ÉPRISE DE MON GARDIEN
CHAPITRE 20
Ibrahim ehhh
- Aïda Yako ça ira
- John mon pauvre
~ Aïda Sidibé ~
Je ferme ma boutique avec l’aide de l’une de mes filles qui travaille pour moi , et , alors que je m’apprête à appeler un taxi, une voiture se gare juste devant moi.Un sourire éclaire mon visage en reconnaissant que c'est celle de John. Sans hésiter, je me dirige vers lui.
Aïda (souriant) : Bonsoir, chéri.
Je lui fais la bise, savourant la chaleur rassurante de sa présence.
John : Bonsoir, mon amour. J’espère que tu as passé une belle journée.
Aïda : Oui… mais là, tout ce dont j’ai envie, c’est de prendre une bonne douche, dire bonne nuit à mes bébés et dormir dans tes bras.
Il sourit, et avant même que je ne réagisse, il se penche vers mon cou et y dépose un léger mordillement, me faisant frissonner.
John : Super idée, mais tu as oublié la plus belle des parties… faire un autre bébé avec moi.
Je roule des yeux en riant.
Aïda : Je te vois venir, là , monsieur .
John se contente d’un sourire malicieux avant de m’ouvrir la portière. Une fois installés, il démarre, et je me laisse aller contre le siège, heureuse de rentrer avec lui. Une fois à la maison, je prépare le dîner et nous mangeons. Avec l’aide de John, je couche mes enfants ,ensuite, nous rejoignons ma chambre, où il me fait l’amour comme lui seul sait le faire, avant que je ne sombre dans les bras de Morphée.
***
Je me réveille en sursaut à cause de la sonnerie insistante de mon téléphone. Qui peut bien m’appeler avec autant d’insistance à cette heure-ci ? J’essaie de me lever, mais John me retient dans ses bras.
John : Hum… mais qui t’appelle aussi tard, bébé ?
Il me serre contre lui.
Moi : Laisse-moi voir.
Je me dégage doucement et prends mon téléphone. C’est un numéro inconnu, mais je décroche malgré tout. John, qui s’est redressé dans le lit, m’observe attentivement.
Moi : Oui, allô ?
Voix : C’est bien votre boutique, la **** ?
Moi (fronçant les sourcils) : Oui, oui, il y a un problème ?
Voix : En fait (…)
Moi (hurlant soudainement) : Non !
Je laisse tomber mon téléphone en larmes. Non, pas ma boutique !
John (inquiet) : Il se passe quoi, mon amour ?
Moi (pleurant) : Ma boutique a pris feu ! Pourquoi moi ?
John m’attire immédiatement contre lui pour me réconforter. Une fois calmée, nous réveillons les enfants que je confie à ma voisine Fanta avant de nous rendre sur les lieux. Mon cœur se brise en voyant l’état de ce qui me permettait de subvenir aux besoins de mes enfants et moi. Je refuse toujours l’aide financière de John pour éviter qu’on dise que je suis avec lui pour son argent… et maintenant, tout est parti en fumée.
John : Y a-t-il un facteur déclencheur ?
Pompier (d’un air désolé) : Nous avons trouvé des bidons d’essence sur les lieux… Nous pensons donc que c’était prémédité.
Je me fige, mon esprit en ébullition. Qui aurait pu me faire ça ? Qui me voudrait autant de mal ? John m’amène malgré moi au commissariat pour signaler l’incendie. Nous passons presque toute la nuit au poste de police. Mon esprit n’arrête pas de me ramener à Aya, la mère de John. C’est elle qui m’a menacée il y a trois mois… Elle avait dit qu’elle ferait de ma vie un enfer si je ne quittais pas son fils. De retour à la maison, John me fait asseoir sur le canapé et s’accroupit devant moi alors que mes larmes ne cessent de couler.
John (doucement) : Écoute, mon amour, je sais que c’est compliqué, mais calme-toi, s’il te plaît… (Il essuie mes larmes.) Je suis là pour toi, et si tu veux, je peux t’aider à ouvrir une boutique encore plus grande. Mais arrête de pleurer, ok ? Ça me fend le cœur de te voir ainsi.
Moi (la voix brisée) : Pourquoi… pourquoi elle m’a fait ça, hein ? Est-ce un crime d’aimer ?
John (ne comprenant pas) : De quoi tu parles ?
Moi (le regard brûlant) : Je parle de ta mère, John ! Je suis sûre qu’elle est derrière cet incendie !
John se fige, puis se lève brusquement.
John (passant nerveusement une main sur son visage) : Aïda… Tu penses que ma mère serait capable d’un truc aussi monstrueux ?
Moi (avec rage) : Oui, je le crois ! Elle m’a clairement menacée ! Elle m’a dit qu’elle me rendrait la vie misérable si je ne disparaissais pas de ta vie ! Trois mois après, ma boutique brûle dans un incendie criminel, et je ne devrais même pas la soupçonner ?
