UN PASSÉ QUI RATTRAPE
CHAPITRE 08
Hummmm!
- Mélanie et sa fille des folles
- Desmond et sa colère
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*** Desmond Kasongo
Après mon bain, je noue une serviette autour de ma taille et pousse la porte de ma chambre, mais je m’arrête net en découvrant Mélanie, assise sur mon lit, les jambes croisées, l’air détendu.
— Mélanie ? dis-je, ma voix plus dure que prévu. Qu’est-ce que vous faites ici ?
Elle relève la tête avec un sourire qui me met mal à l’aise.
— Oh, excuse-moi, chéri, dit-elle en fixant brièvement mon entrejambe. Je voulais juste te parler en privé à propos de ma fille.
Je fronce les sourcils, essayant de garder mon calme.
— Vous auriez pu m’attendre en bas. Ce n’est pas vraiment approprié de venir ainsi dans la chambre de quelqu’un.
— Allons, ne sois pas si formel, dit-elle en se levant, s’approchant un peu trop près.
Je recule instinctivement, gardant mes distances. Non, mais est-ce que maman sait que son amie est dans ma chambre ? Je ne crois pas. Cette femme a dû inventer une excuse pour monter ici.
— Tu...
— Mélanie, vous devriez descendre maintenant, dis-je, essayant de contenir la colère qui commence à monter en moi. On aura tout le temps de discuter de votre fille lors du dîner.
Elle penche légèrement la tête, comme si mes paroles l’amusaient.
— Tu sais, ta mère parle de toi avec tellement de fierté. Et je comprends pourquoi. Tu... es un homme impressionnant, dit-elle, son regard insistant sur mon torse.
Cette fois, c’est trop.
— Mélanie, dis-je plus fermement, je ne veux pas être impoli, mais je ne tolérerai pas ce genre d’attitude. Sortez de ma chambre, sinon ma mère, qui, j’en suis sûr, ne sait pas que vous êtes ici, sera informée.
— Pas la peine, dit-elle d’une voix tremblante. J’y vais.
Elle s’éloigne et quitte la chambre sans un mot de plus , me laissant seul avec une boule d’agacement dans la gorge.
— Tchiee, marmonné-je, me dirigeant vers mon dressing.
Environ vingt minutes plus tard, je quitte enfin ma chambre et descend en bas vêtu de manière décontractée. Dans la salle à manger, ma mère, Mélanie et Claire sont déjà assises, engagées dans des conversations animées et éclatantes de rire.
— Ah, te voilà enfin , dit ma mère en me voyant arriver. On peut commencer maintenant. Assieds-toi ici, mon chéri, ajoute-t-elle en me montrant une chaise en face de celle de Claire.
— Ok , réponds-je en prenant place en face de Claire qui me regarde avec un sourire à la fois doux et insistant.
Malgré l'atmosphère tendue, je m'efforce de rester calme et de profiter du repas pour faire plaisir à ma mère. Les plats sont servis et tout se déroule paisiblement pendant quelques instants. Je me concentre sur mon assiette, ignorant consciemment les discussions entre ma mère et Mélanie ainsi que les regards insistants de Claire. Soudain, je sens quelque chose effleurer ma jambe sous la table. Intrigué, je baisse discrètement les yeux pour découvrir le pied de Claire qui glisse le long de ma cheville puis remonte lentement vers ma cuisse. Surprise, je fronce les sourcils et pose ma fourchette, la regardant avec désapprobation. Claire lève les sourcils, un sourire espiègle aux lèvres, avant de reprendre sa conversation avec nos mères comme si de rien n'était.
— Tout va bien, mon chéri ? demande ma mère en remarquant mon air crispé.
— Oui, maman, tout va bien, dis-je d’une voix tendue, reprenant mon calme pour ne pas gâcher la soirée, toujours par respect pour elle.
Mais cette Claire ne s’arrête pas à ce jeu qu'elle a commencé. Sous la table, son pied continue de me frôler. Mon agacement monte d’un cran, mais je garde mon masque impassible.
