Vincent Aboubakar a-t-il eu raison de sacrifier André Onana ?

Vous avez certainement entendu parler de l’interview de Vincent Aboubakar ces deux derniers jours. Interview réalisée par Canal+ sport, et avec l’ancien footballeur Diomansy Camara comme présentateur.
Personnellement je n’ai pas été très choqué. Mais depuis 48 heures, j’entends une levée de bouclier à l’encontre de notre « Abouchou » international, l’indiscutable capitaine de la sélection des Lions indomptables du Cameroun...

Il faut dire que cet entretien aurait pu passer inaperçu si Aboubakar Vincent s’était contenté de déblatérer sur sa carrière professionnelle à lui. Sauf que pendant quelques minutes (bien provoqué par le présentateur, je l’avoue), il s’est attardé sur un sujet épineux du football camerounais, à savoir l’éviction du portier André Onana durant la dernière Coupe du monde qui s’est déroulée au Qatar.
Alors que nous attendions des réponses à ce qui s’était réellement passé entre Onana et Rigobert Song, personne n’avait voulu nous répondre ! La Fécafoot s’était contentée de tempêter sur notre victoire pourtant éliminatoire contre le Brésil, Et elle avait accusé notre célèbre gardien d’indiscipliné. Pire, l’administration faîtière du football camerounais avait même écrit à l’Inter Milan, pour lui signifier son mécontentement à l’égard de ce « paria ». Elle avait sûrement espéré que le club sanctionnerait son portier titulaire mais malheureusement pour elle, André Onana est demeuré un maillon fort de l’équipe-type des Nerrazurri...

Pour revenir à Vincent Aboubakar, il a clairement pris position pour son manager-sélectionneur Rigobert Song, et pour son manager-sélectionneur-agent de joueurs-président de la fédération à vie-communicateur-président directeur général Samuel Eto’o Fils. Il a osé dire que le président de la Fécafoot est animé des meilleures intentions du monde, mais sauf que... il est mal entouré !
Sur l’altercation avec Onana, Aboubakar nous apprend que le gardien et son entraîneur se sont pris la tête, et que durant la séance d’entraînement ça ne faisait que se disputer entre les deux hommes. On sait déjà que « Rigo » avait demandé à son gardien de jouer les ballons sur les côtés, mais Aboubakar nous apprend que la discussion s’est poursuivie jusque dans le réfectoire. Il ajoute que Onana ne faisait que parler parler parler, et que Rigobert Song ne faisait que parler parler parler également. Puis il nous a appris que le gardien de l’Inter avait été suspendu de la sélection dans la foulée, avant de prendre son vol dès le lendemain dans la journée...

Avait-il raison de s’épancher sur ce dossier aussi sensible ? Et si oui, à ce moment ? Pourquoi c’est au moment où on en a le moins besoin, que Vincent Aboubakar daigne nous révéler les circonstances de cette débandade que nous réclamions pourtant depuis la Coupe du monde ? Hein ? N’a-t-il pas par hasard été missionné par le président de sa fédération, pour tenter de blanchir le manager-sélectionneur qui compte rappeler André Onana dans les toutes premières semaines ?

Parce que oui, c’est bien de cela qu’il s’agit ! En « chassant » André Onana, ce binôme égocentrique et incompétent (je parle d’Eto’o et de Song) avait cru qu’il aurait le dernier mot sur le portier de l’Inter. Sauf que, contre toute attente, André Onana s’est glissé, tenez-vous bien, en finale de la Ligue des champions. Le portier d’origine camerounaise ne cesse de multiplier les clean-sheets dans la compétition de clubs la plus rude au monde, et son talent saute aux yeux de tous les fanatiques de la planète entière.
Comment pouvez-vous vous permettre d’avoir un joueur de la classe d’Onana, et vous amuser à vouloir jouer les pairs éducateurs ? Comment peut-on posséder l’un des tout meilleurs gardiens du monde, et vouloir jouer les orgueilleux ou les rancuniers ?

La vérité a fini par les rattraper, et seule manque la méthode pour ramener notre bijou intériste au sein de la tanière. Car que ce soit Vincent Aboubakar, Samuel Eto’o Fils et leur compère Rigobert Song, ils ne peuvent pas cacher la lumière du soleil. L’enfant du pays jouit d’une aura éclaboussante, et ils seront bien obligés d’admettre que c’est aujourd’hui à son tour de scintiller.
André Onana reviendra inéluctablement dans la cage des Lions indomptables, avec ou contre le gré de ses détracteurs. Reste maintenant à trouver les bonnes excuses sans pour autant que ces mauvais managers perdent complètement la face...

Ecclésiaste Deudjui

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