John (secouant la tête) : Non… ne dis pas ça. Ma mère est tout sauf une criminelle, merde ! Oui, elle ne t’aime pas, c’est vrai, mais de là à détruire ton commerce ? Là, je ne peux pas te suivre.
Moi (le cœur serré) : Ah oui ? Je vois. Ce n’est pas bien grave. (Je prends une profonde inspiration, mes yeux brillants de larmes.) De toute façon, je m’attendais à ce que tu réagisses ainsi si je te parlais de mes soupçons concernant ta mère.
Je le fixe un instant, puis détourne le regard.
Moi : Tu sais quoi, John ? C’est fini. Je nous libère de cette relation qui ne plaît guère à ta chère mère. Qu’elle te trouve la femme idéale.
Je lui tourne le dos, les larmes aux yeux. Cette décision est sûrement la plus difficile que j’aie eu à prendre, mais c’est mieux ainsi. Cette femme est vraiment décidée à me pourrir la vie si je ne sors pas de celle de son fils.
John (me retournant brusquement vers lui) : Quoi… ? Bébé, tu ne peux pas me faire ça… Aïda, je t’en supplie, ne m’abandonne pas ainsi .
Ses yeux brillent, remplis d’une douleur que je n’ai jamais vue chez lui. J’ai mal de le voir ainsi. C’est la première fois que ses yeux s’humidifient devant moi et cela me fend le cœur. Mais que puis-je faire ?
Moi (les larmes coulant à flots) : Je suis désolée… mais c’est la meilleure solution.
John (les yeux humides) : Non, s’il te plaît… ne me laisse pas ainsi .
Il capture mes lèvres dans un baiser désespéré. Il m’embrasse comme si sa vie en dépendait, et malgré ma peine, je lui réponds. Je sais que je ne peux pas lui résister, car cet homme, je l’ai dans la peau. Il finit par me serrer contre lui avec force, comme s’il refusait de me laisser partir.
John : Ne pars pas , sinon, j’en mourrai.
Je passe lentement mes bras autour de sa taille, le cœur brisé. Je vais devoir recommencer à zéro pour reconstruire ma boutique, mais au moins, j’ai toujours un peu d’argent de côté grâce aux économies que je déposais chaque fin de mois à la banque .
**
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France
~Nadia Swift future ex Dupont~
Moi : Ah merde.
Je jette violemment contre le mur de l'appartement que je loue la bouteille de vin que je buvais.
Il y a trois mois, j’ai été forcée de signer les papiers du divorce que m’a remis François pour éviter qu’il ne montre à mes enfants ces fichues photos d’Ibrahim et moi. Comment pourrais-je supporter le regard de mes enfants exprimant du dégoût ou de la honte ? Surtout celui de Mélanie, ma petite princesse. Si François croit qu’il va tranquillement se remettre avec la mère de son enfant illégitime après notre divorce, il se met le doigt dans l’œil ! De mon vivant, jamais ils ne seront réunis. Même s’il faut que je la tue, cette sorcière. Et cet imbécile d’Ibrahim , qui a disparu depuis des mois alors que j’ai besoin de lui pour me venger de François ! Ou alors… Est-ce lui qui a envoyé les photos à François ? Non… non, ça ne peut pas être lui. Ça ne jouerait pas en sa faveur. Mais… et s’il l’avait fait pour de l’argent ? Il aime l’argent, après tout . J’étais perdue dans mes pensées lorsque mon téléphone s’est mis à sonner. Un numéro inconnu ,mais si c’était Ibrahim ?
Moi (décrochant rapidement) : Oui, allô ? Qui est-ce ?
Voix (faible et haletante) : S’il te plaît… viens… me… chercher… sinon… ils risquent de… me… tuer…
Je me fige. Mon cœur s’emballe en reconnaissant la voix d’Ibrahim, l’homme que je cherche désespérément depuis trois mois.
Moi (paniquée) : Quoi ?! Tu es où ?!
Ibrahim (d’une voix à peine audible) : Je… suis près de ****…
Moi (prenant mes clés en vitesse) : Tiens bon, j’arrive…
*** ~ Voix de l’auteure ~
Rita est dans son bureau, concentrée sur son travail, quand John débarque sans prévenir.
Rita : Oh, c’est toi ?
John (riant) : Non, c’est mon jumeau.
Il s’installe en face d’elle, l’air amusé.
Rita : Très drôle, idiot.
Elle lève les yeux au ciel en souriant.
John : Alors, j’ai manqué quel chapitre ? Il se passe quoi ? Et puis… tu es rayonnante ce matin.
Rita (souriante) : Eh bien, laisse-moi te dire que ta sœur est en couple !
Elle affiche un grand sourire.
