Littérature > Romance

Insane love

15 févr. 2025 - 9 Minutes

Chapitre 8

Okoooo, si tôt ?

Mukwelle toi aussi 🤧

La plume d'or 

                    ~ Marissa Elong ~

Oh, mon Dieu !

J’ai d’abord cru à une hallucination, mais non… C’est bien réel. Dylan est revenu. Comment est-ce possible ? Je pensais ne plus jamais le revoir, et pourtant… il est là.

— Ça va ? demande Victoire, fronçant les sourcils face à mon trouble.

Je me force à sourire, tentant de masquer le tumulte en moi.

— Bien sûr. Pourquoi ça n’irait pas ?

Dylan appartient au passé.

Je me le répète comme un mantra, espérant y croire. La sonnerie retentit, annonçant le début des cours. Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer les battements erratiques de mon cœur. Il est revenu, et alors ? Ça ne me concerne pas.

Le professeur de physique entre, et je m’efforce d’adopter une posture décontractée. L’époque où Dylan avait ce pouvoir sur moi est révolue. Du moins, c’est ce que je croyais. Car durant tout le cours, son aura imprègne chaque recoin de la pièce. Il ne dit rien, mais il est là. Présent. Trop présent. C’est envoûtant. Intimidant. Irritant.

À la pause, je me précipite hors de la classe. Je suffoque. J’ai besoin d’air. Je dévale les escaliers, l’esprit en vrac, et percute un torse dur.

— Désolée !

Je recule d’un pas, le souffle court, et quand mes yeux identifient l’homme en face de moi, mon sang se glace. Lui. Ce type dont mes parents ne tarissent pas d’éloges depuis leur rencontre.

— Mademoiselle Elong, vous avez l’art de ne pas regarder où vous allez.

Sa voix est calme, mais je décèle une pointe de moquerie.

— Désolé, monsieur.

Je n’ai aucune envie de poursuivre cette conversation. L’effet Dylan plane encore sur moi, je n’ai pas besoin d’un problème supplémentaire. Je m’apprête à partir, mais ses mots m’arrêtent net.

Mon Taximan

— Je me suis entretenu avec votre père. Nous avons convenu que je commencerai les cours de soutien avec vous ce week-end.

Non.

Non, non, non.

— Je ne suis pas d’accord. Mon ton est sec, tranchant.

Il arque un sourcil, amusé.

— Pourquoi ? Vous avez des parents qui se soucient réellement de vous et qui seraient prêts à débourser une fortune pour votre réussite.

— Là n’est pas le problème. Je croise les bras. J’ai suivi des cours pendant les vacances. Je suis à la hauteur. Je n’ai pas besoin de soutien.

Son rictus s’élargit, et sa réponse claque comme un coup de fouet :

— J’ai bien peur que vous n’ayez pas compris. Ceci n’est pas un débat. Rendez-vous samedi à 14h.

Je serre les poings. Il veut me provoquer, mais je refuse de lui donner cette satisfaction. Je m’éloigne sans un mot, bouillonnante d’indignation.

#Ms

À la cantine, j’attends qu’on me serve, l’esprit embourbé dans mes souvenirs. L’année dernière a été un cauchemar. Entre Dylan, Yvan, Xavier , ce maudit pari… Je pensais naïvement que cette année serait plus calme. Quelle erreur.

Perdue dans mes pensées, je réalise trop tard qu’il est là.

Dylan.

Juste à côté de moi.

Je relève les yeux, et mon souffle se coince dans ma gorge. Il a changé. Il a pris du muscle, son regard est plus intense, plus… captivant. Et mon cœur, ce traître, réagit immédiatement.

— Marissa, comment tu vas ?

Pourquoi cette question ? Il s’y intéresse vraiment ou c’est juste un jeu pour lui ?

— Ne t’ai-je pas demandé de rester loin de moi ?

Ma voix est froide, tranchante comme une lame affûtée.

— Si, tu l’as fait. Il marque une pause, puis ajoute d’un ton rauque : J’ai essayé, vraiment. Mais je n’ai pas pu tenir.

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Mon cœur s’emballe. J’ai l’impression qu’il va exploser.

— Pourquoi es-tu revenu ?

Ses prunelles sombres se plantent dans les miennes, et je retiens mon souffle.

— Tu veux vraiment savoir ?

La réponse me brûle depuis le moment où je l’ai aperçu. Bien sûr que je veux savoir. Idiot.

— Oui.

Il esquisse un sourire en coin et lâche :

— Parce que tu me manques.

Un coup en plein cœur.

Devrais-je le croire ? Pourquoi fait-il ça ? Comment suis-je censée l’oublier s’il refuse de disparaître de ma vie ?

Je dois me protéger.