— Alors Desmond, intervient Mélanie, qu’est-ce que le genre de femme souhaites-tu avoir ? Claire voudrait bien le savoir.
Je serre légèrement la mâchoire avant de répondre.
— Ce qui m’intéresse, c'est une femme respectueuse et mature. Le reste, je le découvre au fil du temps.
Ma réponse est tranchante, et Claire détourne brièvement les yeux, son sourire s’effaçant un instant.
— Eh bien, Claire a toutes ces qualités, n’est-ce pas ? intervient Mélanie avec un petit rire.
Je force un sourire poli, prenant sur moi pour éviter une remarque désobligeante. Le reste du repas se déroule dans un silence tendu de mon côté, malgré les tentatives de ma mère pour garder l’ambiance légère. À la fin du dîner, je me lève rapidement sous prétexte de me reposer, pour éviter d'aller m'asseoir au salon avec elles.
— Bonne nuit, maman, dis-je en adressant un sourire à ma mère. Claire et Mélanie, ravies d'avoir fait votre connaissance.
Je n'attends pas leurs réponses et me dirige vers l'étage. Dans ma chambre, je m’affale sur mon lit, la mâchoire serrée.
***
Je descends à la salle à manger, habillé en costume, prêt à commencer ma journée. Ma mère est déjà installée, savourant tranquillement son thé.
— Bonjour maman, dis-je en arrivant à son niveau.
— Bien dormi, mon chéri ? demande-t-elle avec un sourire maternel.
— Oui, sauf que la fin de ma soirée était exaspérante à cause de tes invités, dis-je en prenant place.
Elle arque un sourcil.
— Ah bon ?
Je soupire et repose ma tasse avant de la fixer.
— Maman, j’aimerais qu’on parle de Mélanie et surtout de sa fille.
Elle pose sa cuillère, l’air intriguée.
— Que leur reproches-tu, mon chéri ?
Je serre légèrement la mâchoire.
— Mélanie s’est introduite dans ma chambre sans mon consentement hier juste avant le dîner sous prétexte qu'elle voulait me parler de sa fille Claire. Et cette Claire aussi, n'a pas arrêté de caresser la jambe sous la table tout au long du dîner. Si je me suis retenu de la remettre à sa place c'était par respect pour toi. En tout cas, je n'aimerais plus les voir chez moi, mère.
Ma mère écarquille brièvement les yeux avant de laisser échapper un léger rire .
— Allons, mon chéri, ne sois pas si dur envers elles. Claire essayait sûrement de te séduire à sa manière et Mélanie a sûrement voulu te faire des éloges de sa fille. Ce n’est pas un crime.
Je lâche un soupir agacé et repousse mon assiette.
— Ce qui est un crime ici, c’est que tu continues à vouloir me caser avec une femme alors que je t'ai expressément dit d’arrêter, maman!
Elle prend une gorgée de thé, imperturbable.
— Ah bon hein ? demande-t-elle ensuite, sourire aux lèvres. Desmond, sache que jusqu’à ce que tu ramènes toi-même une femme à la maison, je continuerai à chercher de mon côté.
Je ferme brièvement les yeux pour me contenir.
— Maman..., dis-je d’une voix lourde d’avertissement.
Elle me fixe avec un sourire malicieux.
— Quoi ? Je suis toujours ta mère après tout, donc ton regard sévère ne me fait absolument rien. Trouve-toi une femme, sinon je vais...
— Tu sais quoi ? Je n’ai plus faim.
Je me lève brusquement et attrape ma mallette.
— À ce soir, maman.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre et quitte la maison, la colère toujours présente en moi.
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** L'écrivaine Noire **
Quand j’arrive à mon entreprise, mon humeur est toujours aussi sombre. Dès que j’entre dans le hall, tous les employés se redressent, sentant sûrement l’aura glaciale que je dégage ce matin. Lorsque je sors de l'ascenseur menant à mon bureau, ma secrétaire se lève immédiatement en me voyant approcher.
