plus de père. Ne me mêle plus jamais à tes histoires. Bonne chance à vous deux… J’espère juste que ce type n’est pas un autre chien comme ce Garcia, qui a brisé ta sœur avec ses histoires d’amour. Regarde où elle en est aujourd’hui. Bon dîner, moi, je n’ai plus faim.
Il quitte la pièce sous les regards accablés.
Tanya éclate en sanglots et Brandon la prend immédiatement dans ses bras.
Samantha : Ma princesse, écoute-moi… Ton père est juste en colère parce que tu lui as caché la vérité. Il a appris ta relation avec Brandon de la pire façon. Je vais lui parler. Ne t’inquiète pas, (posant un baiser sur le front de sa fille) mon fils, je te confie ma fille. Prends soin d’elle, s’il te plaît.
Samantha s’éloigne pour rejoindre Joaquin, bien que celui-ci refuse toute discussion. Il est profondément blessé par ses filles, surtout Tanya. Plus tard, au salon, Tanya prend des nouvelles de ses frères et sœurs, qui, eux, la soutiennent. Mais elle décide malgré tout de partir avec Brandon, incapable de rester sous le même toit que son père.
Brandon : Mon amour, pardonne-moi… C’est de ma faute si ton père t’a rejetée et reniée.
Tanya : Non, ne t’inquiète pas. Je l’ai blessé en lui cachant notre histoire. J’aurais dû lui parler dès le début… J’espère juste qu’il me pardonnera un jour.
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Brandon (la prenant dans ses bras) : Moi aussi, j’espère que ma famille me pardonnera.
Tanya : Espérons… Je t’aime, ma vie.
Brandon : Moi aussi. Je pense qu’on devrait rentrer ensemble à San Francisco. J’ai encore mes affaires là-bas, et on pourra réaménager l’appartement en attendant que je construise une maison… pour notre future petite famille.
Il caresse doucement son ventre.
Tanya : Je te fais confiance, mon amour. Je suis prête à te suivre partout dans le monde. J’espère juste que tous ceux qu’on a blessés finiront par nous pardonner… surtout Lucas.
Brandon : Oui… Allez, viens. Rentrons. Tu dois te reposer comme le docteur l’a recommandé.
Ils quittent la maison pour rejoindre leur hôtel.

~ Espagne ~
Éthan vient de sonner à la porte de Marina . Sa sœur lui a dit que Silvana serait seule, vu qu’elle est presque à terme et ne sort plus beaucoup donc il pouvait aller le voir. Lorsque Silvana ouvre et le voit, elle tente aussitôt de refermer la porte. Mais il est plus rapide et entre dans l'appartement avant de refermer la porte .
Éthan (avançant vers elle): Mon amour, s’il te plaît…
Silvana (en criant, le doigt tendu vers la porte) : Sors d’ici !
Éthan : Je sais que j’ai merdé, mais pardonne-moi. Depuis que tu es partie, ma vie n’a plus aucun sens. J’ai su ce jour-là que je t’aimais comme un fou. S’il te plaît… Donne-moi une chance. Une dernière. Laisse-moi t’aimer, toi… et notre bébé. Je sais qu’il est de moi. Et je sais aussi que jamais tu ne te donnerais à un autre, parce que tu m’aimes encore alors quitte ce docteur et reviens-moi.
Silvana (les larmes aux yeux) : Je… je ne peux pas… c’est trop difficile. J’y arrive pas… Je…
Il l’interrompt en l’embrassant tendrement. Elle se fige, puis se laisse aller, s’accroche à son cou. Des frissons la parcourent. Doucement, Éthan commence à la caresser. Elle gémit, émue, troublée par ses gestes qu’elle n’avait plus connus depuis longtemps. Il la soulève avec précaution et la dépose sur la table la plus proche.
Éthan (à son oreille) : Tu me rends fou, mon amour…je t'aime tellement.
Silvana : Huh… ah… tu m’as trop manqué, bé… bébé…je t'aime aussi mon cœur.
Elle lui caresse le torse, haletante. Il fait glisser sa robe pour s’attaquer à sa forte poitrine. Il l’embrasse, la lèche avec passion, tandis qu’elle gémit de plus belle. Ils sont perdus dans leurs caresses, sur le point de franchir la grande limite… lorsqu’un téléphone sonne. Le bruit les ramène à la réalité. Silvana ouvre brusquement les yeux, puis repousse Éthan avec force. Elle descend de la table, presque nue, furieuse.
Silvana (le giflant) : SORS D’ICI ! JE NE PEUX PAS FAIRE ÇA À ANGEL ! TOI ET MOI, C’EST FINI !
Éthan (abasourdi) : Mais…
Silvana : DÉGAGE !
Il attrape sa chemise à la hâte et sort, énervé. Chez lui, il entre en furie et casse tout sur son passage. Il finit par tomber à genoux, le souffle court.
Éthan (criant, les poings serrés) : Ça y est… je l’ai perdue pour de bon. Et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. À quoi je m’attendais ? Qu’elle se jette dans mes bras peut-être ? Mais je l’aime tellement…
Il frappe violemment le mur.
Éthan : Ma punition… c’est de vivre loin d’elle, tout en l’aimant. Rien que d’imaginer qu’un jour elle appartiendra à ce docteur… ça me détruit.
Il reste là, le regard vide, le cœur lourd de regrets...!