Insane love
Chapitre 18, part 1
Hummm....
Massaaaa....🤧
Alors que cette sensation d’apaisement m’envahit, une part de moi reste tourmentée, incapable d’ignorer les incertitudes du futur.
Plus tard, à mon retour, je me glisse discrètement à l’intérieur de la maison, me dirigeant directement vers ma chambre. Mais au moment où je pose la main sur la poignée, une voix glaciale s’élève derrière moi, me faisant sursauter.
— D’où viens-tu à cette heure-ci ?
Mon cœur rate un battement. Je me retourne lentement, prise au dépourvu, croisant le regard perçant de ma mère.
— J’étais chez Victoire… On devait finir un exposé pour demain.
— Hum… Et pourquoi ne pas m’en avoir informée ?
Je croise les bras, adoptant instinctivement une posture défensive.
— Comment aurais-je pu, maman ? Tu as détruit mon téléphone et…
— Il y a des cabines téléphoniques. Ça t’aurait coûté quoi de m’appeler ?
— Je ne connais pas ton numéro par cœur.
Elle ricane, un rire amer, presque méprisant.
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— Mais celui de ce vaurien, tu le connais, n’est-ce pas ?
Je serre les poings. Dylan n’a rien à voir avec ça. Elle n’a pas le droit de le juger ainsi.
— Laisse-le en dehors de tout ça.
— Tu continues à le défendre ?
Je m’approche d’elle, plantant mon regard dans le sien.
— Maman, Dylan a marqué ma vie. Et si seulement tu comprenais ce que ça signifie, tu ne parlerais pas ainsi.
Je n’ai pas le temps d’anticiper son geste. Une douleur fulgurante explose sur ma joue. Je porte une main tremblante à ma peau brûlante.
— Tu m’as giflée, maman ?
— Oui, et ce n’est rien comparé à ce qui t’attend si tu continues à dire des absurdités.
Mon cœur se serre. Mais cette fois, je refuse de me taire.
— Tu crois que me frapper arrangera les choses ? Est-ce que c’est moi la source de ton malheur ? Quand tu as épousé papa, on t’y a forcée ? Alors pourquoi tout me retomberait dessus ?
Son visage se ferme, mais elle ne répond pas.
— Je ne suis qu’une enfant, maman. Mais vous m’avez prise en otage dans votre guerre conjugale. Comme si j’étais responsable.
— C’est ce que tu crois, Marissa.
— Non. Je crois que si papa ne t’aime plus, ce n’est pas ma faute. S’il t’a trompée, ce n’est pas ma faute non plus. À quel moment as-tu pris le temps de te remettre en question ?
Je vois sa mâchoire se crisper, mais elle garde le silence.
— Tu m’as ignorée pendant des années. Ton travail passait avant tout. Je grandissais seule, sans repère, sans une mère pour m’écouter, me guider. Vers qui voulais-tu que je me tourne ? Les autres filles de mon âge ont des mères, des sœurs, des confidents… Moi, j’ai appris à compter mes moments avec toi sur les doigts d’une main. J’ai fait des erreurs, c’est vrai. Mais combien d’entre elles auraient pu être évitées si tu avais simplement été là ?
Je ravale la boule dans ma gorge et reprends d’une voix plus tremblante, mais déterminée :
— Ne viens pas aujourd’hui jouer les mères indignes de rage, comme si tu avais toujours été là. Je ne t’ai jamais soutenue contre papa, mais je n’ai jamais pris son parti non plus. On dit qu’un enfant ne devrait pas s’impliquer dans les conflits de ses parents, alors je me suis tue. Mais sache une chose : j’ai tout fait pour l’arrêter. Je l’ai supplié, menacé, mais il s’en fichait. Il a fait ses choix, et aujourd’hui, il est parti. Et tu veux savoir ce que je pense ? Il ne regrette rien. Pour lui, c’est une libération.
Elle tressaille, et je la fixe, implacable.
