On n'a pas bien mangé aux soutenances cette année

Juillet marque la fin d'année académique sur le campus de l'université de Dschang. C'est aussi le moment des soutenances pour les cycles master, ingénieur et licence professionnelle. Dans notre contexte social Camerounais la soutenance est un moment de célébration sociale et de réjouissances. Les candidats appelés à soutenir doivent offrir boisson et nourriture à leurs proches et entourage question de marquer la soutenance.

Cette année à l'université de Dschang près de 1933 master et ingénieur ont été soutenus. Félicitations à tous les candidats et candidates.

Mais les réjouissances sociales n'ont pas été au rendez-vous. Pour cause l'interdiction sur le campus de la distribution des gamelles. Chose qui poussait pourtant beaucoup de personnes à assister aux soutenances.

Le système de partage des gamelles et des jus sur le campus permettait d'assister à plusieurs soutenances en une journée, chaque soutenance égale une gamelle. Je vous laisse faire le bilan en fin de journée. Depuis que c'est plus possible de le faire sur le campus les soutenants font des petites réceptions dans les cités, les maisons familiales où les bars et snacks de la ville. Ce qui rend difficile, non seulement, l'option d'assister à plusieurs réceptions ("On n'a pas bien mangé aux soutenances cette année" déclare une internaute), mais aussi l'organisation même de cette fête. Oui, faut le dire, l'une des raisons du partage des gamelles sur le campus, une fois après la soutenance, c'est le plus souvent, l'insuffisance des moyens financiers. Alors juste après la proclamation de la mention, on se réuni dans un coin du campus pour se partager bouts de pains et petits jus.

Aïe pourquoi avoir annulé le partage des gamelles sur le campus.

La raison principale évoquée c'est celle de la salubrité du campus. Car à plusieurs reprises le campus se retrouvait dans un état très sale après les soutenances. Les étudiants, une fois après reçu leurs gamelles, les degustaient sur le campus sans prendre la peine de mettre les déchets dans les poubelles qui existent pourtant dans les recoins du campus.

Cette année, les réjouissances sociales n'ont vraiment pas été au top. Les étudiants nous confient que même une fois dans les maisons familiales, pour ceux qui ont réussi à s'y rendre, l'euphorie d'antan, l'ambiance qu'il y'a le plus souvent pendant ces moments n'était pas aussi festive.

Nous espérons que cette note d'interdiction du partage des gamelles sur le campus n'était que périodique et que l'année prochaine, nous  retournerons à notre fameuse tradition. Également, nous sommes certains que les étudiants ont saisi le message qui se cachait derrière cette mesure à savoir : l'appel à la salubrité au sein du campus.