Littérature > Romance

UN PASSÉ QUI RATTRAPE

21 févr. 2025 - 11 Minutes

CHAPITRE 09

Miracleeeeee 🤧😩

  1. Menace
  2. Rencontre inattendue
  3. Tension

ACHETEZ LE LIVRE: ÉPRISE DE MON GARDIEN

*** Miracle Ngoy
Je suis en train de nettoyer des assiettes, fatiguée, la tête ailleurs, quand une main claque brutalement sur mes fesses.Je me fige.Une rage brûlante monte instantanément. D’un geste instinctif, j’attrape un couteau sur le comptoir et me retourne d’un coup, le souffle court, le cœur battant de colère pour tomber sur monsieur Eboué comme je m'y attendais. Ce sale porc me regarde avec son sourire suffisant, comme si ce qu’il venait de faire était normal. 
— Évitez de me toucher ainsi à l’avenir, Monsieur Eboué, craché-je en brandissant légèrement le couteau.
Il éclate d’un rire gras et croise les bras, l’air amusé alors que je le fusille du regard.
— Sinon quoi, ma chère Miracle ? dit-il en s’approchant d’un pas, son regard pervers glissant lentement sur moi avant de reprendre, d’une voix faussement douce :
— Tu sais, tu es aussi très belle comme Ariane. Et j’ai toujours pensé que tu méritais mieux qu’un simple salaire de serveuse.
Mon estomac se noue, mais je ne cille pas, serrant le manche du couteau.
— Si tu te montres un peu plus… compréhensive, et réponds à mes attentes particulières sans faire la folle comme ton amie, continue-t-il avec un sourire mauvais, je pourrais tripler ton salaire.
Le dégoût m’arrache un ricanement froid.
— Allez vous faire foutre avec votre augmentation de salaire, Monsieur Eboué, dis-je d'une voix tranchante comme une lame. Je n’ouvrirai pas mes jambes pour vous et si vous essayez de faire avec moi, ce que vous aviez voulu avec Ariane, je vous jure sur ce que j'ai de plus cher au monde que je ferai votre prison.
Son sourire s’efface aussitôt laissant place à un regard noir.
— Tu menaces qui comme ça, petite sotte ? siffle-t-il en s’approchant un peu plus. Tu oublies que je suis le chef ici ? Que je peux te renvoyer si je veux ?
Je soutiens son regard, sans reculer d’un millimètre.
— Faites donc, ne vous gênez pas, renvoyez-moi.
Il fronce les sourcils, surpris par mon ton calme.
— Ah bon, hein, tu...
— Et oui, vous pouvez me renvoyer, Monsieur Eboué, le coupé-je en inclinant légèrement la tête. Mais votre restaurant va en prendre un coup.
Il plisse aussitôt les yeux .
— Vous n’avez toujours pas trouvé de remplaçant pour Ariane, deux des serveuses sont malades, et actuellement, nous ne sommes que quatre à gérer tous les clients, dis-je avec un sourire froid aux lèvres. C’est déjà difficile, alors renvoyez-moi seulement, et vous n’aurez que vos yeux pour pleurer, vieux porc.
Son visage se tord de rage.
— Sale petite pute, nous verrons bien, dit-il entre ses dents, tout en me fusillant du regard avant de tourner les talons brusquement, furieux.
Je le regarde s’éloigner, les poings serrés. Il faut vraiment que je quitte cet endroit comme Ariane. Mais avant, va falloir que je trouve un autre boulot et très rapidement. Un soupir m’échappe, mais je me force à reprendre mon travail. À chaque assiette lavée, j'insulte ce porc d'Eboué dans ma tête, jusqu’à ce que tout soit enfin fini. Puis, je vais me changer et sors du restaurant. 
Sur le chemin, je ne peux m’empêcher de réfléchir. Qu’est-ce que je vais faire si je démissionne de chez monsieur Eboué ? Oui je l'ai menacé mais au fond j'avais peur hein. Heureusement qu'il ne peut vraiment pas encore me renvoyer sinon aïe, j'imagine comment gérer la maison ! Si seulement j’avais au moins un diplôme comme Ariane, j'aurais aussi tenté de travailler dans une entreprise mais rien. J’ai à peine fini ma première année. Je suis vraiment coincée là. Je serre les bras autour de moi alors que le vent nocturne me fouette le visage. Tout aurait été tellement différent si Papa était encore là. S’il n’était pas mort et s'ils ne nous avaient pas tout pris, cette maudite famille qu'il avait. Ces vautours qui ont profité de notre douleur pour nous arracher le peu que mon père avait laissé. Une boule d’amertume se forme dans ma gorge. Un jour, ils paieront tous.


