HOPE- Chapitre 1
L'amour fait vivre
Chapitre 1
Né dans une famille en manque de stabilité, je me demande si c’était l’une des raisons pour lesquelles ma vie était déjà voué à un échec ou bien tout ce qui m’était arrivé était uniquement de ma faute. Pour qu’un enfant réussisse il faudrait que toutes les conditions soient réunies pour favoriser sa réussite, mais chez nous toutes ces conditions n’étaient pas réunies.
Ma famille et moi, restions dans une belle petite maison, d’un salon, trois chambres, une cuisine, deux douches et une véranda, le tout dans une petite barrière, nous avions même un chien, il s’appelait Soto et nous l’aimions tous.
Comme enfants nous étions au nombre de cinq à nos Parents, mon jumeau Karl et moi Kamal avions onze ans et étions respectivement les deuxième et troisième enfant, derrière ma grande sœur et devant ma petite sœur et mon petit frère.
Mon père était un mécanicien, il avait son propre garage et des employés qui travaillaient pour lui, il faisait beaucoup d’effort pour pouvoir s'occuper de nous, même si je peux me permettre de dire qu'il n'avait pas toute sa tête.
Non pas qu’il délirait, mais juste que les actes qu'il posait laissait croire qu’il n’avait pas toutes ses cases dans la tête, seulement il était notre père alors nous lui devions respect et obéissance, et tout ce qu’il disait tout comme toute décision qu’il prenait ne pouvaient nullement être contesté.
Parmi ses cinq enfants il avait décidé de scolariser uniquement deux, et ce n’est pas l’argent qui lui manquait pour tous nous envoyer à l’école. Ces deux enfants choisis étaient ma grande sœur Mady qui était l’aînée de notre famille, elle avait treize ans et était au lycée, et moi, nous étions les seules personnes qui allaient à l’école et je ne puis vous expliquer sur quel critère mon père s’était basé pour prendre cette décision.
Ma petite sœur était constamment malade et je pouvais comprendre que mon père ne veuille pas débourser son argent à des fins inutiles en l'envoyant à l’école, cette dernière avait constamment des crises, quant à mon jumeau il était bien normal, comme moi d’ailleurs, mon petit frère également, mais le choix de mon père s’était juste porté sur nous, ma grande sœur et moi.
Ma grande sœur Mady avait treize ans et allait en quatrième, quant à moi j'avais dix ans et je venais d'obtenir mon admission en sixième, j’étais tout excité à l'idée de « porter la tenue » comme on le dit communément.
Dès les débuts des années lycées de Mady, mon père allait l'accompagner chaque matin au lycée, et allait également la chercher à la fin des cours. Il lui arrivait même de laisser son travail et d'aller squatter devant le
portail, c’est ce qu’elle nous racontait mais je ne la croyais pas totalement, l'accompagner à l’école je pouvais comprendre, mais étant donné que mon père avait une famille à nourrir, comment pouvait-il se permettre de ne pas travailler et passer une journée devant le portail, pour moi c’était totalement absurde.
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__ Tu verras bien je te rappelle que nous serons dans le même établissement. Affirmait Mady qui continuait d’insister sur ce sujet et la connaissant je commençais à avoir des doutes.
__ La rentrée n’est plus loin alors attendons. C’est ce que je lui avais répondu.
À la rentrée scolaire, je me disais que même si Mady avait raison, étant donné que nous devions être deux au lycée, sans compter que j’étais un homme, notre père allait arrêter de nous accompagner à l’école et nous surveiller, mais il n’était pas du même avis, grande fut ma surprise de constater que tous les matins quand ma sœur et moi étions devant,
marchant en direction de l’école il était derrière, et quand on entrait au lycée il faisait encore au moins une heure de temps devant le portail avant de s’en aller. Il venait nous laisser et revenait nous récupérer à la fin des cours, et ce tous les jours sans se fatiguer.
Un jour alors que nous avions fini les cours plutôt, mes camarades et moi voulions nous rendre au stade de jeu proche du lycée pour jouer au football, normal pour les garçons de notre âge, mais rien ne s’était passé comme prévu. Les cours devaient normalement s’achever à quinze heures trente minutes, et nous avions fini à douze heures ce jour, dans mes calculs j'avais environ deux heures trente pour revenir au lycée attendre mon père.