— Bonjour, Monsieur Kasongo… commence-t-elle poliment.
Je l’ignore complètement et continue mon chemin vers mon bureau dans lequel j'entre sans lui accorder un regard. Quelques minutes plus tard, j’appuie sur l’interphone.
— Mademoiselle Ilunga, dans mon bureau, immédiatement.
Elle arrive rapidement, un carnet à la main.
— Vous m’avez demandé, Monsieur ?
Je prends un dossier sur mon bureau et le lui tends sèchement.
— Finalisez ce rapport et corrigez les erreurs. Je le veux dans une heure.
— Bien, Monsieur, dit-elle en hochant la tête.
Elle s’apprête à sortir quand je lâche, d’une voix plus dure que prévu :
— Et évitez de me faire perdre mon temps avec un travail bâclé.
Elle se fige une seconde avant de se retourner.
— Je fais toujours mon travail avec sérieux, Monsieur.
Nos regards se croisent, et je perçois une lueur de défi dans ses yeux. Mon irritation monte d’un cran.
— On verra bien, dis-je froidement.
Elle ne répond rien et quitte mon bureau, me laissant seul avec mon humeur.
*** Ariane llunga
Dès que je sors du bureau de Monsieur Kasongo, je ressens un poids désagréable sur mes épaules. Il est clairement de mauvaise humeur aujourd’hui. Ce qui ne change pas vraiment d’habitude, mais là, c’est pire, hum. Je me dirige vers mon bureau et m'assieds devant mon écran, en ouvrant immédiatement le dossier qui m'a été confié. D'un geste machinal, je saisis un stylo et mon carnet pour prendre des notes. Après une lecture rapide du contenu, je débute la rédaction du rapport. Depuis que je suis en période d'essai dans cette entreprise, le niveau d'exigence de Monsieur Kasongo m'a toujours poussée à être méticuleuse, mais aujourd'hui, il a été particulièrement sec. Comme si je l’avais personnellement offensée. Pourtant, à ma connaissance, je n’ai rien fait de mal.
Bref, je me concentre sur ma tâche, alignant les chiffres, reformulant certaines parties et corrigeant les moindres détails. Une heure plus tard, je relis tout une dernière fois avant d’imprimer le document. Je me lève ensuite et me dirige vers son bureau, frappant légèrement avant d’entrer. Il est assis derrière son bureau, le regard fixé sur son écran. Il relève à peine les yeux lorsque je m’approche et dépose calmement le rapport devant lui.
— Voici le rapport que vous m’avez demandé, Monsieur.
Il attrape le dossier d’un geste sec et commence à le feuilleter rapidement. Pendant une seconde, je me demande s'il va faire un commentaire, mais il reste silencieux. Je prends cela comme mon signal pour sortir et retourne à mon poste, reprenant là où j’en étais avant qu'il ne m’appelle. Mais à peine trente minutes plus tard, l’interphone sonne de nouveau.
— Mademoiselle Ilunga, venez dans mon bureau, tout de suite.
Sa voix est encore plus sèche que lorsqu'il m'a remis le dossier plus tôt. Je soupire discrètement avant de me lever et de marcher jusqu'à son bureau. Dès que j'entre, je remarque qu'il tient mon rapport entre les mains et son expression est fermée. Mauvais signe.
— C'est quoi, ça ? dit-il en tapotant la couverture du dossier.
Je fronce légèrement les sourcils.
— Le rapport que vous m'avez demandé, Monsieur.
Il laisse échapper un rire bref, sans joie, avant de jeter le dossier sur la table devant moi.
— Vous appelez ça un travail bien fait ? Ce document est truffé d'erreurs.
Mon cœur rate un battement. Comment ça, des erreurs ?
Je prends le rapport et l'ouvre rapidement, parcourant les pages du regard. Tout me semble en ordre.
— Je ne comprends pas, Monsieur. J’ai vérifié chaque donnée et chaque détail. Pourriez-vous me montrer où sont ces erreurs ?