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Perdue dans mes pensées, je continue d’avancer, les yeux fixant le vide devant moi. Soudain, des klaxons furieux déchirent le silence. Je sursaute et mon cœur rate un battement. Instinctivement, je tourne la tête et les phares d'une voiture qui arrive très rapidement sur moi m’aveuglent. Je suis pétrifiée, figée sur place, incapable de bouger, alors que le crissement des pneus hurle dans la nuit. Le conducteur freine brutalement, mais me percute tout de même. L'impact me secoue violemment, mes jambes cèdent sous le choc et je me retrouve projetée au sol. Le bitume asphalte me heurte brutalement , et une douleur sourde palpite dans mon bras. Mon souffle est court, mon cœur bat fort dans ma poitrine. J'entends une portière se refermer et des pas rapides se diriger vers moi. 
Une voix masculine, légèrement paniquée demande :
— Merde, mademoiselle, ça va ?
Ma tête tourne un peu alors que je cligne des yeux, tentant de reprendre mes esprits. Puis, la colère fuse comme un éclair. Je redresse la tête et lâche, sèchement :
— Par la grâce de Dieu, espèce d’assassin, votre mission a échoué.
Il y a un silence et l’homme devant moi, grand, bien habillé, les sourcils froncés, me regarde comme si je venais de dire la chose la plus absurde du monde.
— Non mais vous êtes sérieuse, là ? Commence-t-il, son ton montant légèrement. C’est de votre faute ce qui vient de se passer, car vous ne regardiez même pas avant de traverser ! J'essaie aussi de savoir comment vous allez et vous osez répondre impoliment. Non mais vous êtes folle, non ?
Je sens la rage monter en flèche à l'entente de cette phrase.
— Moi ? Une folle ? dis-je en riant froidement. Si je suis folle, c'est que vous l'êtes aussi, hein. En plus, le bon monsieur roulait à toute vitesse en pleine ville, et il vient me faire la morale ? 
— Oui, car vous étiez complètement ailleurs ! Que dis-je même, vous avez surgi de nulle part pour mettre au travers de mon chemin, et maintenant, c’est moi le problème ?
Je me redresse lentement, sentant une douleur dans mon coude, mais je l’ignore.
— Oui, c’est vous le problème, avec votre conduite de chauffard. Vous auriez pu me tuer !
— Oh pardon, la prochaine fois, je vous écraserai pour de bon, ça vous évitera de dire des conneries.
Je le fusille du regard.
— Essayez, et je vous hante jusque dans votre sommeil.
Il ferme les yeux une seconde, comme pour contenir sa frustration.
— Écoutez, je n'ai pas de temps à perdre pour des conneries pareilles. Donc, est-ce que vous êtes blessée, oui ou non ?
Je serre les dents.
— Non.
— Très bien, alors bonne soirée,dit-il d'une voix grave.
Sans un mot de plus, il tourne les talons et retourne à sa voiture. Je reste là, encore choquée et furieuse. Quel imbécile ! Idiot ! Je regarde mon coude qui a des égratignures, secoue la tête, souffle un bon coup, puis reprends enfin mon chemin, l’énervement brûlant toujours en moi. Quand je rentre chez moi, tout le monde était déjà endormi. Je prends une douche, ce qui me fait grimacer un peu à cause de mon coude égratigné, puis je vais manger avant d'aller me coucher. 