John (sursautant) : QUOI ?! Euh… t’es sérieuse ?
Rita : Oui, oui.
John (curieux) : Raconte un peu, petite cachotière. Je comprends mieux pourquoi tu avais disparu de la circulation ces trois derniers mois.
Il la taquine en riant.
Rita : Bon, voilà, je te fais un bref résumé. Tu te souviens de mon gardien, Aymen ? Eh bien, ce n’est pas un simple gardien… mais un architecte ! Il m’a aperçue dans un centre commercial en train de remettre à sa place un idiot et il a décidé de se faire passer pour un gardien chez moi, juste pour me séduire. (Elle secoue la tête en riant.) Et tu sais quoi ? Il a réussi ! Après que je lui ai bien compliqué la tâche, évidemment. Depuis quelques jours, nous sommes en couple… et j’espère que ce n’est pas un rêve. (Ses yeux pétillent.)
John : Je me disais bien que son visage me disait quelque chose la première fois que je l’ai vu chez toi ! Je suis content pour toi, ma chérie. Il était temps que tu passes à autre chose. Mais cet homme est fort, hein ! Comment il a réussi à te séduire en si peu de temps ? Toi, notre dame froide ?
Il éclate de rire.
Rita (souriant) : Ah, il a son secret. Mais… je dois t’avouer que j’ai un peu peur que tout ça ne soit qu’une illusion.
John : Hey, princesse, tant que tu resteras accrochée au passé, tu n’avanceras pas. Fais-lui juste confiance et tout ira bien. En plus, cet homme est connu dans le monde des affaires. Si tu veux, j’enquête sur lui pour que tu sois rassurée, même si je suis sûr qu’il est clean. Franchement, quel riche homme laisserait son confort pour vivre dans des conditions miteuses juste pour séduire une femme , et après se jouer d'elle ? C’est inimaginable.
Rita : T’as raison . Bon, dis-moi, comment ça avance avec Aïda ?
John (soupirant) : Elle a failli me quitter hier soir mais heureusement j'ai pu la calmer. (Il passe une main sur son visage, visiblement troublé.) Cette femme, je l’aime tellement que je ne m’imagine pas sans elle.
Rita : Il s’est passé quoi ?
John : Sa boutique a été incendiée et elle tient ma mère pour responsable .
Rita (choquée) : Quoi ?!
John : Oui . L’enquête est toujours en cours et, franchement, j’ai peur d’apprendre que c’est vraiment ma mère qui est derrière tout ça. (Sa voix se fait plus grave.) Tout ça juste parce qu’elle veut une belle-fille vierge.
Rita : Et puis quoi encore ? Je n’arrive pas à croire qu’on parle de ta mère là, pourtant, c’était une femme si gentille. (Elle secoue la tête, incrédule.) Du courage, mon grand. Je suis sûre qu’elle finira par accepter votre union.
John : Je l’espère vraiment ,sinon, je risque de me marier sans sa bénédiction...
Les deux amis continuent leur discussion, pendant ce temps, loin de là, en France , Ibrahim est allongé sur un lit, le visage tuméfié et couvert de bleus. À ses côtés, Nadia tente de soigner ses blessures.
Nadia : Tu vas me dire qui t’a fait ça ?
Elle presse un coton imbibé d’alcool sur l’une de ses plaies.
Ibrahim : Aïe, merde !
Il se crispe sous la douleur.
Nadia : Désolée, mais toi aussi, tu t’es mis dans quoi ?
Ibrahim (grimaçant) : Rien… Ces hommes, d’après ce que j’ai entendu, ont été engagés pour me tabasser. Je ne sais pas qui est derrière ça, mais cette personne me le paiera. (Sa mâchoire se serre.) J’ai été battu pendant trois bons mois…
Nadia : Je vois… (Elle marque une pause, hésitante.) Entre-temps, des photos de nous ont été envoyées à François et il m’a forcée à signer les papiers du divorce et, depuis, je vis ici.
Ibrahim (se redressant légèrement) : Quoi ?! Et si c’était lui derrière mon enlèvement ?
Nadia (se levant, catégorique) : Impossible. Tout ce qu’il voulait, c’était que je signe ces fichus papiers pour pouvoir retourner conquérir cette voleuse de mari.
Ibrahim : Je vois ,mais ça veut dire que quelqu’un d’autre est derrière tout ça… Mais qui ?
Nadia (les yeux sombres) : Bientôt, nous saurons. Mais rétablis-toi d’abord, car très prochainement, nous irons en Côte d’Ivoire . J’ai quelques comptes à régler avec cette maîtresse.
Ibrahim, silencieux, se perd dans ses pensées. Un sourire en coin étirant ses lèvres abîmées.
Ibrahim (dans sa tête) : Enfin, je vais pouvoir me venger d’Aïda… et avoir ma belle Rita uniquement pour moi…!