Mais à peine j'avais pointé le nez hors de la barrière qu'il était là, debout sous le soleil à surveiller l’entrée du lycée, tous mes plans tombaient à l'eau car je savais que même par force il ne pouvait pas me laisser partir avec mes amis, j'avais anticipé en lui disant que nous venions de finir et que j’étais sur le point de me rendre immédiatement à la maison, mais il avait refusé me demandant d’attendre une fois que ma sœur finisse avec les cours pour que nous retournons tous à la maison ensemble.
Ce qui m'avait semblé totalement illogique, il était à peine douze heures quinze minutes et je ne pouvais pas rester sous ce chaud soleil jusqu’à quinze heures trente minutes, je lui proposa de ce fait de soit me raccompagner pour venir chercher ma sœur à son tour, où alors de me laisser rentrer tout seul,
je connaissais très bien le chemin qui menait à la maison et il n’était pas aussi loin. Mais c’est tout en colère qu'il m'avait demandé de rester avec lui attendre ma sœur en précisant qu'il ne voulait pas se répéter et le connaissant je ne devais pas insister, sinon ça devait mal finir pour moi.
C’est ainsi que nous étions restés debout sous le soleil lui et moi jusqu’à quinze heures trente minutes mais ma sœur n’était pas sorti, puis il était déjà quinze heures quarante-cinq minutes et ma sœur ne sortait toujours pas, nous avions patienté jusqu’à seize heures avant qu’il me demande d’aller regarder ce qui la retenait à l’intérieur.
Une fois devant sa classe, c’est leur professeur de mathématiques qui les retenait, il voulait corriger tous ses exercices avant de les libérer, et c’est exactement ce que j'avais vu que j’étais allé reporter à mon père, mais ce dernier m’avait demandé d'aller exiger à ma grande sœur de sortir le retrouver
immédiatement à l'extérieur, il disait qu’elle n’était pas en classe d'examen de ce fait le professeur n'avait aucune raison de les retenir après les cours, je ne voulais pas être à la place de ma grande sœur ce jour voyant l'embarras dans lequel elle devait se retrouver.
Heureusement pour nous deux en allant la chercher de nouveau, elle avait enfin fini, et ensemble nous avions rejoint notre père à l'extérieur, il n’était pas du tout content.
__ C’est la dernière fois que tu me fais attendre ainsi, quand c’est l'heure de rentrer peu importe qui se trouve devant toi tu as l’obligation de ne pas rester en classe sachant que je t'attends dehors. Ta pension c’est moi qui la paie et il n'a jamais été question que tu fasses des heures de cours supplémentaires.
Ma sœur avait juste baissé sa tête, sûrement elle se demandait quel était le problème de notre père, elle corrigeait des exercices avec son professeur pourtant et rien de plus, mais vu son attitude on aurait dit qu’elle avait fait quelque chose de mal.
Et comme d'habitude pour le retour nous étions devant et lui derrière.
Arrivée à la maison, j’étais affamé et mes gambes me faisaient mal pour ces heures que j’avais passé debout sous le soleil. Comme ci ça ne suffisait pas notre mère n'avait pas fait la cuisine malgré le fait d'avoir passer toute la journée à la maison, elle était fatiguée c’était ça son motif en plus ce n’était pas la première fois qu'elle agissait ainsi, c’est fou comme ça pouvait me mettre hors de moi.
Mon père quant à lui, lorsque nous franchissions la barrière de la maison ma sœur et moi il retournait dans son garage et revenait uniquement en soirée.
Ce que nous ne parvenions pas à comprendre c’est comment notre mère pouvait passer toute une journée à la maison sans se soucier de ce que ses enfants allaient manger à leur retour des classes, en plus ce n’est pas l'argent qui manquait étant donné que notre père rationnait au moins le matin avant de sortir.