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***
Actuellement, je me trouve dans un parc de la place avec Ariane. Aujourd’hui étant dimanche, nous avons décidé de nous voir pour discuter un peu. Depuis qu’elle travaille ailleurs, c’est devenu compliqué de passer du temps ensemble, alors on profite de cette journée pour rattraper le temps perdu. 
Ariane parle de son nouveau patron, évoque ses sautes d'humeur et son exigence. Je l'écoute, je hoche la tête en signe d'approbation ; cependant, mon esprit vagabonde ailleurs.
— T'es là ? dit-elle en posant sa main sur mon bras.
Je sursaute et la regarde.
— Euh, oui , oui.
— Je ne te crois pas, Mira, dis-moi ce qu'il se passe.
— Bon, j'ai finalement décidé de quitter le restaurant.
Elle plante son regard dans le mien, les sourcils légèrement haussés.
— C’est une bonne idée, mais… as-tu déjà trouvé un autre travail ?
Je souffle bruyamment et secoue la tête.
— C’est justement ça, le problème. Je ne sais même pas par où commencer à chercher ! Et franchement, je risque de tuer Monsieur Eboué si je dois continuer à travailler là-bas. Comme tu n’es plus là, c’est sur moi qu'il a jeté sa sorcellerie, mais rien ! Il n'aura rien de moi ! Et s’il essaie encore, je vais faire sa prison sur la tête de ma mère !
Ariane pose une main sur mon bras et me regarde avec amusement.
— Calme-toi, ma tigresse. Je te comprends et j'espère que tu blagues quand tu parles de faire sa prison, hein.
Je croise les bras et lève les yeux au ciel.
— Ah, s'il m'y oblige, je n'hésiterai pas hein, surtout c'est son troisième pied que je vais couper.
Elle rit doucement avant de reprendre un ton plus sérieux.
— Bon, plus sérieusement, tu vas chercher du travail comme serveuse dans un autre restaurant, ou tu veux…
— Ariane, s'écrie soudainement une voix masculine derrière moi, coupant net notre conversation. 
Ariane relève la tête et un grand sourire éclaire son visage. Je la vois se lever, visiblement contente de voir la personne qui vient de prononcer son nom. Moi, par réflexe, je me retourne pour voir de qui il s’agit et... et... mon cœur rate un battement. L'individu en question qui vient de nous interrompre n'est rien d'autre que le chauffard et l'assassin raté. Cet individu qui a failli causer ma mort l'autre jour avec son véhicule. Mes sourcils se froncent et je me redresse légèrement sur le banc, tandis qu'il me regarde avec une expression d'exaspération, comme s'il avait rencontré la pire personne imaginable.
— Vous ? s'écrie-t-il sur un ton sec.
— Oui, moi, espèce d'assassin ! répliqué-je en me levant, mes yeux lançant des éclairs vers lui.
— Attendez, vous vous connaissez ? s'exclame la voix d'Ariane, mais je l'ignore et continue à fixer mon "agresseur".
— Oh, nous nous connaissons très bien. Lui et moi avons partagé un moment que je qualifierais d'inoubliable : une tentative de meurtre en pleine rue au milieu de la nuit. 
L'individu secoue la tête et souffle bruyamment.
— Ah, mais vous êtes toujours aussi dramatique, c’est incroyable ! Pour la centième fois, je vais vous rappeler que c’était vous qui avez traversé sans regarder !
— Et pour la centième fois, je dis que c’est vous qui conduisiez de façon dangereuse et aviez failli me tuer ! Vous n'êtes qu'un psychopathe.
— Moi ? Un psychopathe ? , commence-t-il énervé . Non, mais vous devez avoir un problème mental, ma parole. C’est vous qui vous êtes jeté au travers de mon chemin et maintenant vous accusez les autres ?
— Ça suffit , intervient maintenant Ariane d'une voix forte en levant les mains. Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer calmement ce qu’il se passe ici ? Parce que là, j’ai l’impression d’être dans un épisode d’une série dramatique !
Je soupire, toujours fixée sur cet homme, lui lançant un regard noir tandis qu’il me rend la pareille.
— Demande à cet homme qui aime déformer la vérité.
L'homme ricane et met ses mains dans ses poches.
— Et vous, vous adorez jouer les victimes, n'est-ce pas.
Oh Seigneur, donne-moi la patience de ne pas l’étrangler aujourd’hui. 
— Bon, Liam, explique-moi ce qu'il s'est réellement passé, dit Ariane en se tournant vers lui.
L'individu croise les bras et prend une pose faussement détendue.
— C’est très simple, ma p’tite intello. Je roulais tranquillement quand cette femme, qui traversait sans regarder, est apparue au milieu de la route. Heureusement, j'ai freiné à temps pour éviter de la renverser, même si je l'ai légèrement percutée. Inquiet, je suis descendu pour vérifier si elle allait bien, et là, au lieu de me remercier pour ne pas l'avoir blessée, elle s'est mise à m'insulter comme si j'étais un criminel.
Je le regarde, outrée.
— Mais quel menteur ! Vous rouliez à une vitesse folle ! Si je suis encore en vie aujourd’hui, c’est uniquement grâce à Dieu, pas à votre pseudo-réflexe de conducteur. Psychopathe que vous êtes !

