Je voterai Paul Biya.
Malgré sa longévité au pouvoir et ses multiples échecs, je voterai pour le président Paul biya aux prochaines élections présidentielles.

JE VOTERAI LA STABILITÉ.
En-dehors de la résolution de la crise dite « anglophone » qui échappe encore à sa subtilité, notre président a possédé pendant plusieurs décennies une capacité remarquable à maintenir la stabilité et la sécurité dans le pays. Je pense que Paul Biya est sans aucun doute l'un des dirigeants africains, et même mondiaux, qui a une connaissance approfondie des dossiers nationaux et internationaux, lui permettant ainsi de prendre des décisions éclairées et de naviguer dans les eaux complexes de la géopolitique mondiale. Pour ma part, en vingt-cinq années passées sous ce régime, j'ai connu comme crise interne, un soulèvement en 2008, j'ai assisté à la naissance du mouvement Boko Haram et j'ai vu passer jusqu'à l'heure actuelle le conflit dans le NOSO, qui est certainement la situation d'insécurité la plus complexe. Pour revenir, Paul Biya est « un homme de paix » qui a su parfaitement zombifier son peuple afin de garantir la stabilité. Sinon comment expliquer que dans un pays où les populations passent le temps à se plaindre, on a jamais eu droit à un véritable soulèvement qui a porté des fruits ? Hein ? Eh bien tout simplement parce que nous avons un dirigeant fort et cru qui n'hésite pas une seconde à commettre des actes d'extrême froideur envers une minorité pour préserver l'intérêt général.
JE VOTERAI LA MÉDIOCRITÉ.
Même si ce choix peut paraître tordu, je fais partie de ces Camerounais qui sont nés dans la médiocrité, l'ont épousé et aujourd'hui, je suis plus craintif d'un changement de régime qu'à la continuité. Je soutiendrai donc la politique du « Qui t'a envoyé ? » Puisque dans notre pays, on privilégie la recommandation au mérite. Désormais, j'approuverai l'idée de payer pour plusieurs millions de FCFA un concours de la Fonction publique, puisqu'une fois le matricule obtenu il sera facile de récupérer cet argent, soit en mettant sur pied une supercherie ou alors en s'appropriant nos fonds publics. Je prononcerai désormais le « Tu sais qui je suis ? » À la moindre altercation avec un Camerounais, parce que même si je ne suis pas un PDG comme mon mentor Ecclesiaste Deudjui, j'ai une cousine procureur, un oncle militaire, un cousin commissaire, bref, j'ai des connaissances qui à chaque fois, pourront intervenir pour moi et me donner gains de cause même si je suis fautif. Pour dire vrai, je pense que mes compatriotes ne sont pas réellement prêts pour un changement, parce que même si la majorité d'entre eux réclament une alternance au pouvoir, combien de conducteurs de Taxi sont prêt à stopper la corruption et à payer une véritable amende pour un défaut de dossier du véhicule ? Combien de Camerounais sont prêt à subir une décision de justice aussi juste qu'elle peut l'être pourtant, il a des contacts hautement placés dans l'administration ? Combien de proviseur de lycée sont capable de refuser la somme de cinquante mille FCFA pour récupérer dans son établissement un élève pour qui, il a signé une exclusion définitive ? Aucun ! Parce que chaque Camerounais est avant tout, un malhonnête, un escroc, un fraudeur, un voleur de fonds publics quand il en a l'occasion. Sous le régime de Biya, chaque Camerounais a su parfaitement épouser l'obscurité et celui qui se cache ou refuse de l'assumer en est tout simplement l'amant idéal.
JE VOTERAI PAUL BIYA.

En m'affirmant comme soutien au président Paul biya , je ne cherche pas à ignorer ou à justifier ses échecs. Non ! En 43 ans au pouvoir, l'homme Lion a presque échoué, mais je pense que son échec doit être mis en perspective avec les défis auxquels il a dû faire face comme la montée en puissance du tribalisme qui pour moi est l'une des principales raisons de notre retard actuel. Je voterai pour Paul Biya. Parce que si on essaie de regarder d'un autre œil, on verra quelques actes qui témoignent son engagement en faveur du développement économique et social du pays. Je ne voterai pas Kamto. Parce que hors mis d'un plan politique et des réformes fiables, rien ne m'oblige à soutenir un candidat, même pas son ethnie. Je ne voterai pas Cabral libi. Parce que tout le monde ne peut pas avoir l'étoffe de Macron et la jeunesse n'est pas un atout suffisant pour diriger un pays comme le nôtre. Je voterai donc Paul Biya parce que je suis un partisan du « c'est dur, mais on fait avec. » , en plus pour ma première fois de voter, je considère mon choix comme une reconnaissance pour certains de ses efforts et j'espère lui donner l'opportunité de continuer à travailler jusqu'à ce qu'il décide de s'en aller puisque je sais que, avec ou sans ma voix, il sera toujours réélu.
Christian Deutou : « Je voterai le gagnant ! » Contact :237 697972151 /652502916 Article publié sur www.wutsi.com/@/leswandaseries