— Et toi, maman ? Tu vas continuer à ressasser le passé, à t’accrocher à ta douleur comme à un bouclier ? Qui est la vraie perdante dans cette histoire ? Moi, je refuse d’être ton exutoire. Alors arrête de faire de moi le bouc émissaire de ton malheur.
Un silence pesant s’abat sur nous. Elle reste figée, incapable de trouver les mots. Mais moi, je n’ai plus rien à ajouter.
Je tourne les talons et entre dans ma chambre, le cœur lourd, mais l’âme enfin libérée.
*****
~ Dylan Mukwelle ~
À peine ai-je franchi le seuil que des éclats de voix fusent du salon. Le ton est acerbe, chargé d’une rage à peine contenue. Intrigué, je m’avance prudemment, mais dès que les voix me parviennent distinctement, je me fige. Je les reconnais.
Mon cœur cogne contre ma poitrine alors que je me tapis dans l’ombre, retenant mon souffle pour écouter.
— Juge-moi autant que tu veux, ça ne changera rien ! Il ne t’a jamais aimée ! hurle ma mère, sa voix tremblante d’un mélange de mépris et de triomphe. Pas un seul jour ne passe sans qu’il ne regrette ce mariage absurde !
Le silence qui suit est glacial, oppressant. Puis, une voix brisée s’élève, tremblante de douleur et de colère.
— Alors pourquoi ? Pourquoi n’a-t-il jamais divorcé ? Pourquoi ne s’est-il pas mis avec toi ? Une respiration haletante, puis un murmure venimeux : Tu es maudite. Et tes enfants paieront pour tout le mal que tu m’as fait.
Un rire déchirant fend l’air. Ma mère ricane, un son acide, cruel.
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— Va pleurer ailleurs, pauvre idiote. Sa voix s’adoucit, moqueuse, presque chantante. Tu n’as jamais été qu’une distraction inutile. Maintenant que tout est à découvert, je n’ai plus besoin de jouer la comédie. Tu sais quoi ? Je suis soulagée. Et écoute-moi bien…
Elle marque une pause, chaque mot suivant frappant comme une lame bien aiguisée.
— Peu importe ce que tu comptes tenter, je t’écraserai. Face à moi, tu ne fais pas le poids, petite sotte.
Un frisson me parcourt. L’air semble chargé d’électricité, d’une tension prête à exploser. Puis, un bruit sec fend l’atmosphère. Un objet qui tombe. Un vase ? Une chaise renversée ? Je n’en suis pas certain, mais le choc me fait sursauter.
— Tu crois m’effrayer avec tes menaces ? La voix de la mère de Marissa n’a plus rien de tremblant. Elle est froide, tranchante.__ Tu crois que tu as gagné parce que la vérité a éclaté ?
Ma mère souffle, exaspérée.
— Je ne crois pas, je le sais. Un sourire pernicieux doit sûrement étirer ses lèvres en cet instant. __ Et tu sais quoi ? Ça fait un bien fou de ne plus avoir à faire semblant.
Un rire amer s’élève, chargé d’une douleur qui s’accroche, qui refuse de mourir.
— Tu n’es qu’une voleuse. Une femme sans honneur.
— Et toi, une épouse pitoyable incapable de garder son mari.
Là, je devine l’instant où tout bascule. Une inspiration haletante. Un pas précipité. Puis, un bruit retentissant.
Une gifle. Violente. Dévastatrice.
Je retiens mon souffle.
— Espèce de…
La mère de Marissa cherche ses mots, mais sa rage est si brûlante qu’elle peine à s’exprimer.
— C’est tout ce que tu trouves à faire ? Me frapper ? Ma mère éclate de rire, mais cette fois, son amusement sonne faux. Tu me fais pitié.
Je devrais partir. Je le sais. Je n’aurais jamais dû assister à ça. Mais mes jambes refusent de bouger. Je suis figé dans l’ombre, témoin d’un champ de ruines où l’amour a été massacré. Et le pire dans tout ça, ma mère n'éprouve aucun remord.