Une petite voix me souffle qu’il est temps d’effacer nos photos, ces souvenirs que je garde précieusement. Mais rien que d’y penser, une douleur sourde m’envahit.

Il le sent. Il attrape ma main, ses doigts chauds enveloppant les miens.

— Arrête de trop réfléchir. Je t’ai promis que je ne te blesserai plus jamais. Et cette fois, je tiendrai parole.

Je secoue la tête, me mordant l’intérieur de la joue.

— Je t’ai demandé de rester loin de moi. Tu n’as pas tenu. Pourquoi devrais-je te croire ?

Il se penche vers moi. Son parfum m’enveloppe, enivrant, perturbant. Je sens mes défenses vaciller. Merde.

Sa voix descend d’un ton, et il murmure contre mon oreille :

— Parce que je n’ai jamais cessé de t’aimer.

Mon Taximan

Je perds pied.

J’ai été folle de croire qu’Yvan pourrait le remplacer. Personne ne pourra. Dylan est ancré en moi. Trop profondément.

Quand il s’écarte, mes yeux me brûlent. Je me hais pour tout ce que je ressens encore pour lui.

— Ne sois pas trop dure envers toi.

Sa main effleure ma joue, et une vague d’émotions m’envahit. Je vais craquer.

— Dylan, pourquoi tu me fais ça ?

— Faire quoi, Marissa ?

— C’est un défi pour toi ? Tu n’aimes pas perdre, alors tu t’es mis en tête de revenir pour m’achever ?

Il fronce légèrement les sourcils, et sa voix se fait plus grave.

— Je n’ai plus envie de jouer. Il marque une pause, son regard troublé. Tu es la seule qui a vu au-delà des apparences. La seule qui s’est souciée de moi, qui a pensé à moi, qui… m’a aimé sincèrement.

Un voile d’ombre passe dans son regard.

Quelque chose a changé en lui.

— Dylan… tu n’es pas seul. C’est toi qui repousses tous ceux qui t’aiment vraiment.

Il esquisse un sourire triste.

— Tu as raison. Mais s’il y a une chose que tu devrais savoir sur moi, Marissa… c’est que je ne m’investis jamais dans ce qui ne m’importe pas.

Son regard s’accroche au mien. L’air devient lourd, chargé d’émotions non dites.

Et à cet instant, je comprends.

Il est revenu pour moi. Et je suis foutue.