C’est à notre retour des classes qu’elle commençait à s’embrouiller à la cuisine, parfois c’est même à ce moment qu’elle allait faire le marché, et à son retour nous étions obligés de tous nous y mettre sinon, elle risquait finir la cuisine quand nous dormons déjà tous, tellement elle était lente dans sa manière de faire.
Avec le temps mon père s’était fatiguée de se plaindre auprès de sa femme qui ne changeait pas malgré toutes les reproches venant de son mari, sa belle-famille et même sa famille.
Finalement un jour il décida de ne plus lui donner l'argent de la ration, il le remettait maintenant à Mady ma grande sœur, après les cours elle devait passer faire le marché et rentrer préparer tout cela sur le regard de notre mère qui ne se sentait pas toujours concernée.
De ce fait il allait nous laisser à l’école les matins mais ne venait plus nous chercher en soirée. j’avais pour ordre d’accompagner ma sœur au marché pour que nous rentrions tous les deux, je ne devais jamais arriver à la maison seul encore moins elle, peu importe qui de nous finissait les cours en premier il devait attendre l'autre . Après le marché, elle et moi faisions la cuisine ce qui allait plus vite par rapport à ma mère.
À la maison, je pouvais au moins sortir jouer avec mes amis j’avais l’autorisation de mon père, mais ma grande sœur avait l’interdiction formelle de sortir, peu importe ce qu’il lui fallait en route ou à la boutique elle devait nous envoyer le chercher pour elle.
Mon frère jumeau allait au garage apprendre la mécanique mais mon père se plaignait toujours de lui qu'il ne comprenait rien, quant à mon petit frère il ne faisait rien de ses journées, il errait au quartier toute la journée comme une âme en peine.
Quand on demandait à Karl de faire des tâches ménagères il refusait, prétextant que seuls les enfants privilégiés pour l’école devaient le faire car il aurait bien voulu y aller comme nous, et c’est la raison pour laquelle il ne faisait aucun effort pour apprendre la mécanmécanique.Ma petite sœur quand elle se sentait bien elle passait toutes ses journées devant la télévision avec notre mère, c’était devenu comme leur travail à toutes les deux.
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Quand mon père rentrait du travail le soir, on lui servait à manger ensuite il allait s'asseoir sur sa chaise préférée dehors près de Soto et mettais son poste radio pour suivre les informations, la télévision était abandonnée à ma mère et cette dernière régnait en maître sur la télécommande et ma petite sœur recevait la meilleure des formations près d’elle.
Une fois que mon père était à la maison plus personne ne pouvait mettre le nez dehors. Aussi personne n’allait se coucher après lui, il était toujours le dernier à aller se coucher dans la chambre, peu importe s’il avait sommeil ou pas il restait sur sa chaise, et s'endormait même parfois, mais nous n'avions pas l'autorisation de le réveiller pour lui demander d'aller se coucher à l'intérieur, car même si c’était à deux heures du matin il devait sursauter et aller se coucher tout seul dans sa chambre, après s’être rassuré que tout le monde soit à la maison.
Pour ma sœur et moi c’était vraiment compliqué, il fallait se lever tôt faire tous les travaux ménagers, avant de nous rendre à l’école, à la fin des cours aller faire le marché, revenir préparer, avant de chercher à apprendre si bien que nous étions épuisés au moment de prendre nos cahiers, et toutes cette année avait été très difficile.
Depuis que mon père donnait l'argent de la ration à Mady, ma mère était contente et en avait profité pour se débarrasser de cette tâche, elle ne nous aidait jamais mais était la première à critiquer le repas à la moindre occasion.
L'année qui suivait, j’avais réussi mon admission en cinquième et Mady en troisième malgré les difficultés que nous avions rencontrer.
mais à ma grande surprise mon père m'avait dit que je n’irais pas en cinquième à la rentrée scolaire prochaine qui était déjà très proche. Sans toutefois m'expliquer ses motivations, il avait décidé qu’il allait m’inscrire en troisième aussi incroyable et inexplicable que ça pouvait être.
Je devais faire quelque chose pour l’amener à changer d’avis, quitter de la sixième à la troisième, je me demandais comment cette idée avait pu lui effleurer l’esprit cela n’avait aucun sens, il me devait des explications…
À SUIVRE...

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