Insane Love

Tome 2 

Chapitre 21, part 2

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                       ~ Dylan Mukwelle ~

Pendant toute la seconde moitié de la journée, je ne vois plus Marissa. Lorsque la sonnerie annonçant la fin des cours retentit, une angoisse étrange m'envahit. Sans perdre de temps, je me lance à sa recherche.

Je scrute chaque recoin du collège, mais elle semble avoir disparu. Où a-t-elle bien pu aller ? La frustration m'envahit, mais je décide de retourner en classe, l'esprit plein de doutes. Et là, je la vois.
Elle est assise à sa place, la tête baissée. La salle est vide, l’atmosphère lourde. Je m’avance, le cœur battant.

— Marissa ?

Aucune réponse. Je l’appelle encore, mais elle ne bouge pas. L'angoisse monte en moi, je m’approche et pose ma main sur son épaule, mais elle reste figée, insensible. Une peur sourde m'envahit. Je tente de la secouer doucement, mais soudain, elle s'effondre dans mes bras, inconsciente.

Je la soulève d'un coup, incapable de comprendre ce qui vient de se passer, et je me précipite à l'infirmerie. Que lui est-il arrivé ?

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L'infirmerie est à l'autre bout du collège, et chaque pas semble me rapprocher d'un gouffre de confusion et de peur. Marissa est si pâle dans mes bras. Je sens la chaleur de son corps, mais sa respiration est irrégulière, presque inexistante.
Lorsque j’arrive enfin devant la porte de l’infirmerie, je frappe frénétiquement.

La porte s’ouvre dans un grincement. L'infirmière, une femme aux cheveux grisonnants, me regarde avec surprise, mais son regard se durcit rapidement en voyant l’état de Marissa. Elle me fait signe d'entrer.

— Qu’est-ce qui s’est passé ? me demande-t-elle en me guidant vers un lit d'infirmerie.

Je suis à peine capable de répondre. Je la regarde, perdu.

— Je… Je ne sais pas. Elle était juste là, dans la salle de classe… et puis elle… elle s’est effondrée.

L’infirmière me fait signe de la poser sur le lit. Elle commence à lui prendre la température et à vérifier ses signes vitaux.

— Elle est en hypoglycémie, ça peut expliquer l’évanouissement, me dit-elle calmement. Elle a dû sauter un repas.

Je fronce les sourcils. Marissa n’a pas l'air d’être du genre à négliger un repas, encore moins de se laisser aller à un tel malaise. Mais l’infirmière ne semble pas s'inquiéter davantage, alors je laisse l'angoisse s'estomper un peu.

— Ça va aller, elle devrait se réveiller bientôt, continue-t-elle. Il faut juste qu'elle se repose un peu.

Je reste là, assis à côté du lit, l'observant dans un silence lourd. Son visage semble paisible maintenant, mais je ne peux m'empêcher de me demander ce qui a réellement provoqué cet incident.

Les minutes passent lentement. L’infirmière finit par quitter la pièce, me laissant seul avec elle. J'essaie de comprendre, y'a t'il un truc qui s'est passé ? Je réfléchis, perdu dans mes pensées quand soudainement je remarque un léger mouvement.

Marissa commence à bouger doucement, ses paupières frémissent avant de se rouvrir lentement. Elle me regarde d’abord sans vraiment me voir, l'air perdu, puis ses yeux se concentrent sur moi.

— Qu'est-ce qui s’est passé ? murmure-t-elle, sa voix faible.

Je prends une inspiration, essayant de calmer mes nerfs, mais je me sens encore tendu, inquiet.

— Tu t'es évanouie, Marissa. Tu… tu t’es effondrée dans la salle de classe. Je t'ai emmenée ici à l'infirmerie.

Elle semble prendre un moment pour digérer mes paroles, avant de détourner les yeux, comme gênée.

— Je… je suis désolée. Ce n’était pas prévu. C’est juste… je ne me sens pas bien, c’est tout, murmure-t-elle, presque pour elle-même.

Je m'assois davantage près d’elle, curieux, mais aussi un peu inquiet par la manière dont elle évite mon regard. Ce n’est pas la Marissa que je connais, habituellement si ouverte et pleine de vie.

— Est-ce que tu veux en parler ? Je sais que tu n'es pas du genre à laisser les choses sans explication, dis-je doucement, un peu hésitant.

Elle garde le silence, puis finit par soupirer, ses mains se crispant légèrement sur les couvertures.

— C’est juste… tout semble devenir trop lourd, tu sais ? J’ai l’impression de courir après quelque chose que je ne peux pas rattraper. Et aujourd’hui, c’était comme si tout était devenu trop réel. Trop difficile à supporter.

Je me fige. Ses mots me frappent. Que veut-elle dire par "trop réel" ? Par quoi elle se sent accablée ?

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— Marissa, est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire ? Si tu veux parler, je suis là, dis-je, mon cœur battant plus fort, m'inquiétant davantage.

Elle me lance un regard furtif avant de se redresser lentement, masquant sa détresse derrière un sourire fragile. Mais je ne suis pas dupe. Je vois au-delà de cette façade et j’insiste.

Son hésitation dure une éternité, puis elle cède. Chaque mot qu’elle prononce est une lame qui s’enfonce dans mon cœur, mais je l’écoute sans l’interrompre, absorbant sa douleur comme si elle était mienne. Lorsqu’elle se tait enfin, un tourbillon d’émotions contradictoires m’envahit.

— Mon amour, je sais à quel point c’est difficile, mais tu n’es pas seule. Je suis là. Toujours. On va reprendre les révisions comme avant, et chaque fois que tu sentiras le poids du monde sur tes épaules, je serai là pour le porter avec toi.

Ses yeux s’emplissent de larmes, et mon cœur se serre. Je déteste la voir pleurer, et elle le sait.

— Ne pleure pas, s’il te plaît. Tu es bien plus forte que tout ça. Quant à ta mère… oublie-la. Mets-la dans un coin de ton esprit, enferme tout ce qui te blesse dans une boîte et laisse-moi t’apprendre à voir la beauté de la vie.

Elle éclate en sanglots, et sans réfléchir, je la serre contre moi, murmurant des mots apaisants.

— Ça va aller, petite fée…

Je la réconforte du mieux que je peux, mais une ombre plane sur cet instant partagé. Une question obsédante refuse de me quitter : pourquoi Monsieur Lobe lui a-t-il révélé tout cela ? Et sa mère… qu’est-ce qui a bien pu la pousser à se confier à cet homme ?

J’avais abandonné mes recherches sur lui, faute d’indices concrets. Mais au vu des circonstances, il est temps de les reprendre. Quiconque s’en prend à Marissa devient automatiquement mon ennemi.