Les battements frénétiques de mon cœur me donnent le vertige. Dylan me fixe avec cette intensité troublante qui m’a toujours fait perdre pied, et je déteste l’effet qu’il a encore sur moi.
Je dois m’éloigner.
Ma commande arrive au même instant. Je saisis mon sandwich et m’éclipse sans un mot, tentant d’ignorer cette oppression qui m’écrase la poitrine. Mais c’est peine perdue.
— Marissa !
Je ferme brièvement les yeux avant de me retourner. Victoire et Hilaire s’approchent, la curiosité peinte sur leurs visages.
— Qu’est-ce que tu faisais avec Dylan ? demande Hilaire, bras croisés.
Victoire, elle, me scrute avec une inquiétude qui me crispe.
— Rien.
— Arrête, on a vu la tension entre vous.
Je pince les lèvres et secoue la tête.
— Il est revenu, c’est tout. Ça ne change rien pour moi.
Victoire pose une main sur mon bras, hésitante.
— Marissa… Si jamais il recommence…
Je la coupe, sèchement :
— Je sais ce que je fais.
Elle n’a pas l’air convaincue, mais n’insiste pas. Nous quittons la cantine et nous installons dans un coin de la cour.
— Tu as des nouvelles de Yvan ? lance soudainement Victoire à Hilaire.
La mention de son nom me dérange plus que je ne veux l’admettre.
— Il va bien. Pourquoi cette question ?
— Juste comme ça, t’inquiète.
Hilaire et Yvan ont gardé contact, je le sais, mais je n’ai aucune envie d’en parler. Je change de sujet et, une fois la pause terminée, nous regagnons la salle de classe.
L’année commence à peine, et pourtant, les cours s’annoncent intenses. Pas de répit. Il faut que je donne tout pour décrocher mon diplôme et enfin me débarrasser de cette tenue. C’est pour ça que je dois rester loin de Dylan. Il n’a jamais été une distraction, il est la source de tous mes maux.
Enfin… C’est ce que je pensais.
Si seulement je savais.
#Ms
L’après-midi est écrasant de chaleur. Malgré les plafonniers qui tentent d’aérer la salle, l’atmosphère est lourde, étouffante. Je lutte pour me concentrer.
Et les choses ne s’arrangent pas lorsque Monsieur Lobe, notre professeur de mathématiques, entre dans la pièce.
À peine a-t-il franchi le seuil qu’il s’arrête, son regard fixé sur Dylan. Un éclair de surprise traverse son expression, comme s’il le connaissait déjà.
Bizarre.
Je me fais sûrement des idées.
Il se ressaisit et s’installe à son bureau. Après l’appel, il commence le cours.
"Les fonctions et études des variations."
J’ai révisé le programme pendant les vacances, donc tout me semble familier. Pourtant, un détail m’intrigue. Par moments, je sens le regard insistant de Monsieur Lobe peser sur moi. Ça me met mal à l’aise.
Qu’est-ce qu’il me veut ?
Lorsqu’il termine la leçon, il distribue des exercices et sélectionne plusieurs élèves pour les résoudre.
Je sais déjà que je serai appelée.
Ce type a clairement un problème avec moi, alors que je ne le connais même pas.
Sans surprise, il me désigne et m’envoie au tableau. Je résous le premier exercice en quelques secondes. Il enchaîne immédiatement avec un autre. Puis un troisième.
Pourquoi cet acharnement ?
À peine cette pensée me traverse l’esprit que la voix de Dylan claque dans la salle.
— Monsieur Lobe, je pense qu’elle a déjà assimilé la leçon. D’autres élèves méritent aussi de tester leurs connaissances.
Un silence pesant s’installe.
Je me raidis. Mauvaise idée.
Le sourire de Monsieur Lobe s’étire lentement. Il fixe Dylan d’un air amusé, presque carnassier.
— Monsieur Mukwelle, c’est bien ça ?
Dylan hoche la tête, impassible.
— Jusqu’à preuve du contraire, ici, c’est moi l’enseignant. Il marque une pause, le regard acéré. Et vous… vous n’êtes qu’un élève. Contentez-vous de rester à votre place.
Il se lève et pointe le tableau.
— Si votre position est si inconfortable, pourquoi ne pas prendre celle de Mademoiselle Elong ?
Sans hésiter, Dylan se lève. Il récupère la craie et me lance un regard furtif.
— Mademoiselle Elong, retournez à votre place.
Je devrais être soulagée, mais un mauvais pressentiment me noue l’estomac.
Monsieur Lobe écrit un exercice au tableau. À la lecture, mon cœur se serre.
Ça ne fait pas partie de notre programme.
Je veux intervenir, mais Victoire m’arrête d’un murmure.
— Fais confiance à Dylan.
Elle a raison.
S’il y a bien une chose dont je suis sûre, c’est que Dylan est un génie. Son esprit est redoutable, aussi affûté qu’un rasoir.
D’un air détaché, il analyse l’énoncé, puis inscrit la réponse en quelques minutes. Il pose la craie et retourne vers son siège.
Mais Monsieur Lobe ne le laisse pas partir si facilement.
— Ce n’est pas fini.
Il griffonne un autre problème, encore plus corsé.
Dylan fronce les sourcils. Il lève les yeux vers lui, impassible.
— Monsieur Lobe, ceci ne figure pas dans notre programme. À moins que vous ayez des intentions particulières, je ne vois pas l’intérêt de le résoudre.
Un éclat de satisfaction traverse le regard du professeur.
— Je suis ravi de voir que vous avez des limites, Monsieur Mukwelle. Désormais, contentez-vous de respecter vos supérieurs et évitez de jouer au plus malin.
L’atmosphère est électrique.
Dylan esquisse un sourire et, sans un mot, il se remet à écrire. La craie glisse sur le tableau avec une précision chirurgicale. Il termine en quelques secondes et repose calmement la craie.
Puis il se tourne vers Monsieur Lobe.
Le professeur est figé. Sidéré.
Dylan, lui, ajuste son uniforme et plante son regard dans le sien.
— Je connais mes capacités, mais je ne ressens pas le besoin de les exhiber pour écraser les autres.
Il balaye la classe du regard avant d’ajouter, avec une pointe d’arrogance :
— Nous sommes ici pour apprendre. Tout comme Mademoiselle Elong, chaque élève mérite sa place au tableau. Il s’arrête une seconde, puis lâche, un brin provocateur : Si vous avez un intérêt particulier pour elle, peut-être devriez-vous régler ça hors de l’établissement, au lieu d’en faire une cible.
Un frisson secoue la salle.
Les murmures s’élèvent, chargés de sous-entendus.
Dylan a frappé fort.
Monsieur Lobe serre les dents.
Il n’a pas aimé cette insinuation.
Et moi non plus.
Car au fond, je sais que Dylan vient d’ouvrir une porte qu’il aurait peut-être dû laisser fermée.
Monsieur Lobe ne compte pas en rester là.

Dylan
Confession D'amour
Cours De Soutien
Limites
Confrontation Avec Le Professeur