Il lève les yeux au ciel et secoue la tête avec un air blasé.
— Ariane, je ne savais pas qu’une femme aussi intelligente que toi traînait avec des folles pareilles. On dirait qu’elle ne sait pas réfléchir.
Je ressens le coup comme une claque invisible. Pendant une seconde, je suis figée, mon cerveau essayant d’analyser si cet homme a réellement osé dire ça. 
— Je suis folle n'est-ce pas, commencé-je d'une voix empreinte de colère. Laissez-moi vous montrer mon degré de folie, ajouté-je en levant la main, bien décidée à lui coller une gifle qu’il n’oubliera jamais.
Mais ce type doit avoir des réflexes surhumains, car il attrape mon poignet avant que je ne l’atteigne, et avant même que je ne comprenne ce qui se passe, il me retourne et me plaque contre lui, mon dos écrasé contre son torse. Une douleur me traverse la colonne vertébrale, et je grimace.
— Lâchez-moi, assassin.
— Liam, s’il te plaît, lâche-la, dit Ariane d'une voix alarmée. 
Il se penche légèrement vers moi et murmure à mon oreille : "T’as de la chance d’être accompagnée de mon amie , sinon je t’aurais brisé le bras." Ses mots me crispent, mais je préfère les ignorer tant ils m’énervent. Puis, lentement, il relâche son emprise. 
Je reprends mon souffle et m'apprête à lui répondre, mais une petite voix interrompt mon élan.
— Tonton, ** yai pu récupérer ma balle !
Je tourne la tête et aperçois un petit garçon qui court vers nous, tout fier. Le visage de ce Liam change instantanément. Il s’abaisse vers lui et le réceptionne dans ses bras avec un sourire.
— Félicitations, mon champion !
Son ton est doux, chaleureux, rien à voir avec l'homme arrogant et insupportable d'il y a quelques secondes. Je plisse les yeux en le fixant pendant qu'il se redresse avec le petit garçon dans ses bras. Il se tourne ensuite vers Ariane, ignorant totalement ma présence.
— Ariane, ça m’a fait plaisir de te voir. Dommage qu’on ne puisse pas discuter tranquillement pendant que mon neveu serait en train de jouer, tout ça à cause d’une écervelée.
Mon sang ne fait qu’un tour à l'entente de cette phrase et j'ouvre la bouche dans l'intention de répliquer mais Ariane me devance.
— Oui dommage . Bon , à plus tard, Liam !
Elle lui adresse un sourire et un signe de la main pendant que je fulmine à côté d’elle. Il s’éloigne avec son neveu, nous laissant seuls, moi avec mes nerfs en feu. Ariane pousse un léger soupir avant de se tourner vers moi.
— Miracle… tu ne crois pas que tu exagères un peu ? Il a quand même raison d'une part. Tu as aus...
— Quoi ? la coupé-je en la fixant choquée. Tu prends sa défense maintenant ? Ariane, ce mec a failli m’écraser et en plus, il m’insulte, et toi, tu trouves que j’exagère ?
Elle secoue la tête, l’air patient.
— Je ne prends la défense de personne, j’essaie juste d’être objective. Miracle, tu aurais dû faire attention en traversant, c'est tout.
Je croise les bras, serrant les dents.
— Et lui alors ? Il roulait trop vite, ce n'était pas la vitesse normale !
— Oui, mais il a quand même freiné, insiste-t-elle doucement. Et il est descendu voir si tu allais bien, mais au lieu de lui répondre, tu l'as attaqué.
Je lève les yeux au ciel.
— Tu crois qu’il l’a même fait par gentillesse ? C'était pour s'éviter des ennuis , c'est tout ! Ce type est un connard arrogant, je le vois bien.

Confrontation
Rencontre Fortuite
Découverte
Tentaion
Ameaçe