Comment vulgariser la pratique du handisport chez la femme handicapée
Du 27 au 29 mars prochain, Diversity Days annonce un projet de promotion des droits des femmes. Il sera question, pendant trois jours, de mener des activités sportives pour personnes en situation de handicap. C'est l'occasion idéale de montrer les prouesses des femmes en général et des personnes handicapées en particulier dans l'accompagnement des efforts personnels. Comme quoi, tous les efforts sont payants, même dans handisport.
Le projet Diversity Days : handisport
Cette initiative privée, créée en 2022, est une idée originale des personnes de poigne et avec la collaboration de Yves Wansi, Achille Gwem et Veerle Jensen Jacquemin. Elle est également soutenue par S.E Pauline – Irene Ngene, Ministre des affaires sociales, l’Ambassade d’Afrique du Sud au Cameroun, Unesco, l’AMT. Pour sa troisième édition, elle est parrainée par June Langa et Karen Coustère. Elle concerne les sports féminins pour les personnes en situation de handicap.
Pendant trois jours, les femmes et les filles, en situation de handicap, vont démontrer leur prouesse en sports les plus variés. C’est une occasion qui sera teintée par un triple objectif.
- D’abord, c’est une période de divertissement. La gent féminine viendra partager des moments de joie et de réjouissance de se retrouver ensemble autour des activités sportives. Ce qui n’est pas souvent le cas au cours des rencontres habituelles et régulières dans le cadre des activités associatives. Des rencontres de sports ne sont pas souvent des activités quotidiennes comme chez les personnes valides qui sont habituées à taper sur le ballon presque chaque semaine si ce n’est pas tous les jours.
- Ensuite, il faut vulgariser le handisport. Les difficultés liées aux infrastructures sont généralement les motifs du sous-développement dans ce domaine. Il faut donc un investissement conséquent pour accroître la motivation et susciter les passions. La pratique quotidienne du handisport est une question de politique de gestion de sports avant l’intérêt des initiatives privées. Diversity Days est donc l’occasion de susciter cet intérêt
- Enfin, le projet est une mise en vitrine d’un domaine de sport que les partenaires ne visent pas beaucoup. Les raisons peuvent être fondées du fait des pouvoirs publics qui tardent à y donner un coup de fouet. Le secteur privé ne pourra être vraiment motivé que par les actions d’intérêts, pour ne pas dire injonctions des pouvoirs publics. Le niveau approximatif du développement de ce sport montre malheureusement que ce n’est pas encore le cas.
Le programme Diversity Days
Pendant ces trois jours d’activités handisport réservées aux femmes et filles en situation de handicap, l’accent ne sera pas exclusivement mis à la pratique du sport. Le 27 mars est consacré à la conférence-débat animée par des experts dans les locaux de l’UNESCO à Yaoundé. Comme thème principal, les intervenants entretiendront le public sur “Le sport et handisport, véritables outils d’éducation, d’émancipation et d’intégration sociale”. Il sera donc question ici de montrer comment le sport peut jouer le rôle de l’inclusion dans l’éducation, l’émancipation et l’intégration sociale.
Les deux autres journées seront exclusivement consacrées à la pratique du sport proprement dit. Au total, sept disciplines handisports sont à l’ordre du jour : Cécifoot, Basket-fauteuil, Tennis-fauteuil, Goalball, Taekwondo, Mouv and speak et l’ascension du Mont Messa (1025 mètres).
En conclusion, selon les organisateurs, le Diversity Days possède donc quatre enjeux : sensibilisation, autonomie, employabilité et lieux de sports. Le sport pour handicapés en général et pour les femmes et filles en particulier est un outil de développement à quatre niveaux : la socialisation, l’autonomie, l’éducation et la vulgarisation.